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  • C’était hier : Majorettes et musiciens associés

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du samedi 7 septembre 2002.

    opvc,majorettes de blagnac-beauzelle,mas d'azilLes majorettes de Blagnac-Beauzelle posent au pied des solistes du Kercorb (Photos archives, Août 2002).

    En prélude aux grandes fêtes de la figue qui se dérouleront à la mi-septembre au Mas d’Azil, les virtuoses de l’OPVC étaient les invités du comité des fêtes local. Une première pour les musiciens chalabrois, sollicités afin de donner le tempo aux majorettes de Blagnac-Beauzelle, lors de l’exhibition de clôture des traditionnelles fêtes d’été. Et pour l’occasion, Joël, Patrick, Jean-Paul, Francis, Gérald, Richard, Jérémy et Yvon, avaient enfilé la tenue chère aux Cadets de Gascogne.

    Devant un public ariégeois ayant les yeux de Chimène pour les frêles soubrettes de la Haute-Garonne, l’OPVC a rondement assuré la partie musicale, en harmonie parfaite avec des pom pom girls au sommet de leur art. Une chorégraphie inédite et sans faille a assuré la réussite du défilé dans les rues pavoisées du Mas d’Azil, majorettes et musiciens ne faisant bientôt qu’un, pour le plus grand plaisir des « Masdaziliens » et de leurs invités, qui ont réservé une ovation lors d’un final enlevé sous les platanes. Les deux troupes réunies par le seul fruit du hasard seront certainement appelées à se retrouver, à l’évidence « le courant passe », comme se hasardait à le déclarer hors micro, la cantinière en chef des majorettes blagnacaises.

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    Après une prestation des plus réussies, les musiciens de l'OPVC s'accordent une pause sous les platanes du Mas d'Azil  

  • Un jour, une image

    Au milieu de la décennie 1970, Chalabre voyait son image de « ville laborieuse » -pour reprendre les termes de Gaston Maugard- altérée par une nouvelle crise industrielle. Avec le temps qui a passé, on sait aujourd’hui que c’était la dernière.

    1975, la sirène de l’usine Canat ne règle plus le quotidien des Chalabrois, mais le  désir de ne rien céder au pessimisme et à la mélancolie donnera naissance à un sigle qui va s’imposer sans tarder dans les chaumières du Kercorb. Avec un des quelques privilèges qu’il leur reste, les pères de l’OPVC (Opération Vacances en Chalabrais) vont mettre l’imagination au pouvoir et repousser la morosité hors des murs de la bastide.

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    Photo collection Yves Saddier              

    Diverses animations viendront régulièrement animer les cours, à l’image d’une sérénade que les musiciens fédérés sous la bannière de l’OPVC avaient donné un soir d’été au pied du balcon de Malou et Robert, sur le Cours Sully. Malicieux et fantaisistes, René Berland, André Conte, Gérard Roncalli et leurs amis, n’en étaient pas moins des précurseurs.   

  • C'était hier : Les « Entre Nous » ont mis le feu à la cité de Condom

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du dimanche 27 mai 2012.

    La banda du Kercorb a fait un tabac sur les rives de la Baïse.

    opvc,entre-nous,condomLes « Entre Nous », fiers descendants des solistes de l’OPVC (Photo archives, Mai 2012).

    La sous-préfecture gersoise ouvrait tout dernièrement ses portes aux groupes musicaux qui sévissent sous les cieux européens, à l’occasion de la 40e édition d'un concours international extrêmement prisé par les virtuoses réunis en « bandas y peñas ».

    Engagée dans la catégorie « hors concours », la banda chalabroise « Entre nous », a choisi de s'exprimer, sous la baguette parfaitement en mesure d'un Gérard Boulbès au top de sa forme. Avec une vingtaine de cuivres, bois et percussions, la banda s'est particulièrement illustrée dans l'animation des rues et des bodegas, où les Condomois et leurs 50.000 invités ont dansé au rythme de « Cielito lindo » ou de « la Boiteuse », un registre cher aux « Festejaïres del Quercorb ».

    Une subtilitée remarquée     L'interprétation toute en nuance de ces musiciens a été plébiscitée par le nombreux public connaisseur, avec une mention spéciale pour les trombones de classe mondiale, instrumentés par Touste et Richard. Les rives de la Baïse résonnent encore des fa dièse et des si bémol, délicatement laissés en route par ces réputés virtuoses.

    Après sept heures de prestation (quasi ininterrompue), les « Entre nous » ont déposé les armes au moment où certains de leurs éléments clefs, se perdaient dans la nuit noire du Pays d'Armagnac. Après un repos réconfortant au gîte communal d'un village voisin, les « Entre Nous » ont improvisé un récital gratuit sur la place locale, où de nombreux résidants sont venus profiter des harmoniques, à l'ombre d'un sophora vieux de plus de 250 ans.

    Aujourd'hui à Montréal     Les instruments une fois remisés, le groupe rentrait au pays avec le sentiment d'avoir effectué une excellente répétition, dans la perspective des prochaines festivités du Cazal, programmées du 20 au 22 juillet prochains. Avec peut-être une nouvelle séance programmée ce week-end chez les Phacochères, organisateurs du Festival de Bandas de Montréal.

  • Le Kercorb a l’oreille musicale

    emile fitaire,opvc,augustin sibra,rené berland,sonore,majestic,noveltyAu cours du mandat confié en 1931 à l'équipe municipale et à son premier magistrat Emile Fitaire, les Chalabrois désireux d'apprendre le solfège furent invités à se faire connaître auprès des services de la commune. Ce projet allait être favorablement accueilli d'autant que la méthode proposée était entièrement gratuite. Très vite une trentaine d'enfants vont régulièrement se retrouver au rez-de-chaussée de la mairie (actuel secrétariat) où Auguste Arnou (photo) s'évertue à leur transmettre sa passion pour la musique. Facile pour certains, hermétique pour d'autres, le dur apprentissage du solfège va en décourager plus d'un, si bien que les rangs s'éclaircissent devant la baguette improvisée mais néanmoins experte de M. Arnou. Quelques élèves réussiront à se familiariser avec les blanches, les noires et autres doubles croches, pour accéder à la récompense suprême, jouer d'un instrument de musique. Nos jeunes musiciens mettront alors leurs dons au service de la fête pour animer les bals, jusqu'à la guerre et l'interdiction de toute manifestation festive.   

    emile fitaire,opvc,augustin sibra,rené berland,sonore,majestic,noveltyBravant cet interdit, Augustin Sibra (photo) et ses amis solistes se retrouvent un soir à Philippou (près de la gare de Rivel) où ils ont été invités à animer un «bal clandestin ». Les accords finissent par attirer l'attention et une descente des gendarmes de Chalabre met fin aux réjouissances, les danseurs ont juste le temps de s'éclipser mais les musiciens et leurs instruments sont piégés par la maréchaussée. C'est la catastrophe, d'autant que certains d'entre eux risquent alors un départ vers l'Allemagne dans le cadre du service du travail obligatoire (STO).

    emile fitaire,opvc,augustin sibra,rené berland,sonore,majestic,noveltyParmi les musiciens se trouve Louis Amat, neveu de Marie-Jeanne Pons (photo), épouse d'Antoine Pons, laquelle intervient auprès de la brigade en soulevant un détail de taille : Philippou se trouve sur le territoire de l'Ariège, les gendarmes chalabrois sont donc intervenus sur un périmètre dont ils n'avaient pas la responsabilité. Plus grave, ils ont agit sans autorisation, celle que le commandant de brigade de Laroque-d'Olmes dont dépend le secteur, était le seul habilité à délivrer. En deux temps trois mouvements l'affaire est réglée, l'anecdote est rangée au fond du sac à partitions et nos musiciens signeront leur premier contrat d'après-guerre à Mérial puis Pomy, Rennes-le-Château, Coustaussa, et bien d'autres encore.

    Le Sonore ou le Majestic  seront le nom des formations animées par Augustin Sibra et ses partenaires, dans le même temps qu'un autre groupe chalabrois, cher à René Berland, Joseph Garcia, Gaston Costes, Hubert Barthoulot et Henri Quimeso, le fameux Novelty. Aujourd'hui les virtuoses de l'O.P.V.C ont pris le relais au pupitre, formés pour certains par Augustin et ses disciples. Et ce qu'ils ont surtout retenu, c'est que la gratuité du solfège fut en son temps, une belle initiative municipale.

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    Autour d'Augustin Sibra, les solistes du futur orchestre « Le Sonore »

    Debout de gauche à droite : Louis Jean, Josette Grivel, Augustin Sibra, Pierre Taillefer, Félix Calvène, René Salinas. Au premier plan : Henri Désarnaud, Armand Gabanou, Fernand Pont.