Militaires et élus ont échangé autour du bilan de l’année écoulée.
Le jeudi 25 janvier, la brigade territoriale autonome recevait la visite de Marie-Isabelle Serror, chef d’escadron commandant la compagnie de gendarmerie de Limoux. Un rendez-vous annuel pour une inspection qui s’est déroulée en présence des militaires du Chalabrais, des représentants des communautés de brigades de Limoux et Quillan, de la BTA de Belcaire, auxquels s'étaient joints les agents retraités, et les maires du canton.
Présenté par l'adjudant Franck Dessimoulie (photo ci-dessus), commandant de brigade investi dans ses fonctions en octobre 2016, le rapport d'activités pour 2017 a permis de souligner nombre d’éléments positifs, avec une délinquance à la baisse. Un bilan encourageant et l’occasion de rappeler les priorités de la BTA chalabroise, axées sur la lutte contre l’insécurité routière et les cambriolages, et la vigilance en regard d’une éventuelle menace terroriste. Il saluait la coopération cordiale avec les élus du canton, et la disponibilité du personnel communal. Avant de mettre en avant le travail et l’investissement de ses hommes, et de conclure sur le dossier relatif à la construction d’une nouvelle gendarmerie, en bonne voie.
La commandante Marie-Isabelle Serror (photo ci-dessus), soulignait à son tour l'efficacité des effectifs de la BTA de Chalabre, concrétisée par la remise de deux lettres de félicitations, à l’adjudant Christian Fauré et au gendarme Patrick Gonçalves. Cette prise de contact entre autorités civiles et militaires a pris fin autour d'un cordial buffet.
L’adjudant Christian Fauré...
... et le gendarme Patrick Gonçalves ont reçu une lettre de félicitations.
L’église St-Jean-Baptiste de Sonnac-sur-l’Hers a réuni une assemblée recueillie, venue rendre un dernier hommage à Louisette Boussioux, décédée le 13 janvier à l’âge de 84 ans. Née en 1933 en Aragon, dans un petit village de la province de Teruel (Espagne), Louisette se prénomme alors Libertaria, prénom conforme à l’idéal républicain de sa famille. Entre trois et six ans elle vit les années de guerre sans son père, qui a rejoint les « carabinieros » de la République sur le front, face aux factieux du général Franco. En février 1939, c’est l’exode vers la France et le camp de réfugiés de Labenne (Landes), où meurt sa sœur Lilia, âgée de un an. Elle-même gravement malade, est baptisée et le prénom de Louise lui est donné. Le préfet des Landes ordonne le renvoi en Espagne, des femmes, enfants et personnes âgées. Sa mère est emprisonnée pendant deux ans et les biens de la famille sont en partie volés puis vendus. En France, son père connaît l’enfer des camps de réfugiés, Prats-de-Mollo, Arles-sur-Tech, Argelès, Le Barcarès et Bram, d’où il est autorisé à sortir pour travailler dans une ferme de l’Ariège. En 1947, elle franchit à pied la frontière avec sa mère, clandestinement, et retrouve enfin son père. La famille s’installe à Sonnac-sur-l’Hers, Louisette a alors quatorze ans et n’est plus en droit d’être inscrite à l’école. Elle travaille à l’usine de chaussures Canat, puis se marie avec Louis en 1954, Alain leur fils naîtra en 1956.

