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abbé raymond cazaban

  • L'abbé Raymond Cazaban nous a quittés

    abbé raymond cazabanUn dernier hommage sera rendu aujourd'hui mercredi 5 novembre à l'abbé Raymond Cazaban, décédé vendredi 31 octobre à quelques jours de son 98e anniversaire. La cérémonie célébrée en l'église Saint-Jacques de Carcassonne (10 h), permettra d'adresser un dernier adieu à l'homme d'église qui aura servi la communauté paroissiale de Chalabre de nombreuses années durant, avant de rejoindre la préfecture audoise. Après quelques problèmes de santé, le quotidien de l'abbé Cazaban avait connu un changement notable au cœur de la résidence Béthanie, où il goûtait désormais à une vie plus apaisée.

    Le 10 novembre 2022, paroissiens, confrères et amis, s'étaient mobilisés en l'honneur de l’abbé, semi retraité et qui ce jour-là découvrait avec surprise qu’il était invité à célébrer son 95e anniversaire. Il avait pu mesurer une fois encore l’estime dont il bénéficiait, tant étaient nombreuses les amitiés venues l’aider à souffler les bougies de son gâteau d’anniversaire.

    abbé raymond cazaban

    10 novembre 2022

    Un événement dignement fêté, et une veillée exceptionnelle, à laquelle avaient participé les représentants de son histoire personnelle, sa famille, ses proches, ses anciens élèves de Léran (Ariège) et du lycée Saint-Stanislas de Carcassonne, mais également les représentants de son histoire actuelle, et de la population qu’il côtoyait tous les jours, dans son église et dans les rues du Pays du Chalabrais. L'ambiance fut bienveillante et musicale, ponctuée par quelques interventions de l’abbé, au chant et à la guitare. Avec une vibrante interprétation du Se canto, faisant écho aux chants fraternels d’une chorale improvisée, témoignages d’affection qui étaient allés droit au cœur de l'abbé Cazaban, homme de foi et de convictions bien affirmées.

    abbé raymond cazaban

    10 novembre 2022

    En ce jeudi de fête, Henri Périlhou, petit cousin de Raymond Cazaban, avait offert un texte qu’il adressait « au Croisé de la bonté », se souvenant « du curé aux cheveux longs qui jouait de la guitare, à une époque où la chose n’était pas si courante » :

    Henri Périlhou petit cousin de l'abbé Raymond Cazaban.pdf

    « Le Pélerin du Plateau » par Henri Périlhou.pdf

    Au mois d'avril 2020, lorsque les lieux de prière n’accueillaient plus les fidèles, pandémie oblige, la nef de l’église Notre-Dame, emplie de lumière, avait tout de même vibré. C'était à la faveur des messes du Jeudi Saint et du Dimanche de Pâques, célébrées à huis clos par l’abbé Raymond Cazaban.

    Raymond Cazaban Réflexions sur la pandémie.pdf

    Toujours l'abbé Cazaban assurait : « Il faut garder le sourire ! ». Avant d'entrer dans son éternité, il appréciera le souvenir d'un de ses élèves à l'internat du lycée Saint-Stanislas, Chalabrois de surcroît. Ce dernier garde « L'image d'un curé Pop à l'époque, très en avance sur son temps, progressiste, que nous appelions Buck, en référence à ses Jean's de marque Buck's John, qu'il avait coutume de porter ».

    Au terme de la cérémonie, l'inhumation de l'abbé Raymond Cazaban aura lieu dans le caveau des prêtres du cimetière Saint-Vincent de Carcassonne. Très sincères condoléances à sa famille et à ses amis.

  • Carnet noir

    abbé raymond cazaban

    La triste nouvelle est venue de Carcassonne, l'abbé Raymond Cazaban a quitté ce monde vendredi 31 octobre, à quelques jours de son 98e anniversaire (10 novembre).

    Un dernier hommage lui sera rendu mercredi 5 novembre à 10 h, en l'église Saint-Jacques-Le-Viguier de Carcassonne. Les visites sont possibles en chambre mortuaire de la résidence Béthanie où il résidait.

    En ces tristes circonstances, très sincères condoléances à ses proches et à ses amis.

    abbé raymond cazaban

  • Quand l'abbé Cazaban donnait la bénédiction aux bikers chalabrois

    abbé raymond cazaban

    L’abbé Raymond Cazaban est venu à la rencontre des motards

    Photos archives, Avril 2003

    Après le décès de l'abbé Raymond Cazaban, survenu hier vendredi 31 octobre, reviennent en mémoire des images qui ramènent vers un passé à peine lointain. Ce jour-là, les motards « Los Petafums » étaient sur un petit nuage. Un parfum d’irréel flottait sur la place Charles-Amouroux, à l’heure où l’abbé Raymond Cazaban accueillait les membres de cette jeune association. Engoncés dans leurs blousons de cuir, les adeptes des deux-roues avaient été particulièrement sensibles aux paroles de l’abbé, lui-même surpris mais heureux d’avoir été sollicité pour célébrer cette cérémonie.

    Laquelle avait permis à la nombreuse assistance de découvrir un poème de Bob Dylan. Une époque, une présence, et un souvenir précieux que « Los Petafums » n'auront pas oublié.

    abbé raymond cazaban

  • C'était hier : Célébrations pascales à Notre-Dame

    L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du jeudi 16 avril 2020.

    Après le virus, « il faudra remettre tout à plat dans une mondialisation détraquée »

    abbé raymond cazabanPhoto archives, Avril 2003

    Depuis près d’un mois, les lieux de prière n’accueillent personne mais en cette semaine pascale, la nef de l’église Notre-Dame emplie de lumière, a tout de même vibré. A la faveur des messes du Jeudi saint et du dimanche de Pâques, célébrées à huis clos par l’abbé Raymond Cazaban. « Il faut garder le sourire ! ». De retour de sa promenade quotidienne, l’abbé Raymond Cazaban, échange quelques mots, à distance, en arborant ce sourire « qui doit nous aider à poursuivre le chemin ».

    Quelle perception avez-vous de la crise que nous traversons ?

    « Plus qu’une crise, nous sommes soumis à la virulence d’un virus que nous ne connaissions pas. Il passe nos frontières, il mord, il tue. Tout ou presque s’est arrêté. Partout. Nos rêves, jusqu’à la démesure, nous ont renvoyé à la mesure humaine et nous avons eu peur ».

    Cette situation peut-elle s’inscrire dans le temps ?

    « Déjà le sida nous avait laissé un goût amer, n’épargnant ni vieux ni jeunes. Nous n’avions contre lui ni remède, ni contre poison. Il a fallu longtemps… Nous avions même accusé tel ou tel de s’être laissé prendre par sa faute. Aujourd’hui nous n’oserions plus ».

    Que vous inspirent les attitudes induites par cette pandémie ?

    « Sourcilleux comme nous sommes de la moindre atteinte à nos libertés, nous avons accepté d’un seul coeur de perdre nos aises et nos mobilités, pour ne pas risquer d’être complices de l’épidémie. J’aime que nous soutenions nos soignants, diplômés ou bénévoles. Ils sont chaque jour les plus exposés pour soigner et guérir. Ils ont aussi des enfants, des amis, dont la crainte du pire tourmente leur prière et leur espérance ».

    A qui s’adressait votre homélie de Pâques, à huis clos ?

    « Je prie pour les milliers de familles en deuil. Je sais qu’elles seront inconsolables. Le prix du sang, quand il faut le payer, est à prix cher, pour tous ceux qui demeurent confinés et qui connaîtront l’après ».

    Comment pressentez-vous cet après ?

    « Après ? Il faudra tout remettre à plat, dans une mondialisation détraquée, où les sous se feront plus rares, dans nos entreprises mises à mal. Et le virus ne sera pas pour autant éradiqué : il continuera à vivre dans nos rues. Tandis que notre science tentera de le vaincre, notre générosité, renouvelée dans ce drame, se saura plus humaine dans le respect de nos fragilités ».