Prêts pour engager une nouvelle battue

En ce mercredi 18 décembre, les chasseurs du Rallye des Trois Plateaux avaient rendez-vous sur la commune de Festes, où près de 40 nemrods se sont retrouvés dès le lever du jour. Sagement remisés dans les remorques, les chiens semblent plus patients que leurs maîtres, invités à se regrouper pour le briefing. Ce dernier est assuré par Patrick Danjou (photo ci-dessous), président du Rallye qui donne les premières consignes : « Tenue orange obligatoire ! On arrive au poste, on charge, on quitte le poste, on décharge ». Il définit ensuite le périmètre et la stratégie de chasse pour la journée, puis chacun prend connaissance du rôle bien précis qu'il aura à jouer durant la battue.

Sur un territoire qui couvre 5 000 ha de superficie, les renforts venus de l'extérieur sont souvent les bienvenus. Et en ce mercredi de décembre, figurent en bonne place les représentants du Piqu'Avant de Sonnac-sur-l'Hers, venus en voisins et amis, munis de leur carte d'invitation. Les anciens et irréductibles des Trois Plateaux sont là bien sûr, qui côtoient ce matin des éléments venus du Tarn, eux aussi invités, et qui ont troqué une paire de crampons contre une veste de camouflage. Un renfort de taille en réalité, avec la participation de Julien Dumora et Gauthier Maravat, respectivement arrière et deuxième ligne du Castres Olympique, accompagnés par Thomas Larregain, demi d'ouverture de l'US Montauban et ancien du CO. Un trio accompagné par d'autres camarades de jeu.

Les rugbymen Thomas Larregain, Julien Dumora et Gauthier Maravat ont rendu une visite au pays de Festes-Saint-André

Les premiers rayons du soleil commencent à percer quand les 4 x 4 se lancent sur la piste, direction le secteur du hameau de Besse, un secteur riche en gibier. Riche également en histoire, puisque le site Maisons et commanderies de l'Ordre du Temple en France indique comment ces terres furent autrefois propriété des Templiers (1134). Qu'à cela ne tienne, le groupe de chasse a tôt fait d'investir le terrain, accompagné par les chiens, prêts à passer à l'action au premier ordre donné. Au final, une journée intense, des conditions idéales, et un casting parfait, avec la participation de deux belles hardes de « singularis porcus », qui ne faisaient que passer. A l'heure du bilan et au retour au Cazal, nos chasseurs auront tout de même pu prélever quatre sangliers, à la conclusion d'une nouvelle journée au plein air.

Michaël Marcos a pris le relais de Patrick Danjou pour donner les ultimes consignes 

Le vétéran Michel Rodrigues, la voix des anciens 

Claude Rolland briefe son équipe

Les chiens aboient et s'impatientent, mais dans quelques minutes...

... le secteur du hameau de Besse sera quadrillé

Premier trophée pour Pierre Rossi.

Les gâchettes chalabroises du " Piqu'Avant " de Sonnac-sur-l'Hers étaient à la fête en ce dernier dimanche du mois de novembre. Et pour cause, l'un des plus jeunes participants à la battue engagée, venait de foudroyer d'un coup de fusil d'un seul, un superbe cerf.

Profitant de la douceur inhabituelle régnant sur les hauteurs de Gaillaguet, l'animal s'est hélas retrouvé dans la ligne de mire de Pierre Rossi, dont la main n'a pas tremblé au moment d'appuyer sur la détente. A la bascule, la bête sauvage accusait le poids respectable de 170 kg, autant dire que les fines lames du " Piqu'Avant " auront eu fort à faire pour transformer leur prise, dans la perspective d'un repas festif à venir. Félicitations à l'équipe, et à Pierre Rossi, pour une performance qui devrait l'aider à résoudre un cruel dilemme. Le coeur de notre nemrod balance en effet entre chasse et rugby.

Le coup de fusil de Frédéric Noy a fait mouche.

Il s'était cru à l'abri, là-haut sur les coteaux du hameau de Camplimoux, tapi derrière le rideau de hallebardes qui tombaient sur le Kercorb depuis le lever du jour. Ce sanglier pensait juste que les chasseurs de l'équipe du "Piqu'Avant" de Sonnac-sur-l'Hers, découragés par la pluie, avaient rangé leurs escopettes. Une erreur d'analyse fatale, pour ce solitaire, "estourbi" en un éclair par le fusil de Frédéric Noy. Stoppé en pleine course, et après une dernière roulade, il sera rejoint par la meute de chiens qui lui avait accordé un bref mais fourbe répit.

Après avoir grandement contribué au succès de leurs maîtres, les fox-terriers, bleus de gascogne et autres beagles, ont sagement escorté l'équipage jusqu'au quartier général établi sur les bords de l'Hers. C'est là que le malheureux "singularis porcus" sera suspendu à une balance de Roberval, laquelle affichera le poids impressionnant de 131 kg. Comme énoncé dans le contrat, les mâtins seront invités à profiter de quelques bouts de viande de choix, avant d'aller faire sécher leur robe au coin du feu.