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usine canat

  • Un jour, une image

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    Photo Maurice Mazon

    Un instantané au coeur du quotidien des ouvriers employés à l'atelier caoutchouc de l'usine de chaussures Canat. Au premier plan, peut-être Florentin Medrano, résidant au Quartier du Moulin. « Dans tous ces ateliers du caoutchouc, malgré la présence d'extracteurs d'air, régnait une atmosphère moite et empoussiérée de nuages de talc » (Robert Roncalli, Tome VI Il était une fois Chalabre) 

  • Conflit des Canat : la basilique Saint-Nazaire toujours occupée

    Jeudi 5 juin 1975, la lutte continue et s'étend hors des limites du Kercorb.  Dans la basilique de la Cité de Carcassonne occupée, ouvrières et ouvriers de l'usine Canat se succèdent et alertent l'opinion dans l'espoir de sauver leur outil de travail. Comme le souligne l'article publié dans l'Indépendant, des télégrammes de soutien affluent de toute part, paraphés par des syndicalistes, des ouvriers, des étudiants,... Signatures parmi lesquelles figure celle d'un étudiant, « petit cousin de l'ancien Pape Jean XXIII », pour reprendre les termes du journaliste rendant compte des événements.

    usine canat,basilique

    Un petit cousin que chacun aura le loisir de retrouver en compagnie de ses amis du groupe les White Beans, aujourd'hui vendredi 6 août 2021, à l'occasion du concert gratuit organisé par le service culturel de la mairie de Limoux, et qui aura lieu sur l'allée des Marronniers à partir de 19 h 30, puis à 21 heures.

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    usine canat,basilique

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    usine canat,basilique

  • Mémoires d’ouvriers… mémoire brouillée

    Le vendredi 11 juin dernier, Christian Garcia était présent en Kercorb afin de présenter son film documentaire long métrage évoquant la Chalabre industrielle, au temps de la manufacture Canat. Un travail de mémoire disponible sur support DVD, mis en vente à la maison de la presse de la rue Capitaine Danjou, et une belle occasion de revenir plusieurs décennies en arrière, au temps d’un Kercorb alors prospère.

    Cette incursion dans le passé propose des témoignages recueillis auprès d’anciens ouvriers et employés, nostalgiques d’une époque certes difficile, mais si riche en souvenirs. De belles et précieuses archives sonores, émanant d’acteurs ayant vécu ces décades, archives illustrées avec une succession de photos et d’images filmées. Si un grand nombre d’entre elles, glanées à la volée sur Internet, n’ont que très peu de lien avec la mémoire chalabroise, d’autres, et c’est plus fâcheux, loin de restituer la réalité, la falsifient.

    usine canat,christian garcia

    2006, rue d'Empaute à Limoux

    Ainsi Chalabre, et on pourra le regretter bien sûr, n’a jamais connu de ligne de montage de véhicules électriques, même si une information s’en était fait l’écho en 2017, mais c'était un samedi... 1er avril (voir liens ci-dessous)

    http://chalabre24hactus.blogspirit.com/archive/2017/04/01/une-ligne-de-montage-automobile-sur-les-friches-de-t2l-et-ca.html

    http://chalabre24hactus.blogspirit.com/archive/2017/04/02/une-ligne-mal-montee-et-le-poisson-ne-mord-pas.html                 

    usine canat,christian garcia

    Vendredi 13 novembre 1987, incendie de T2L Chimie, usine de résines synthétiques 

    Un peu plus loin dans le reportage, une voix off explique comment « le 13 novembre 1977, l’explosion d’une partie de l’usine précipitera la fin inéluctable d’une aventure humaine et industrielle ». Cette information est illustrée par des photographies manifestement prises un 13 novembre, mais de l'année 1987, soit dix ans plus tard. Car ces images rendent compte de l’incendie qui venait de détruire non pas l'usine Canat, mais l’usine T2L Chimie. Comme évoqué dans l’article paru le lundi 13 novembre 2017 (voir lien ci-dessous)

    http://chalabre24hactus.blogspirit.com/archive/2017/11/13/c-etait-un-vendredi-13.html

    Cette profusion d’images, par ailleurs diffusées sans concertation ni consentement aucun, conduit son auteur à commettre une regrettable caricature de la réalité. L’initiative visant à œuvrer pour la mémoire est honorable, mais pour accomplir un travail digne de ce nom, un minimum de rigueur aurait été le bienvenu, qui aurait permis d’éviter de telles incohérences.

    Par anticipation, pourquoi ne pas avoir une pensée à l'endroit de celles et ceux qui auront le loisir de visionner ce film dans dix, vingt ans ou plus, et qui pourront soutenir sans sourciller que jadis, des voitures électriques étaient assemblées sur une ligne de montage à Chalabre. Le temps aura passé, les temps auront encore changé, la mémoire pourra alors se recharger comme un simple portable.