Jour de kermesse et petits pêcheurs assidus, sous le porche de Saint-Pierre
Titou Cnocquart, Jean-François Avargues, Julien Saddier, Lionel Brzesc
au 2e plan, Séverine « Choupette » Plantier
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Jour de kermesse et petits pêcheurs assidus, sous le porche de Saint-Pierre
Titou Cnocquart, Jean-François Avargues, Julien Saddier, Lionel Brzesc
au 2e plan, Séverine « Choupette » Plantier
L’élève JIEL, un brin mélancolique, ou peut-être seulement appliqué, invite à réviser quelques fables qui ont accompagné sa jeunesse, et la nôtre. Il sera permis de se demander quelle mouche a bien pu le piquer.
Les Fables : Le coche et la mouche, La laitière et le pot au lait, Le corbeau et le renard, Le rat de ville et le rat des champs.
« Pardon Maître pour la suite !... »
Le désordre des Fables
Dans ce chemin pentu et malaisé écrasé de soleil
Six robustes chevaux s’emploient en guise d’attelage
Leurs efforts sur ce coche branlant font merveille
Une mouche survient et s’affaire autour de l’équipage
Que peut attirer de la sorte un insecte dans ce paysage
Non pas tant un labeur inutile de la part d’un importun
Mais plus sûrement de la panière de Perrette odeur de laitage
Qui prudente dans la diligence prit place avec quelques-uns
Quand sur ce carrosse chancelant mal ficelé à l’arrière
Son bagage finit sur le sentier herbeux à grand fracas
Le pot au lait résiste préservant les projets de la laitière
Tandis qu’un beau fromage roule dans la pente tout en bas
Un corbeau dans les airs a observé avec curiosité la scène
Il voit ce butin étrange et prestement le saisit dans son bec
Fier de cette prise inattendue il se pose sur un grand chêne
Espérant bien recevoir les éloges du renardeau ce blanc-bec
Le renard passe mais vers cette proie ne daigne lever la tête
Inutile de flatter ce rustre qui ne croasse plus avec son fromage
L’oiseau en prend ombrage et pour laver son honneur de bête
Ecarte ses mâchoires injuriant le malotru sans ambages
La vieille croûte ramollie ainsi perdue au pied de l’arbre tombe
Sur le trajet de deux rats apeurés venant de la ville voisine
Les rongeurs après les déboires d’un souper quitté en trombe
Enfin tranquilles se goinfrent sensibles au fumet de la cuisine
La morale de cette histoire n’est point celle que l’on croit
Une mouche aussi pénible fut elle n’a rien à faire d’un coche
Et préfère à n’en pas douter l’odeur savoureuse du lait
Quant à Perrette elle aura bientôt pièces sonnantes en poche
Car la diligence de la ville est sûre chacun le sait
De son côté le corbeau n’a guère de doute sur son ramage
Mais ne résiste pas au plaisir de pester sur le renard
Enfin quoi de plus normal que des ratons profitent d’un fromage
Qui dans le calme retrouvé est tombé du ciel par hasard
Cette histoire singulière n’est point celle que le Maître souhaitait
Mais quel aurait été l’avis de tous ces acteurs invités malgré eux
Peut être tout simplement que dans leur monde on les laissa en paix
C’est tout du moins ce que pense le modeste élève par trop envieux
JIEL
« Ni guerre, ni épidémie, ni occupation n’ont pu interrompre cette bruyante commémoration. Par le seul pouvoir d’une tradition si lointaine et pourtant tellement présente qu’elle réduit le temps à un instant de vie, je me vois sans effort marchant dans les rues de Chalabre au milieu des milliers d’enfants qui au cours des siècles se sont retrouvés dans cet étrange et tonitruant cortège ». Cette évocation de « Fluris », dont l’auteur est bien sûr Chalabrois, est extraite du discours prononcé par M. le substitut général Roger Boutellier, lors de l’audience solennelle de rentrée à la cour d’appel de Toulouse. C'était le 3 janvier 1985. En ce mois de décembre 2020, la tradition va passer son tour.
L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du dimanche 12 décembre 2010.
Un bruit sourd et angoissant va monter crescendo dans les rues de la cité (photo archives, 13 décembre 1997).
En ce lundi 13 décembre, jour de Ste Luce, les rues de Chalabre vont s’animer à l’occasion de la 313e célébration de la mort violente de Jacques Fleury, victime d’une mauvaise rencontre au soir du 13 décembre 1697. Inscrit dans la mémoire collective sous le nom de « Fluris », l’homme alimente une polémique vieille de trois siècles, que chaque mois de décembre ressuscite : « Monsieur Fluris, qu’alliez-vous faire dans la rue Porte d’Aval ? ».
Car plus de trois cents ans ont passés, et personne ne sait vraiment qui était Jacques Fleury. Prêtre, braconnier, collecteur d’impôt, une chose est certaine, l’homme aurait séduit une jolie veuve de bonne famille. Cette infamie lui aurait-elle été fatale ? Depuis lors, des générations de Chalabrois se retrouvent en « un tonitruant et pacifique cortège », pour reprendre l'image de Roger Boutellier, qui pour exiger une réhabilitation posthume, qui pour ajouter une bûche supplémentaire dans le feu qui brûle en enfer.
Photo archives, Fluris 1999
Josépha Mamet, Bastien Garcia, Yannick Bernard, Morgane Fugère, Brice Garcia
Comme l’indiquent les affichettes qui ont pu fleurir sur les murs du village, les « arrossegaïres » ont rendez-vous ce soir à 18 h 30 sous la halle. Pour faire du bruit, beaucoup de bruit, seulement du bruit, car « Vei fan les ans que tueron Fluris ! » Et comme dit l’ami Robert, « Asclaïres, s’abstenir ».
Photo archives, Fluris Décembre 1993
Debout : Gilles Courdil, Eric Sanchez, Michel Sanchez, Mickaël Guirao, Delphine Guirao.
Accroupis : Florence Tur y Tur, Albanie Horte, Emilie Tur y Tur, Virginie Ferrier, Laetitia Planas, Mélanie Discala.