L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 28 avril 1997.
Une multitude de masques ont dansé très tard le long des cours Colbert, Sully et d’Aguesseau, sur les airs de carnaval (Photos archives, avril 1997).
C’était beau à en pleurer et c’était un dimanche pas comme les autres, à l’heure où le soleil s’éteint, ces maudites flammes infernales se sont une nouvelle fois réveillées pour emporter Badaluc vers son funeste destin.
Pourtant à l’image du vagabond de la chanson, Badaluc XXIX était apparu dans la capitale du Quercorb comme le sympathique marchand de bonheur au grand coeur. Tandis que Chalabroises et Chalabrois avaient revêtu leurs plus beaux atours afin d’accueillir leur hôte de marque. D’ailleurs, ils n’avaient jamais été aussi optimistes, et Jojo le premier : « Aqueste cop jà, salvarem aquel paure Badaluc ! ». Devant la bonhomie de ce personnage pétri d’une richesse de caractère sans borne, Pierrots, Arlequins et Colombines noyés dans une multitude de masques, ont dansé très tard de long des cours Colbert, Sully et d’Aguesseau. Le tout sur les airs de carnaval parfois interprétés à genoux par les musiciens de l’OPVC, fieffés virtuoses de la croche et du contre ut.
Que dire de l’excellent vin chaud offert par l’association Il était une fois Chalabre et concocté de main de maître par l’ami Gilbert ? Si ce n’est qu’il fut aussi fameux que les magistrats chargés de régler le sort de Badaluc ne furent impitoyables. Un sentiment certainement partagé par la jeune et géniale équipe des créateurs de Badaluc XXIX, impassibles devant la justice expéditive rendue, pour changer, par une cour de bric et de broc.
Thierry, Yvon, Jean-José, Jeannot, Bruno, Jean-Brice ont mis leur imagination fertile au service de la fête, qu’ils en soient chaleureusement félicités et remerciés.
Badaluc XXIX est mort, vive Badaluc XXX.