Les dernières notes du 7e festival Chalabre en Sérénade résonnent encore sur les cours, et JIEL propose d'emmener les lecteurs du blog vers la Montagne Noire. Avec Scène ouverte d’été, un nouveau poème qui met en musique et raconte le village de Laprade en Aubade.
Scène ouverte d’été
La journée de juillet s’alanguissait sans fin,
Un soleil suffocant s’y était invité,
Assistant au concert des grillons agités
Qui depuis le matin répétaient leur refrain.
Un rideau noir tomba soudain, fort disgracieux,
Plus un soupçon de bruit côté cour ou jardin,
Aucun souffle de vie, nul autre baladin
Après trois coups violents frappés depuis les cieux.
Le son et lumière majestueux annoncé !
Les artistes pouvaient commencer le spectacle.
Le vent débuta par un swing fou de débâcle,
Le ton était donné, tout se mit à danser.
Une pluie déchainée pour le show de claquettes,
Clapotis incessants débordant de la scène ;
Après qu’aux percutions la grêle fit des siennes
Et sous les projecteurs se joignit à la fête.
Un grand feu d’artifice exempté d’artifice
Emplit le ciel sous un tonnerre d’effusion.
Le jour devint la nuit, pris dans la confusion
De ce charivari aux relents de malice.
Le concert bruyant en un éclair devint sage ;
Nulle ovation ne vint clôturer la soirée.
Le rideau grand ouvert, un beau ciel bigarré
Offrit un arc-en-ciel pour saluer l’orage.
JIEL