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C'était hier - Page 238

  • C'était hier : Une prise exceptionnelle pour Florian Bonnes

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du vendredi 22 juin 2012.

    Ce jeune Ariégeois a pêché un brochet de 16,5 kg pour 1,26 m.  

    florian bonnesCe brochet phénoménal a été sorti des eaux du lac de Montbel, après une sacrée lutte (Photo archives, Juin 2012).

    La journée en barque programmée le mardi 19 juin, aura permis à Florian Bonnes, passionné de pêche résidant à Moulin-Neuf (Ariège), de livrer un combat gagnant face à un pensionnaire de la retenue artificielle alimentée par les eaux de l’Hers-vif.

    Le lac de Montbel, dont la mise à sec avait été annoncée, de manière fantaisiste, en avril dernier, aura ainsi vu remonter à la surface, un brochet aux mensurations remarquables. Une belle demi-heure de lutte sera nécessaire, mais la quatrième tentative sera couronnée de succès pour ce jeune Molinovéen, qui ramènera sur le plancher de son embarcation, un carnassier de 1m 26 de long pour un poids de 16,5 kg.

    Seul à bord     La ligne montée avec un crin de 9 kg aura été mise à rude épreuve, le « requin d’eau douce » pris au piège venant à plusieurs reprises frapper de son museau la coque de la barque, avant de s’avouer vaincu.

    Seul à bord, et malgré un dangereux tangage, Florian Bonnes est sorti vainqueur de ce combat incertain, qui lui permet d’établir un nouveau record. Prochaine étape pour ce digne disciple de Saint Pierre, patron des pêcheurs, la récupération des filets de chair fraîche, avant une visite chez un taxidermiste, afin d’immortaliser le souvenir d’une prise exceptionnelle.

  • C'était hier : Célébration orthodoxe au château

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du samedi 22 juin 2002.

    chateau chalabre

    Photo archives, Septembre 2002

    Le dimanche 23 juin, une liturgie orthodoxe sera célébrée dans la chapelle de Château Chalabre par Monseigneur Germain de Saint-Denis, évêque de l'église orthodoxe de France, qui officiera selon l'ancien rite des Gaules.       

  • C’était hier : Fête de la Musique : il y a cent ans naissait la Lyre Chalabroise

    L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du samedi 21 juin 1997.

    la lyre chalabroise,edmond arnou

    La formation de la Lyre Chalabroise en 1935. De gauche à droite, dernier rang, Aimé Simone (1er), Clément Salinas (2e), Emile Peyre Milou (3e), Valentin Martinez (5e), Camille Amat (6e), Antoine Canal (7e), Georges Peyre (8e). Deuxième rang, Louis Amouroux (2e), Lucien Courdil (3e), Auguste Arnou (5e), Jean Sabatier (6e). Premier rang, Ildebert Boussioux (5e), Emile Amat (6e), Henri Vernet (7e), Lucien Auguste (8e). Le petit garçon, Edmond Arnou (Photo archives, Pâques 1935).

    « Il est établi à Chalabre, une société musicale sous le titre la Lyre Chalabroise dont le siège est au café du Commerce, Maison Jean Bennes, Cours National ». Ainsi commence le premier des vingt-sept articles composant les statuts et règlements de la Lyre Chalabroise, adoptés à l’unanimité le 12 juin 1897. Un bureau provisoire avait été aussitôt élu, composé de MM. Louis Manent (président), Noël Faure (vice-président), Toussaint Magna (trésorier), Edmond Jean (secrétaire), Jean Hygounet (archiviste), Joseph Brousses et Jean Barby (commissaires).

    la lyre chalabroise,edmond arnou21 juin 1997, à l’heure où l’hexagone tout entier s’apprête à fêter la musique, il faut saluer l’initiative centenaire de musiciens chalabrois, fondateurs d’une société qui en ce temps là, avaient choisi la date du Lundi de Pâques pour célébrer leur fête annuelle.

    Si la Lyre Chalabroise tient une place dans la mémoire de nos « anciens », il ne reste aujourd’hui de cette société que quelques vestiges, et notamment le superbe drapeau qui orne la salle du conseil municipal. Pour l’anecdote, ce drapeau fut découvert plus tard et par hasard, au milieu des décombres d’une bâtisse en démolition, justement par celui qui, petit garçon aux cheveux longs et bouclés posait alors sur la photo, en compagnie des musiciens de la Lyre. C’était en 1935, pour le lundi de Pâques, et le petit Edmond Arnou était impatient de souffler quelques notes dans l’embouchure de son piston.

    la lyre chalabroise,edmond arnou

  • C'était hier : La clef du Pont-Rouge

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du mercredi 20 juin 2012.

    otto löwy,jean-claude sicreLe Pont-Rouge, alors orné de son char, oeuvre du regretté Jean-Claude Sicre (Photo archives, Mai 2003)

    En mai derneir, les élus réunis en séance afin de voter le budget, avaient également évoqué les projets prioritaires, au premier rang desquels la réfection de la passerelle du Pont-Rouge. Soumise à plusieurs expertises, cette voie d’accès jetée sur le Chalabreil va  très bientôt faire l’objet d’une restauration complète, et ce, 126 ans après sa mise en place. C’est en effet après une décision votée en conseil municipal le 23 mai 1886, que les Chalabrois avaient vu leur commune se doter d’une passerelle métallique, créée par les Ateliers Mauguin de Paris. Le fer supplantait définitivement le bois, parce que de fortes pluies conjuguées à la fonte des neiges, avaient emporté le 28 février 1885, une très vieille passerelle en bois.
    Bien des années plus tard, lors du deuxième conflit mondial, certains prisonniers internés dans le camp de concentration établi sur l’ancienne scierie du Moulin de l’Evêque à Rivel, viendront pour ainsi dire, apporter leur pierre à l’édifice. Ces détenus politiques, utilisés comme renfort au sein des effectifs de l’usine Canat, vont en effet bâtir deux rampes d’accès permettant le passage des brouettes. Parmi ces prisonniers, Otto Löwy, Autrichien né le 30 mai 1900, à Vienne. Ce dernier tenait un journal sur lequel il avait noté comment un voisin du quai du Chalabreil, leur avait un jour offert une boîte de conserve contenant du poisson. Une fois le « festin » terminé, la clef ayant permis l’ouverture avait été noyée dans le ciment. Le 12 août 1942, Otto Löwy fut dirigé vers le camp de Drancy, avant un dernier voyage jusqu’à Auschwitz où il mourut le 30 novembre de la même année.
    Dans le courant des années 1990, sa famille prendra contact avec la ville de Chalabre, grâce à l’aide du consulat d’Allemagne, afin d’en savoir plus sur le parcours de l’un des leurs. Donnant par la même occasion, plusieurs informations consignées dans le carnet de Otto.  
    otto löwy,jean-claude sicreLe temps a passé depuis, et si le métal de la passerelle est aujourd’hui la proie de la rouille, le béton des rampes adjacentes donne lui aussi certains signes de faiblesse. Signes faibles certes, mais suffisants pour laisser apparaître une clef, que l’on devine lorsque l’on se positionne face au pont, et dos à l’église Saint-Pierre. 70 ans après, le souvenir du citoyen Otto Löwy et de ses compagnons d’infortune a ressurgi de l’oubli, grâce aux effets improbables de l’érosion. En cette année 2012, le Pont-Rouge va être restauré, par nécessité, et il est permis d’espérer que ce vestige d’humanité et de fraternité, n’ira pas se perdre dans un amoncellement de gravats.

    Sincères remerciements à Serge Fournié, pour l’intérêt qu’il porte à la chose historique, et pour son sens aigu de l’observation.