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C'était hier - Page 267

  • C'était hier : Avec Tara, sur un air de folk

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du dimanche 10 février 2002.

    tara,fjep chalabre,claude fressonnetDaniel, Alison, Tania, Pete et Guillaume aux côtés de Claude Fressonnet (photo archives, février 2002).

    A l’invitation de Claude Fressonnet, animatrice de la section « danse folk » du foyer d’éducation populaire de Chalabre, ils s’étaient donnés rendez-vous dans l’intimité de la salle polyvalente place Charles-Amouroux. Un lieu convivial qui allait se révéler trop petit à l’heure où les accords musicaux du groupe Tara invitaient chacun à la danse. Alison à la flûte et à la mandoline, Tania à l’accordéon, Daniel au violon, Guillaume à la contrebasse et Pete à la guitare ont une nouvelle fois régalé l’assistance avec un florilège de danses traditionnelles.

    Grâce aux conseils prodigués par Alison, les danses anglaises, écossaises ou irlandaises n’ont désormais plus de secret pour les seize couples qui auront participé à ce stage dans une excellente ambiance. Une journée pleinement réussie en définitive, et un réel motif de satisfaction pour Claude Fressonnet.  

  • C'était hier : Un quatuor givré sur la Ronde du Sidobre

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du jeudi 9 février 2012.

    ronde givrée du sidobre 2012 castres,foulées du kercorbDerniers mètres et ligne d'arrivée en vue dans le parc des expositions (Photos archives, février 2012).

    Une nouvelle édition de la Ronde Givrée se déroulait dimanche 5 février à Castres où les coureurs de fond chalabrois ont soufflé les trente bougies d’une fête offerte aux fondus de course à pied. Sur une distance de 54,6 km à couvrir en quatre manches, cette épreuve par équipes a permis à un quatuor mixte et aux couleurs du Kercorb, de donner le meilleur de lui-même sur les reliefs du Sidobre. 

    Adeline Cros s’élançait à neuf heures aux côtés des représentants des 296 équipes engagées. Aiguillonnée tout au long des 13,935 km à parcourir par une température ambiante voisine de moins 6 degrés, la représentante de Sonnac va rallier le parc des expositions en 1 h 07’34’’, pour prendre la 125e place et passer le relais à Patrick Rault, invité à parcourir 14,225 km vallonnés sur route et chemin. Le spécialiste de l’effort cycliste diminué par quelques soucis de santé va parfaitement assurer son contrat et au terme d’1h 10’17’’ de course et une 138e place, le passage de témoin interviendra avec Ann Pickering, qui s’élançait pour 9,867 km. 51’52’’ plus tard, la néo Puivertaine arrivait en 168e position et donnait le top à Christian Moralès, pour un ultime tronçon de 16,611 km.

    Une étape « nature » sur chemins et sous-bois, promptement blanchis par une neige invitée de dernière minute. Après avoir réussi à éviter toute faute de carres, le doyen du groupe recevra le renfort de ses partenaires pour couvrir les 700 derniers mètres de l’épreuve et s’adjuger une 150e place en 1 h 25’29’’. L’heure était venue de mettre les calculettes à contribution, pour un résultat final qui plaçait « Le Quatuor du Kercorb » en 129e position sur 293 équipes classées, avec un chrono final de 4 h 35’ 12’’, et une 10e place dans la catégorie mixte.

    L'équipe allait hélas écourter sa participation à la fête programmée par l'organisation des « Coureurs de Fond de Castres », en raison des précipitations neigeuses fondant sur le pays de Jean Jaurès. Le retour au bercail sera des plus coton, mais l’équipe soudée jusqu’au bout, réussira à boucler une cinquième manche imprévue. Au terme de 3 h 45 de glisse et une gaillarde ascension des côtes de Fendeille et Plavilla, le clocher de Saint-Pierre pointera finalement le bout de sa flèche, dans le halo d’un bob à quatre de fortune.

    ronde givrée du sidobre 2012 castres,foulées du kercorb

    Adeline Cros dans le couloir d'arrivée, avant le 1er passage de témoin

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    Patrick Rault (à gauche) à son arrivée au parc des expositions 

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    Ann Pickering s'élance pour 9,867 km d'efforts

    ronde givrée du sidobre 2012 castres,foulées du kercorb

    En milieu de journée, les flocons vont s'inviter à la fête

    ronde givrée du sidobre 2012 castres,foulées du kercorb

    Une 4e et dernière manche sous la neige pour le doyen du groupe

  • C'était hier : Pierre Madic, bâtisseur de maisons à emporter

    L’article qui suit avait été publié dans l’Indépendant, édition du vendredi 8 février 2002.

    pierre madicUne fois bâtie, la maison sera démontée pour être livrée clé en main à son futur propriétaire (Photos archives, Février 2002).

    Il existe à l’orée de la forêt de Rivel, un chantier singulièrement original qui recevait tout dernièrement la visite des élus de la communauté de communes du Chalabrais. Emmenée par Danièle Wyrwich et MM. Gaston Bauzou, Lucien Clergue, Jacques Laffont, Roger Rosich, Jean-Pierre Salvat, et Jacques Montagné, conseiller général, la délégation est venue saluer le travail de Pierre Madic, maître artisan installé sur les hauteurs du Riveillou depuis 1999.

    pierre madic

    Pierre Madic (à gauche), a accueilli les élus du pays chalabrais

    Animé par le désir de promouvoir l’usage du bois de construction, Pierre Madic bâti des maisons à partir d’essences locales, maisons qui une fois érigées, seront démontées pour rejoindre une destination finale, choisie par le commanditaire. Dans un univers où le béton est roi, Pierre Madic, ancien ingénieur au CNRS, veut redonner au bois toutes ses lettres de noblesse : « De plus, retirer le bois du cycle naturel pour l’employer dans le bâtiment, retarde sa transformation en CO2 par décomposition. Par la charte signée en 2001 avec les pouvoirs publics et les syndicats professionnels du bâtiment et des travaux publics, les constructeurs se sont engagés à augmenter de 10 % la part du bois dans les bâtiments, proportion portée à 12,5 % en 2010. Cette mesure permettra de retirer du circuit sept millions de tonnes de CO2 par an ».

    pierre madic

    Bien évidemment, les contraintes techniques sont nombreuses, chaque pièce de bois est un petit chef-d’œuvre qui sera référencé avant un assemblage final harmonieux et millimétré. Et si le prix de revient d’une telle construction est 10 % plus cher qu’une maison traditionnelle, l’entretien est moindre et l’isolation garantie à toute épreuve. Pour l’heure, le carnet de commandes est bien rempli, les contacts nombreux, et la dernière production en date de Pierre Madic est partie cette semaine vers les Alpes de Haute-Provence.     

  • C'était hier : Energie éolienne ou énergie hydraulique, le débat est ouvert

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 6 février 2012.

    2004 Mars Poterie de la Soucaille 002.jpgJadis, cette noria installée sur le Blau, alimentait la tuilerie de Pierre Arnou, le tuilier potier de la Soucaille (sur la photo, archives mars 2004, Emile Marty, Michel Alegre, Edmond Arnou).

    Le 23 janvier dernier se tenait une réunion d’information relative à l’énergie éolienne, motivée par les projets visant à l’installation de parcs éoliens sur les terres du Chalabrais et de son canton (voir blog, à la date du). Louis Calvet, ancien élu et artisan chauffagiste à la retraite souhaite revenir sur un élément du débat qui, selon lui, n’a été que trop vaguement évoqué, les économies d’énergie : « Il faut se rappeler du premier choc pétrolier, des actions engagées dans le cadre des économies d’énergie par les professionnels en chauffage et climatisation, avec la participation d’experts en génie climatique qui se traduisirent par des économies non négligeables de TEP (tonnes équivalent pétrole). Concernant notre Kercorb, et lorsque l’on parle économies d’énergie, il faut rappeler que le pays chalabrais dispose d’importantes ressources hydrauliques. Il existait sur ce secteur, sept usines (textile, chapellerie, filature, minoterie, usine électrique,…), qui ne fonctionnaient pas autrement qu’avec la force motrice de l’eau des turbines. De multiples courroies faisaient fonctionner les machines et produisaient l’électricité à la demande ».

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    Les rouages intacts de la noria de la Soucaille

    Bien que laissées à l’abandon, selon Louis Calvet « les structures existent encore. Il suffirait de remettre ces installations en état pour produire de l’énergie non polluante, d’un coût de revient estimable, issue d’un filon bien local. Ce chantier nécessite bien entendu une volonté politique, et je tiens à préciser que le coût de la remise en forme de ces installations, d’utilité publique, ne serait point supérieur à l’implantation de ces gigantesques moulins à vent. Même en période d’étiage, le rendement resterait toujours avantageux ». Une voie à creuser.

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    Ces murs abritaient l'activité de Pierre Arnou, tuilier potier

    Arnou Pierre, le tuilier potier de la Soucaille

    (texte août 2004)

    Il suffit d’entrer dans Chalabre par la vallée du Blau pour que le vieux donjon du château de Mauléon apparaisse dans son aristocratique splendeur. Mais il est alors aussi facile de frôler sans les voir les vestiges d’un four de potier construit vers la fin du XIX° siècle. Datée du 16 octobre 1875 et formulée par le sieur Pierre Arnou, une demande était parvenue à M. l’Ingénieur des Mines à Carcassonne à l’effet d’obtenir l’autorisation de construire un four à poterie. Aucune opposition n’ayant été consignée au terme de l’enquête d’usage, un avis favorable était accordé aux termes de l’arrêté suivant : « Le Sieur Arnou Pierre est autorisé à établir un four à poterie sur un terrain situé à quelques mètres de la route départementale n° 16 et à 250 m environ des maisons de la commune de Chalabre. Le four sera placé dans des conditions telles que le feu ne puisse être vu de la route départementale. Il sera surmonté d'une cheminée telle que la fumée ne puisse incommoder les voyageurs sur la route. Le permissionnaire devra avertir l’Ingénieur des Mines du jour de la mise en feu de son four » (extraits d’un arrêté officiel, recueillis par Francis Garcia dans les archives départementales de l’Aude). 

    Dans cette maison qui demeure aujourd’hui encore la propriété des Comtes de Mauléon-Narbonne et dans laquelle il vit le jour, Pierre Arnou tuilier potier de son état et arrière grand-père de Edmond allait créer une unité artisanale prospère. Grâce à beaucoup de savoir-faire et autant d’ingéniosité qui l’amèneront à ériger une noria en bordure du Blau, elle-même relayée par un canal artificiel  juché sur un muret de pierre d’environ 300 m de longueur. L’eau ainsi acheminée, le tour de notre tuilier-potier n’avait plus qu’à tourner.

     Cette activité florissante se perpétuera jusqu’au milieu du siècle suivant, avant que Auguste le fils de Pierre ne quitte le tour familial pour prendre le zinc du café du Commerce sur le Cours National, maison dans laquelle naîtrait le 3 mars 1911 le Docteur Joseph Raynaud, héros du Maquis de Meilhan.

     Après une visite récente des lieux il apparaît que le mur-aqueduc a très mal vieilli, la noria et son mécanisme plongeant à près de cinq mètres de profondeur restent en revanche parfaitement intacts. Un constat qui a amené Michel Alègre Chalabrois dans l’âme à évoquer l’intérêt que pourrait présenter une mise en valeur du site. Excellente suggestion qui vient de faire l’objet d’un débat lors d’une rencontre avec les amis de l’association «  Il était une fois Chalabre ».