L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du dimanche 11 mars 2007.
Contrat rempli pour l’entreprise de Jean-Luc Dijol (au centre), entouré de son équipe (Photo Yves Saddier, archives, Janvier 2007).
Après une inauguration célébrée le 19 janvier dernier, le nouvel hôpital local ouvrira ses portes aux pensionnaires le 20 mars prochain, au lendemain du week-end pascal. Dans l’intervalle, l’ensemble du personnel soignant et administratif aura procédé à plusieurs exercices de mise en situation, afin d’appréhender le nouveau cadre dans lequel chacune et chacun exercera ses compétences. Au jour J, la mise en place d’une noria de navettes permettra aux soixante-quatre résidants de quitter définitivement le mythique Hôtel-Dieu Saint-Jacques, pour rejoindre dans la même journée, le nouvel établissement et son superbe belvédère.
L’heure sera également venue de prendre congé d’une équipe de bâtisseurs, engagée depuis le mois de juin 2004 à la réalisation d’un immense chantier au pied de la colline de Roquefère. L’entreprise Dijol créée en 1998 et basée à Sallèles-d’Aude aura touché au but après trente-trois mois d’activité assidue, quelque peu perturbée par la rigueur des hivers 2004 et 2005. Un travail de longue haleine pour l’équipe composée de quatre permanents venus du « pays bas audois », et renforcée par une main d’œuvre recrutée sur le pays chalabrais.
Après l’hôpital psychiatrique de Narbonne et l’hôpital de Chalabre, Jean-Luc Dijol et son équipe s’apprêtent à rejoindre un nouveau chantier à Fanjeaux, où les travaux d’extension de la maison de retraite Jean-Loubès leur ont été confiés. Une belle passe de trois en perspective pour « Les Dijol », auxquels les nombreux amis chalabrois souhaitent bonne continuation.





La présence de l’antenne ne devrait être que provisoire (photos archives, Mars 2007).
Autre temps autre moeurs, cette chapelle dite de « réparation » n’accueille plus de pénitents, sinon des flâneurs contemplatifs venus là pour s’offrir une vue panoramique de Chalabre. Lesquels auront pu croire, à la vue d’une antenne râteau fixée sur une des deux croix du clocher du Calvaire, qu’une nouvelle génération d’ermites venait d’arriver. Au-delà de son aspect irrévérencieux et inesthétique, certains vont même jusqu’à demander « quel iconoclaste a pu autoriser cela, car accrocher une antenne à une croix tient du blasphème ». Mépris pour le passé, pour la religion, pour l’esthétique, avec encore un dernier grief avancé, le risque d’accident encouru par d’éventuels promeneurs en cas de coup de vent.
Yvan Fleissig († Août 2017) a choisi l’exposition permanente de ses multiples créations (Photo archives, mars 2012). 