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C'était hier - Page 409

  • La mystérieuse clef du Pont-Rouge

    L'article qui suit avait été publié sur le blog le jeudi 14 juin 2012, et pourrait répondre à l'une des deux questions posées dans le commentaire de François. Quant à l'interrogation également émise par Philippe, relative au contrôle des sautes du Chalabreil, je n'ai pas l'information. Je profite de l'occasion pour adresser de sincères remerciements aux lectrices et aux lecteurs de ce blog, et des excuses à celles et ceux dont les commentaires restent souvent sans réponse. Pour Nicole et en ce qui concerne les encarts publicitaires, j'avancerais sans trop de certitude le chiffre 10. Quant aux processions et à leurs bénéfices, il faut accorder la prime à l'espoir. Enfin, tout à fait d'accord avec Thierry, le temps ne pousse pas que les pierres.

    pont rouge chalabreLa clef de Otto

    En mai 2012, les élus réunis en séance afin de voter le budget, avaient également évoqué les projets prioritaires, au premier rang desquels la réfection de la passerelle du Pont-Rouge. Soumise à plusieurs expertises, cette voie d’accès jetée sur le Chalabreil va très bientôt faire l’objet d’une restauration complète, et ce, 126 ans après sa mise en place. C’est en effet après une décision votée en conseil municipal le 23 mai 1886, que les Chalabrois avaient vu leur commune se doter d’une passerelle métallique, créée par les Ateliers Mauguin de Paris. Le fer supplantait définitivement le bois, parce que de fortes pluies conjuguées à la fonte des neiges, avaient emporté le 28 février 1885, une très vieille passerelle en bois.

    Bien des années plus tard, lors du deuxième conflit mondial, certains prisonniers internés dans le camp de concentration établi sur l’ancienne scierie du Moulin de l’Evêque à Rivel, viendront pour ainsi dire, apporter leur pierre à l’édifice. Ces détenus politiques, utilisés comme renfort au sein des effectifs de l’usine Canat, vont en effet bâtir deux rampes d’accès permettant le passage des brouettes. Parmi ces prisonniers, Otto Löwy, Autrichien né le 30 mai 1900, à Vienne. Ce dernier tenait un journal sur lequel il avait noté comment un voisin du quai du Chalabreil, leur avait un jour offert une boîte de conserve contenant du poisson. Une fois le « festin » terminé, la clef ayant permis l’ouverture avait été noyée dans le ciment. Le 12 août 1942, Otto Löwy fut dirigé vers le camp de Drancy, avant un dernier voyage jusqu’à Auschwitz où il mourut le 30 novembre de la même année. Dans le courant des années 1990, sa famille prendra contact avec la ville de Chalabre, grâce à l’aide du consulat d’Allemagne, afin d’en savoir plus sur le parcours de l’un des leurs. Donnant par la même occasion, plusieurs informations consignées dans le carnet de Otto.  

    Le temps a passé depuis, et si le métal de la passerelle est aujourd’hui la proie de la rouille, le béton des rampes adjacentes donne lui aussi certains signes de faiblesse. Signes faibles certes, mais suffisants pour laisser apparaître une clef, que l’on devine lorsque l’on se positionne face au pont, et dos à l’église Saint-Pierre. 70 ans après, le souvenir du citoyen Otto Löwy et de ses compagnons d’infortune a ressurgi de l’oubli, grâce aux effets improbables de l’érosion. En cette année 2012, le Pont-Rouge va être restauré, par nécessité, et il est permis d’espérer que ce vestige d’humanité et de fraternité, n’ira pas se perdre dans un amoncellement de gravats.

    (Remerciements à Serge Fournié, pour l’intérêt qu’il porte à la chose historique, et pour son sens aigu de l’observation)

  • Les crues de juin 1895

    En date du jeudi 13 juin 1895, le journal Le Courrier de l'Aude rendait compte de crues exceptionnelles qui venaient de frapper Chalabre et l'ensemble de l'ouest audois. Au fil de ces lignes écrites voilà 125 ans, la notion de réchauffement climatique apparaît déjà.

    Le Courrier de l'Aude 13 juin 1895.jpg

  • C'était hier : Retour à la maison commune pour les archives

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du 24 décembre 2015.

    Les documents anciens du Kercorb ont trouvé une place à la hauteur de leur valeur historique, dans une pièce spécialement aménagée. 

    archives communales chalabrePhilippe Courrieu aux côtés de Jean-Jacques Aulombard et des membres de Il était une fois Chalabre (Photo archives, décembre 2015).

    Le mardi 18 avril 1995, les archives communales de la Ville de Chalabre étaient inaugurées par Jacques Montagné maire, Marie-Louise Saddier adjointe à la culture, et les conseillers municipaux (photo ci-dessous, archives Avril 1995).

    archives communales chalabre

    Egalement présente ce jour-là aux côtés de nombreux présidents d’associations, Sylvie Caucanas, directrice des Archives départementales de l'Aude (CAD), devait insister sur l’obligation d’une sauvegarde vigilante, eu égard à la valeur exceptionnelle de certains documents. Elle avançait notamment « la nécessité de n’ouvrir ces richesses que sous contrôle et accompagnement ».

    Et c’est certainement parce que ces conditions n’étaient plus réunies, que le vendredi 24 avril dernier (vingt ans après), feu vert était donné sans autre forme de procès, pour que la mémoire de la « Prima Kercorbis civitas » ne soit transférée vers le CAD de l'Aude à Carcassonne. Cette décision avait alors ému nos concitoyens, et notamment les membres de l’association « Il était fois Chalabre », qui trouvent dans ces documents, la matière nécessaire à la réalisation de leurs ouvrages.

    Au terme d’un entretien entre Jean-Jacques Aulombard, maire, une délégation de « Il était fois Chalabre », et grâce au précieux concours de Philippe Courrieu, archiviste du CAD, la capitale du Kercorb récupérait tout récemment ses précieux documents. Après la mise à disposition par la mairie d’une pièce plus adaptée avec rayonnages, les volumes ayant bénéficié d’un classement thématique, répartis dans vingt-cinq caisses, sont remontés jusqu’au deuxième étage de la maison commune. Une opération menée avec le renfort très apprécié des membres de « Il était fois Chalabre », et des employés communaux.

    Il revenait à Aurélie Subreville de rédiger l’arrêté portant règlement de consultation des documents, permise gratuitement à tout citoyen, après présentation d’une pièce d’identité valide, le lundi et le jeudi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h.

    archives communales chalabre

    Le collège Antoine-Pons en visite au cœur de la mémoire de Chalabre, avait été guidé par Robert Roncalli et Malou Saddier

    (Photo archives Octobre 1999)

  • C'était hier : Les petits-enfants de Fluris ont battu le pavé

    L'article mis en ligne avait été publié sur le blog, en date du mercredi 23 décembre 2015

    Une célébration plus que tricentenaire a été vécue par de très jeunes Chalabrois. Un sacré charivari a résonné dans le village. 

    flurisIls ont fait Fluris ! (Photos archives, Décembre 2015).

    Dimanche 13 décembre, jour de Ste Luce, à l’heure où les Chalabrois en terminaient avec leur devoir civique, une joyeuse cohorte de bambins emmitouflés dans la tradition s’élançait dans la pénombre des couloirs du temps.

    flurisDepuis l’ancienne halle aux blés, en passant pars les cours Colbert, Sully et d’Aguesseau, le souvenir du Sieur Jacques Fleury, collecteur d’impôt occis un certain 13 décembre 1697, a été ravivé dans une ambiance très bonne enfant. Il faut dire que la moyenne d’âge des « arrossegaïres » (tireurs de traîneaux) était exceptionnellement basse. Qu’importe, la fascination n’attend pas le nombre des années, et les traîneaux virevoltant sur le pavé ont offert à cette célébration plus que tricentenaire, son caractère festif, l’objectif étant de faire du bruit, beaucoup de bruit, et rien que du bruit.

    A grand renfort de « Vei fan les ans que tueron Fluris ! », les compagnons du charivari de Fluris ont perpétué la tradition, vieille de 318 ans. L’heure était venue de rejoindre la table familiale où une bonne soupe, salée juste ce qu’il faut, allait ranimer les petits organismes mis à rude épreuve.

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    Doudou et traîneau, la panoplie du parfait petit « arrosegaïre »

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