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C'était hier - Page 451

  • La glace et le feu au sommet du col

    hôtel du col

    9 novembre 2019, Photo Anthony Cirera  Sdis 66

    Le mythique Hôtel du Col, situé au sommet du col du Puymorens, sur la commune de Porté-Puymorens, s'est embrasé ce samedi 9 novembre 2019 en milieu d'après-midi. L'immeuble de trois étages plus les combles, d'une surface totale de 1200 mètres carrés, a entièrement pris feu et est détruit à 70 % selon des informations données par le journal l’Indépendant.

    Dans les années 1950, cet hôtel mythique situé dans les derniers lacets du col en bordure de la RN 20, avait reçu la visite de Chalabrois embarqués dans un autobus de la société Bergada. « Les Cars verts de la vallée de l’Hers » faisant la ligne Fougax-Lavelanet-Chalabre-Mirepoix, emmenaient aussi à la saison, les colles de vendangeurs vers les vignobles du Narbonnais, et proposaient des excursions en direction des sommets pyrénéens.

    Le malheureux événement survenu en fin de semaine dernière, donne l’occasion de remettre en mémoire, des visages que les plus anciens des Chalabrois n’ont pas oubliés. Grâce à des clichés signés Maurice Mazon.

    hôtel du col

    Roger Boutellier, devant l’Hôtel du Col

    hôtel du col

    Yves Fournès et Roger Boutellier, en bonne compagnie

    hôtel du col

    Simone Cayrol, devant un moteur d’autobus au repos

  • C'était hier : La passion selon Sophie

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du vendredi 12 novembre 1999.

    sophie jacques-de-dixmude,sophie jacques-serano,la sofiaEissalabra chante devant la caméra de FR3 (photos archives, octobre 1999).

    A deux lieues du majestueux donjon de Puivert, quelques accords de cornemuse restituent comme par enchantement, l’atmosphère envoûtante que les troubadours créèrent pendant près d’un siècle dans les cours seigneuriales du Midi. Moteur !

    Les caméras de FR3 Languedoc Roussillon ont pointé leur objectif sur la ferme de Philippou où Sophie Jacques de Dixmude cultive un amour profond pour la musique. Avec cette énergie qu’elle met toujours en œuvre afin de mener à bien sa passion, la plus occitane des citoyennes belges était tout dernièrement au cœur d’un sujet tourné par Pierre Brun et l’équipe de « Viure al païs ». Partie voilà près de vingt ans du plat pays qui est le sien, Sophie vit aujourd’hui dans ce pays occitan qu’elle ne cesse d’explorer et de découvrir. Experte en musique médiévale, Sophie Jacques de Dixmude a contribué à la reconstitution du remarquable instrumentarium qui orne le musée du Quercorb à Puivert.  

    Après avoir proposé ses compétences au titre d’intervenante scolaire en apprentissage de la musique, elle passera du statut de musicienne amateur à celui de musicienne professionnelle, au terme d’une formation au conservatoire national de la région de Toulouse (musique ancienne).

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    Sophie avec les copains de l’OPVC.

    Entre deux concerts en France ou à l’étranger, Sophie joint ses partitions à celles des musiciens autodidactes de l’OPVC, avec lesquels elle anime carnavals et autres fêtes du Cazal. Fortement attachée aux traditions, elle va découvrir la richesse du pays de Kercorb, et « l’esprit à la fois ouvert et particulier de l’OPVC » sera pour Sophie « un formidable facteur d’intégration ». Tout comme la langue occitane qu’elle apprend très vite, avant de succomber au charme de la cornemuse de la Montagne Noire, la fameuse « boudègue ». Cet instrument que seule la langue d’Oc parvient à définir, lui a d’ailleurs inspiré un spectacle sous forme de conte musical français-occitan qu’elle présentera le 1er décembre prochain à Pennautier.

    Et c’est dans ce pays au cœur duquel elle semble posséder des racines que les successeurs du néo retraité Maurice Andrieu et leurs caméras ont choisi de suivre Sophie. Pour un reportage qui retrace le riche itinéraire d’une enfant passionnée, que nous retrouverons très bientôt dans la petite lucarne à la faveur d’une nouvelle séquence du magazine « Viure al Païs ».

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  • Paul Manaut, sculpteur, dessinateur et aquarelliste

    L’article qui suit avait été publié dans L’Indépendant, édition du dimanche 1er septembre 2002.

    paul manautMarie-Annick Serrus Crampagne accueille « la Grand-mère et l’enfant » (Photos archives Août 2002).  

    En ce mois d’août 2002, «  La grand-mère et l’enfant » ont pris congé des berges de l’Hers afin de prendre place au cœur de la cité chalabroise, un lieu certainement plus conforme pour l’œuvre sculptée par Paul Manaut.

    A l’initiative de la municipalité, ce transfert réalisé l’année du 120e anniversaire de la naissance du sculpteur et peintre languedocien, s’accompagnait d’une exposition d’huiles et aquarelles issues pour la plupart de collections privées. Ce fut donc un moment rare offert aux Chalabrois qui découvraient ou redécouvraient sur les cimaises de la mairie, les talents d’un enfant de Chalabre, né à Lavelanet certes, mais très présent dans la mémoire collective du village.

    Fils de Barthélémy Manaut et Berthe Gabarrou, Paul Manaut né le 20 mars 1882 fait ses études au collège de Toulouse avant d’intégrer l’école des Beaux-Arts de la Ville rose. De 1900 à 1903, il accumule prix et accessits, il obtient en 1904 le grand prix municipal de sculpture et entre à l’école supérieure des Beaux-Arts de Paris où il est admis dans l’atelier de Jules Coutant. Il concourt pour le très célèbre Prix de Rome, 10e en 1911, 7e en 1912, ce qui lui vaut du député audois Dujardin-Baumetz, sous-secrétaire d’état aux Beaux-Arts, une première commande officielle, le buste en bronze du général Lapasset. Une œuvre qui disparut de Carcassonne en 1941, probablement sacrifiée à la fonte.

    paul manautEn 1913, Paul Manaut quitte l’Europe pour l’Argentine où sa famille a des intérêts. Il reviendra sur le vieux continent en 1922, Toulouse, Paris, Anglet, seront ses lieux de résidence. En 1937 il est au sommet de sa maturité créatrice, une commande du sous-secrétaire d’état à la protection de l’enfance pour la ville et l’hospice de Périgueux, aboutira à « la Trilogie de la Maternité », véritable manifeste artistique de Paul Manaut.          

    Durant l’exode de 1940, il quitte Paris pour retrouver ses racines à Chalabre. Durant la période 1945-1948 il multiplie les expositions en participant aux salons locaux. C’est une époque d’intense création, où l’artiste s’affirme comme statuaire régional : statue Armand Barbès, buste Paul Sabatier à Carcassonne, monument à Jean Jaurès à Lavelanet, école Jules-Ferry et bas-relief des Vendanges à Narbonne, les Fables de la Fontaine à Couiza, monument aux Martyrs de Rimont, fronton de la mairie et de l’école à Trèbes, Fillette et nouveau-né à Port-la-Nouvelle, Mère et enfant à Capendu, et la Grand-mère et l’enfant à Chalabre.

    Le 16 octobre 1959, Paul Manaut s’éteint à Chalabre, victime d’une crise cardiaque, il est inhumé au cimetière Saint-Pierre. Après son décès, la ville de Carcassonne offrira « la Grand-mère et l’enfant » à la ville de Chalabre, une œuvre qui a retrouvé aujourd’hui la place qui lui revient.

    paul manaut

    Après les travaux de réfection de la Place François-Mitterrand et depuis le mardi 14 novembre 2017, la statue a été déplacée sur le Cours Sully, devant l'ancien salon de coiffure de René Valença, et face à la rue Notre-Dame. 

  • C'était hier : Les cyclotouristes du Kercorb dans les Corbières

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mercredi 3 novembre 2004.

    cyclo-vtt-club du chalabraisLes cyclos ont retrouvé le soleil au sommet du col de Termes (photo archives, Octobre 2004). De gauche à droite, debout : Jacques Martinez, Francis Amouroux, Monique et Patrick Rault, Jean Quério, Henri Durand. Accroupis : César Martinez, Joëlle Conan, Christian Courdil, Christian Moralès. 

    Avant de raccrocher les vélos au clou, les cyclotouristes du président Jean Quério se sont offert une évasion au pays de la vigne et du soleil des Corbières. Cette traditionnelle balade automnale instaurée par François Lopez, président fondateur du CCC, a vu onze passionnés du pédalier mettre le cap sur Limoux via le col de la Flotte et le col de Saint-Pierre. Objectif final, Camplong d'Aude, Nicole et Janine se voyant confier l'essentielle responsabilité de l'intendance.

    Il était alors 13 h au clocher de Notre-Dame, le ciel était clément au-dessus du siège café de la Paix et pourtant les choses allaient se gâter sous la ferme du Ménéchal. Tandis qu'il régnait à l'arrière une classique insouciance, la tête du peloton essuyait déjà une première averse. De l'avis général, cela n'allait pas durer ! Mais à la sortie de Saint-Polycarpe, il pleuvait encore, l'entrée dans Belcastel-et-Buc se faisait sous les ondées, il faisait presque nuit sur Caunette et Clermont-sur-Lauquet, à Labastide-en-Val, il pleuvait toujours et les comportes gisaient à l'abandon dans les vignes, à la sortie de Lagrasse, l'idée de faire demi-tour effleurait les esprits de onze fantômes au caractère néanmoins bien trempé. Ce peloton d'automates transis touchait vers 17 h le pied du Fournil, là même où le gîte et le couvert leur étaient promis. Accueillis par Jocelyne et Séverine, hôtesses des lieux, les cyclos du Kercorb recevaient leur lot de bouillottes individuelles tandis que les vélos effectuaient leurs derniers tours de roues sur une corde à linge sommairement tendue dans la buanderie. Le repas du soir partagé en compagnie de quelques lapins accommodés au rancio renvoyait un après-midi infernal au rayon des souvenirs, d'autant que le jour d'après se levait aux côtés d'un soleil radieux. Le retour vers le Kercorb n'allait poser aucun souci, de Lagrasse à Saint-Pierre-des-Champs, Saint-Martin-des-Puits, Termes, Laroque-de-Fa, Mouthoumet, le col du Paradis, Arques, Couiza et les Tougnets, les CCC rassérénés allaient pédaler de concert sous le soleil retrouvé des Corbières. Cueillant les fruits d'un mûrier ici, d'un arbousier là, avant que la cité chalabroise ne retrouve enfin ses cyclistes un peu fou. Car enfin, qui la veille s'était hasardé à donner le top départ ? La question sera réglée le samedi 27 novembre prochain, date de l'assemblée générale annuelle du club.