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C'était hier - Page 604

  • Un jour, une image

    C'était une fin de semaine festive à Puivert, et l'harmonie-fanfare de l'Avenir du Kercorb étaient allée offrir une prestation musicale aux Puivertains et à leurs invités. Une fois le défilé terminé, les musiciens s'accordaient quelques instants de repos aux abords de la halle. Le temps de déguster une boisson offerte par les organisateurs de la fête, et il était déjà l'heure de repartir en bus vers Chalabre.  

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    Vincent Mesado, Jean-Paul Subreville, Raymond Fournès, Jean-Pierre Huillet, et Daniel Lopez, venu encourager ses camarades.

  • Bulletin paroissial de Chalabre, mois de janvier 1923

    En janvier 1923, le "Bulletin Paroissial de Chalabre", édité mensuellement par le conseil paroissial du Kercorb sous la responsabilité de l'abbé Pierre Salomon, curé doyen de Chalabre, publiait le compte-rendu d'une cérémonie qui s'était déroulée quelques semaines auparavant en l'église Saint-Pierre. Le voici reproduit ci-dessous, tel qu'il avait paru voilà exactement 90 ans.

    secteur paroissial du kercorbNous offrons à tous nos abonnés et lecteurs, nos voeux de bonne année, et demandons pour eux et pour leurs familles l'abondance des biens spirituels, comme la multiplication des avantages temporels.

    Le dimanche 26 novembre dernier eut lieu dans notre église de Saint-Pierre l'inauguration solennelle du monument destiné à perpétuer le souvenir des soldats de Chalabre morts pour la France.

    Il est placé dans la chapelle faisant face à la principale porte d'entrée. C'est l'oeuvre de Monsieur Paul Silvestre, originaire de Puivert, grand prix de Rome, résidant à Paris. Elle a été exécutée avec des soins particuliers, le sculpteur travaillant pour la contrée qui l'a vu naître, dans laquelle s'est écoulée son enfance.

    C'est un bloc de granit surmonté d'une croix. Hauteur cinq mètres, largeur trois mètres quarante centimètres. Trois colonnes portent en lettres d'or soixante-treize noms, au-dessus desquels est couché un soldat. Sur le côté une magnifique statue de la victoire tient de la main droite une couronne, pose la gauche sur la poitrine du héros.

    Après la messe de 10 heures, procession et absoute au cimetière, discours dans lequel notre compatriote, le colonel de Brignac, exprime en termes concis les plus nobles pensées au double point de vue patriotique et religieux.

    A 3 h. chant des vêpres en faux-bourdons. Après le Magnificat, le Père Hilaire, qui a prêché la mission, monte en chaire, prononce un éloquent discours, rappelant les maux de la guerre, la bravoure de nos bataillons, indiquant les moyens d'éloigner le retour de pareilles calamités, la nécessité de prier pour ceux qui nous ont procuré la victoire et la paix.

    Monsieur le Curé, précédé des orphelins de la guerre, se dirige processionnellement vers le fond de l'église. En ce moment retentit à la tribune, entonné par la Chorale le chant impressionnant : Heureux ceux qui sont morts. Paroles de Charles Péguy, musique de H. Février.

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    Le P. Hilaire lit ensuite lentement du haut de la chaire la liste des morts. Le silence, l'illumination des lustres, des autels, les murs tapissés de verdure, d'oriflammes et de drapeaux, les enfants s'avançant après la bénédiction du monument, et déposant sur le socle des couronnes de fleurs, tout cela fait couler les pleurs et provoque les gémissements de l'assistance. Au retour de la procession, la musique, Monsieur Arnou battant la mesure, joue la Marche funèbre de Chopin. On entend aussi le Pie Jesu, de Th. Dubois, le Tantum ergo, de Buëllmann, à quatre voix, dirigé par Monsieur Rouzaud. Le choix et l'exécution de ces divers morceaux ont été remarqués.

    La cérémonie se termina par la bénédiction du Très Saint Sacrement. Les fidèles, que notre basilique pouvait à peine contenir, se retirent vivement émus, pénétrés de reconnaissance et d'admiration pour ceux qui ont organisé cette touchante manifestation.

    Celle-ci a été relevée par la présence de Messieurs Combes, chanoine titulaire à Carcassonne ; Touja, curé de Puivert ; Graulle, curé de Sainte-Colombe-sur-l'Hers ; Rives, curé de Rivel ; Tichadou, vicaire à Saint-Just, Narbonne, qui a rempli l'office de cérémoniaire.

    Nous omettons pour ne pas insérer un trop long article, des détails qui auraient paru intéressants.

  • C’était hier : L’Epiphanie fêtée dans la joie

    L'article qui suit avait été publié dans l'édition de l'Indépendant du jeudi 9 janvier 2003.

    épiphanie,mont calvaire,frédéric paillardCélébration en musique avec Sophie à la boudègue et Sergi Pan à la flûte (Photos Archives, Janvier 2003).

    Les portes de la chapelle du Calvaire se sont ouvertes en ce dimanche de l’Epiphanie, sur une colonne de hardis pèlerins, venus partager une tradition familiale avec Frédéric Paillard, nouvel ermite des lieux. Après avoir gravi une à une les stations qui jalonnent le chemin de croix menant jusqu’à l’ermitage de Notre-Dame des Sept Douleurs, chacun a pu apprécier le calme et la sérénité qui règnent sur le Mont Calvaire. Ce site très prisé par les nombreux serviteurs du culte mais aussi par les randonneurs de passage, a servi de cadre à une belle fête, célébration de la présentation de Jésus enfant aux Rois Mages.

     

    épiphanie,mont calvaire,frédéric paillardépiphanie,mont calvaire,frédéric paillardComme le veut la tradition en cette journée qui célèbre aussi le premier miracle des noces de Cana (de l’eau changée en vin), la galette a été partagée en autant de parts que de convives plus une. Un intermède gourmand et convivial qui s’est poursuivi en musique grâce aux talents de Sophie Jacques de Dixmude et de Sergi Pan, très heureux d’apporter la touche musicale à ce premier dimanche de l’année 2003. Avant de se quitter, nos pèlerins et leur hôte ont pris rendez-vous pour le dimanche 2 février prochain, jour de la Présentation au Seigneur.

    Ebéniste, vannier et ancien compagnon du tour de France, Frédéric Paillard propose en effet une visite guidée des lieux le premier dimanche de chaque mois de 14h à 18h, il veille également aux destinées de l’association « Les amis du Calvaire ».  

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  • C'était hier : Camille Amat a peint le mystère de Fluris

    Sous ce titre, l'article mis en ligne ci-après avait paru dans l'édition de l'Indépendant datée du samedi 27 décembre 1997. Un retour vers le quotidien du pays chalabrais, tel qu'il était voilà tout juste quinze ans, en forme d’hommage à Camille Amat, disparue le 20 avril 2010.

    Camille Amat.JPGCamille a offert une sublime évocation sur toile du mystère Fluris (Photos archives Décembre 1997. A gauche, Andrée Mazon (†) le 23 janvier 2009).

    Lorsque le comité du Tricentenaire de Fluris propose de marquer d’une pierre blanche ce 300e anniversaire du 13 décembre, il ne sait pas encore qu’il compte en la personnalité de Camille Amat, sa plus fidèle alliée. Reconnue pour ses talents bien au-delà des frontières du Kercorb, Camille a offert une sublime évocation sur toile du mystère Fluris. Sous un clair de lune qui illumine Saint-Pierre et la demeure des Bruyères, le charivari prend vie grâce à la complicité de trois mystérieuses silhouettes mues par un tempo irréel. Seul manque peut-être cet élément majeur de la fête qu’est le bruit, mais à bien écouter, rien n’est moins sûr. Dans une alchimie de couleurs, de mouvements et de symboles, Camille Amat fait ressurgir toute la magie d’un mythe enfoui au plus profond de la mémoire collective chalabroise.

    Camille Fluris.JPG

    Avec cette même sensibilité et cette même force qui firent dire à un critique : « Dans l’art, il n’y a qu’un seul critère : la chair de poule ». Ce souvenir unique reproduit sous la forme d’une affiche en quadrichromie est disponible à la mairie Cours Sully ou auprès des responsables du Cercle Occitan du Quercorb et de « Il était une fois Chalabre ».