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C'était hier - Page 605

  • Les haut-parleurs se sont tus

    C'était hier et c'était il y a quinze ans, le jeudi 18 décembre 1997, paraissait dans les colonnes de l'Indépendant et sous ce titre, l'article mis en ligne ci-après.

    haut-parleurs chalabreL'Europe a laissé nos haut-parleurs sans voix.

    "Allo ! Allo ! M. René Berland, marée à Chalabre est arrivé à son magasin cours Colbert, avec du poisson frais et de toutes qualités". A l'image de la sirène de l'usine Canat, dont les sons stridents ont cadencé la vie de plusieurs générations de Chalabrois, les haut-parleurs annonçant depuis la mairie, leur lot quotidien d'informations, faisaient partie intégrante du décor des rues chalabroises. Chacun pouvait vaquer à ses occupations sans qu'il n'échappat à personne la présence en nos murs de M. Trillou, volailler à La Tour du Crieu, ou celle du pâtissier de Labastide-sur-l'Hers, venus rendre une visite aux ménagères du Kercorb. En se faisant l'écho du glas de Saint-Pierre, le haut-parleur venait également informer les Chalabrois du décès de l'un des leurs. Mais les temps changent, apportant nouveautés et contraintes. Déclaré hors-norme, le réseau de nos chers haut-parleurs va disparaître pour laisser la place à des panneaux lumineux chargés de prendre le relais de "l'info" locale. Mis en place au nombre de deux avant la fin du mois de décembre, ces panneaux distilleront les nouvelles depuis le Pont du Blau et la place François Mitterrand. Après cette voix familière et caractéristique qui résonna si longtemps et sans exception dans chaque ruelle, dans chaque quartier, les haut-parleurs vont à leur tour cesser d'émettre.             

  • Un jour, une image

    Décembre 1976, dans les salons de l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques.

    hôtel-dieu saint-jacques,opvcAu premier plan, Jean-Claude Naudy. De gauche à droite, Eliane Roncalli, Annie Plauzolles, Christian Moralès, Elisabeth Villena (masquée), Gérard Roncalli, Francine Sanchez, Jean-Paul Subreville, Christian Dhomps, Francis Labède (masqué), et Gaston Costes au violoncelle. 

    C'était un soir de décembre 1976 à l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques, à quelques heures de la nuit de Noël. Les sociétaires de l'OPVC avaient répété un petit spectacle à l'attention des pensionnaires d'un établissement alors dirigé par Roger Arslanian. Des chants et des sketches avaient permis à un public à l'écoute, de passer une excellente soirée.  

  • Cross : Le titre départemental pour Olivia Campbell

    En ce mois de décembre et à l'heure où la saison des cross-country bat son plein, les lices de la Cité de Carcassonne auront vainement attendu leur lot de cavaleurs en chaussures à pointes. 2012, année fatale pour une tradition qui avait un cachet inimitable, instant choisi pour arrêter les chronomètres, voire inverser le sens des aiguilles. C'était en décembre 2002 et les sportifs du collège Antoine-Pons emmenés par leur professeur de sport Monique Rault, était venus tester leur souffle au pied de l'ancienne demeure de Dame Carcass. L'article mis en ligne ci-après avait été publié dans l'édition de l'Indépendant du samedi 14 décembre 2002.

    Olivia Campbell 2002.JPGLe sourire d’Olivia Campbell a éclairé une journée sans soleil (photo archives Décembre 2002).

    Pour une première, ce fut vraiment une première et les fondeurs du collège Antoine-Pons se souviendront certainement de ce dimanche de décembre au pied de la Cité, là même où se déroulaient les championnats de l’Aude UNSS de cross-country. Cette compétition couplée avec le cross international de la Cité, c’était là l’innovation, aura permis à la cadette Olivia Campbell de décrocher le titre de championne de l’Aude  malgré des conditions climatiques très défavorables. La pluie et la boue ayant transformé le circuit en patinoire, il fallait avoir du caractère et surtout des pointes bien vissées pour relever le challenge, ce que les sportifs chalabrois ont réussi de façon très courageuse.

    Les benjamines se classent 5e par équipe, grâce à Davina Azzi (17e), Nancy Lespinasse (23e), Delphine Roussel (30e), Jennifer Saunders (31e), Judicaelle Séris (34e) et Claire Lefèvre (35e). Les benjamins s’adjugent la 4e place avec Emmanuel Dernoncourt (28e), Damien Roussel (29e), Elie Franot (30e), Vincent Doublet (35e), Yannick Bernard (41e) et Rémi Chasseloup (42e).

    Ce sera un podium pour les minimes garçons qui montent sur la 3e marche avec Quentin Seyve (7e), Jean-François Silva (17e), Jérémy Porret (24e), Pierre-Quentin Lannes (25e), Yannick Martin (26e) et Kévin Lespinasse (27e). Pour les minimes filles enfin, la « qualif » sera au bout de l’effort avec l’arrivée dans l’ordre de Mélanie Sauvage (12e), Elsa Arnould (15e), Leila Doublet (16e) et Mattie Smith (20e). Une course à laquelle leur partenaire Leslie Sauvage n’aura pu participer, victime d’une chute peu après le départ, elle sera contrainte à l’abandon (entorse au poignet). Nos souhaits de prompt rétablissement à Leslie, félicitations à toutes et à tous, car à l’évidence, les potaches d’Antoine-Pons sont aussi des sportifs accomplis aux côtés de Monique Rault leur professeur d’éducation physique.  

    collège antoine-pons,olivia campbellLes minimes ont décroché leur "qualif" pour la finale académique, programmée à Lattes (Hérault). De gauche à droite, Jérémy Porret, Jean-François Silva, Yannick Martin, Quentin Seyve, Pierre-Quentin Lannes et Kévin Lespinasse (photo archives Décembre 2002).        

  • Sainte-Luce : Les « arrossegaïres » privés de château

    C'était en 1997, et les Chalabrois, qui n'ont que très rarement manqué l'occasion de réveiller la mémoire de Fluris, s'étaient fédérés en un comité impromptu, afin de préparer la célébration du Tricentenaire de la mort de Jacques Fleury (photo ci-dessous). L'idée d'une marche symbolique et pacifique vers le château de Mauléon avait même été évoquée. Seule manquait une autorisation des descendants de la Famille De Bruyères, afin que les "arrossegaïres" puissent emmener leurs traîneaux jusqu'au pied du donjon du castel. Sous le titre proposé ci-dessus, l'article qui suit avait paru dans l'Indépendant du samedi 6 décembre 1997.

    fluris 2012,jacques fleuryDe gauche à droite : Roger Rosich, Paul Lagarde, José Navarro, Edouard Garcia, Sophie Jacques de Dixmude, Thierry Roncalli, Annie Plauzolles, Aline Guilhemat, Jean-Paul Subreville, Francis Amouroux, Jean Plauzolles, Robert Roncalli, Edmond Arnou (Archives, Octobre 1997)

    Une tradition dans la tradition veut que le parcours emprunté par les « arrossegaïres » (tireurs de traîneaux), fasse un détour symbolique au pied des tours du château de Mauléon. Histoire de rappeler que ce diable de Fluris aurait eu maille à partir avec les descendants des Comtes de Bruyères, seigneurs des lieux. Une coutume abandonnée depuis plusieurs lustres certes, mais que le collectif pour le Tricentenaire avait espéré rétablir en cette année 1997. Seul manquait l’aval de Mme Anne de Villette, héritière de la maison Mauléon-Narbonne, auprès de laquelle une demande d’autorisation fut formulée au mois de novembre dernier. Vaine requête si l’on en croit le pli adressé par retour de courrier et dont voici le bref contenu dans son intégralité :

    « Je suis très sensible à la teneur de votre lettre et à la permission qu’elle réclame pour fêter le tricentenaire de Fluris, le 13 décembre prochain. L’écho paru dans les journaux locaux depuis une quinzaine d’années à ce sujet, n’a fait état que de désolation et regret devant les débordements de ce charivari qui semble donc ne plus refléter uniquement son aspect folklorique.

    En conséquence, j’ai le regret de ne pouvoir donner une réponse favorable à votre demande. De plus cette année, vu les circonstances, cette manifestation risquerait d’occasionner des désordres incontrôlables. Vous, pour me l’avoir demandée, et moi, pour vous l’avoir accordée, nous serions les premiers à le regretter. En vous remerciant de votre compréhension, je vous prie de croire à mes sincères salutations … Signé : Mauléon Narbonne Villette ».            

    Quoiqu’il en soit de la personnalité de Fluris et des motifs de sa mort violente, une chose parait certaine : les milliers d’enfants de Chalabre qui depuis près de trois siècles "se retrouvent dans ce tonitruant et pacifique cortège" de décembre, doivent avoir beaucoup de peine à se retrouver dépeints en un si noir tableau.

    Fluris 1996.JPGLes « arrossegaïres » devant la mairie : la bruyante commémoration va pouvoir démarrer (Archives Fluris 1996).