Les techniciens élagueurs à l'oeuvre sur le Cours Colbert, au siècle dernier. Le mot nacelle était alors employé à d'autres fins. Sur la terrasse du Café Caseneuve, on pense déjà à l'ombre qui fera défaut l'été prochain. Et sur la gauche, un platane trône à l'intersection des cours Colbert et Sully. Jusqu'à quand ?
Ces sentinelles géantes qui nous gratifient de leur ombre généreuse par les chaudes journées d’été ont plus de 190 ans. Enracinés au plus profond des cours Dr Joseph Raynaud, Colbert, Sully et d’Aguesseau, noms historiques et évocateurs, ces arbres ont eux aussi, leur histoire. Voici un compte-rendu municipal, tel que nous aurions pu le lire aux alentours de 1820.
« L’an mil huit cent dix neuf et le dixième jour du mois de novembre, à l’hôtel de ville de Chalabre en séance du conseil municipal, réuni en conformité de l’autorisation donnée le 8 octobre dernier par M. le préfet de l’Aude, pour une session extraordinaire de huit jours, à l’effet de délibérer sur les objets dont des circonstances particulières l’ont empêché de s’occuper pendant la session constitutionnelle. Présents : M. le comte de Bruyères-Chalabre, chevalier des ordres royaux de Saint-Louis et de la légion d’honneur, maire présidant le conseil ; MM. Jean Vencaïné, Vincent Cavailler, Francis Audouy, Marc-Antoine Lasale le Turc, Joseph Lasale Jeune, Jean Chaubet Aîné et Jean-François Bézard Falgas, membres du dit conseil. En laquelle assemblée, un membre a dit que la petite ville de Chalabre est entourée d’un large cours qui sert de rue et en même temps de promenade, que ce terrain spacieux pourrait sans aucun inconvénient être planté de deux rangées d’arbres qui rendraient la ville plus agréable et même plus saine.
En conséquence, il en fait la proposition comme d’une chose utile, désirée et sollicitée même par les habitants. Le conseil, adoptant la proposition et ses motifs, a délibéré qu’il sera fait une plantation d’arbres des deux côtés du cours qui entoure la ville et la sépare de ses faubourgs. Laquelle plantation sera même prolongée sur l’avenue de Limoux jusqu’au pont en pierre sur le Chalabreil. Qu’à cette fin, M. le maire se concertera avec l’architecte voyer de la ville ainsi qu’avec les ingénieurs des Ponts et Chaussées, quant à la partie du cours dépendante de la grande route, pour tout ce qui est relatif à l’espèce en qualité des arbres les plus convenables à la localité, à leur nombre, leur arrangement, leur plantation, de même que sur les moyens d’assurer leur conservation. Le conseil vote, en outre, une somme de 500 F pour cette dépense, sauf à augmenter ou diminuer, laquelle somme sera allouée dans le budget 1820 ».

Au printemps 1977, Badaluc l'Ecossais s'invite sur les cours. La toute nouvelle confrérie du "Pitcharra Club" est là pour le saluer. De gauche à droite. Debout : Robert Baro, Elizabeth Villena, Geneviève Sampietro, Henri Rouby, Serge Gallardo, François Lorca, Jean Lorca, Annie Plauzolles. Accroupis : Christian Amouroux, Pierre Llopis, Patrice Rodriguez, Lison Larroque, Jean-Paul Subreville, Christian Moralès, Patrick Pizon, Visitation Lorca, Richard Conte. Sur le tracteur : Jean-Jacques Conte, Jean-Jacques Plauzolles, Jojo Gracia, Vincent Amouroux, Suzette Ferrier. Photographe officiel : Jean Plauzolles.
D'une randonnée sur les pics environnants conclue par une nuit au refuge, à une soirée festive au siège, avec la complicité de Simone et François, personne n'oubliait d'honorer en chanson "la mosca en bicicleta", ou les "petits champignons" du bois mouillé. L'occasion faisant le larron, c'est tout à fait par hasard, à la faveur d'une fête du tabac, à Plavilla, que la joyeuse troupe aura la révélation de prédispositions insoupçonnées (photo ci-dessous).
De gauche à droite, François Sanchez, Marie Ferrand, Monique, Maryse, Fernande et Lucien Papaïs. Debout sur un tabouret, la petite Viviane Papaïs.
En 1970, la belle équipe était composée de René Huillet, Pierrot Olivé, chef-cuisinier, François Sanchez, Guy Garros, Jean-Claude Cazettes, Raymond Fort, Antoine Escande, Pierre Sancho.