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Carnet noir - Page 59

  • « Padena es partit »

    padenaAu matin du mercredi 5 mai dernier, « Padena » a quitté ce monde. Ce nom de scène derrière lequel Robèrt Martí présentait ses spectacles, était venu rendre visite à la scène du théâtre Georges-Méliès. C’était en février 1997 et l’humoriste résidant alors à Puylaurens (Tarn) était ce soir là l’invité du Cercle Occitan del Quercorb. Pour un florilège « d’historias pebradas » qui avait laissé le public sur le flanc et les larmes aux yeux. « E aquo vos fa rire ? ».

    Padena, « clown du Pays d’Oc » avait mis l’Occitanie comique sur les planches. Retour en images et en guise d’hommage à celui qui avait l’habitude de dire : « Quand un poble es capable de se trufar d’el dins sa lenga, es un poble major ! ».

    Adissiatz Padena.

    padena

    Padena avait reçu « una padena d'or », des mains de la doyenne des Chalabrois

    padena

    padena

    padena

  • Carnet noir

    pendariès

    Un dernier hommage sera rendu à Madame Jeanne Pendariès, née Saurat, domiciliée Route de Lavelanet et décédée à l’âge de 98 ans. La cérémonie religieuse sera célébrée lundi 10 mai à 15 heures, en l'église Saint-Pierre à Chalabre, suivie de l'inhumation au cimetière du village. Très sincères condoléances à la famille.

  • Andréa Naudy n’est plus

    andréa naudy

    Un dernier hommage était rendu jeudi 29 avril à Madame Andréa Naudy née Abat, domiciliée route de Limoux et décédée mercredi 21 avril à l’âge de 85 ans. Après la cérémonie de crémation célébrée lundi 26 avril à Trèbes, un temps de recueillement sous les cèdres du cimetière de Chalabre a permis à chacun de témoigner son soutien à une famille dans la peine.

    Andréa Naudy avait vu le jour le 29 avril 1935 à la métairie du Bousquet, commune de Sonnac-sur-l’Hers, puis elle suivra ses parents Emile et Juliette et sa sœur aînée Josette, jusqu’à la ferme de Janicou, sur la commune de Saint-Benoît. Temps très difficiles, quand le pays est déchiré par la guerre et que le père de famille se trouve prisonnier en Allemagne durant cinq ans.

    A son retour de captivité, Emile et son épouse Juliette se séparent de leur paire de bœufs et achètent une maison rue du Presbytère à Chalabre, où ils s’installent définitivement. Le cercle de famille s’agrandit avec l’arrivée de la petite sœur Annie, et le 1er juillet 1949, Andréa entre dans la vie active au sein de la fabrique de chaussures et de chapeaux Garrouste au Cazal, jusqu’à fin juin 1951. Le mois de juillet 1951 se termine lorsqu’elle intègre les effectifs de l’usine Canat Hutchinson, pour un long bail qui se terminera le 25 août 1975. Après la fermeture définitive de la manufacture de chaussures, Andréa va subir une période de chômage mais retrouve un emploi chez AJC Sibra Chaussures, l’occasion de renouer avec le cadre du Cazal. L’entreprise cessera de fonctionner en avril 1986, et Andréa se retrouve à nouveau sans activité, dans un pays du Chalabrais de plus en plus affecté par le chômage. Andréa fera valoir ses droits à la retraite le 1er mai 1995.

    Vie professionnelle et vie familiale iront de pair, avec la rencontre en 1955 du jeune musicien André, « son ange gardien », à l’occasion d’un mariage. Le leur sera célébré un an plus tard, en 1956, mais lorsque Jean-Claude leur fils unique vient au monde en avril 1957, André est parti sous les drapeaux quelques jours auparavant, pour 28 mois dont 24 en Algérie.

    Au retour de l’appelé, en mars 1959, la petite famille s’installe à la Terre-Blanche, puis rue du Pont-Vieux chez « Manou Anduze » (1962). Un dernier déménagement vers la route de Limoux interviendra en 1972, « pour profiter de la campagne ».

    Andréa aimait la nature, son jardin et les fleurs. Avec un péché mignon, celui de grimper dans le cerisier, ce qui mettait André dans tous ses états. Aller aux champignons était son plus grand plaisir, prospectrice avertie et formée à l‘école de papa Emile. Excellente cuisinière à l’image de maman Juliette, elle adorait la compagnie de ses amis et de sa famille.

    Affaiblie par la maladie depuis quatre années, soutenue sans faille par son mari André, elle est partie après avoir profité de ses petites filles et de sa belle-fille. Le seul regret sera de ne pas avoir connue son arrière petite fille Gaïa née en cette fin mars.

    En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à André son mari, à son fils Jean-Claude, à Marie sa belle-fille, à ses petites filles Charlotte et Audrey, à son arrière petite fille Gaïa, à toutes les personnes que ce deuil afflige.

  • « Dernier hommage à notre ami, à un brave copain »

    Le jeudi 22 avril au Peyrat, un dernier hommage était rendu à Daniel Sarda, enlevé à l'affection de sa famille et de ses amis à l'âge de 64 ans. Présent et efficace sur de nombreux terrains d'activité, Daniel Sarda assurait les fonctions de coprésident de l'US Kercorb-La Bastide-Le Peyrat XV. Ultimes instants partagés à la faveur d'une cérémonie empreinte d'émotion, au cours de laquelle son ami Bernard Cnocquart lui a adressé des derniers mots d'adieu.

    daniel sarda

    Photo Pascal Villalba

    « Dernier hommage à notre ami, à un brave copain »

    « C’est fini, l’arbitre a sifflé la fin de la partie, pas de prolongation, pas de cris, pas de clameurs car aujourd’hui, il n’y a que des perdants. Pourtant, toi Daniel si solide, pour ce dernier match tu as lutté avec courage au milieu des ces mêlées et ces rucks, tu as sauté bien haut à chaque touche pour échapper à ce mal implacable, mais l’adversaire était trop redoutable, alors épuisé tu t’es incliné nous laissant tous désemparés.

    Daniel, le dernier de la fratrie des Sarda, le petit de Fernande et de Jean, n’avait que quelques années de moins que moi. Nous avons fréquenté la même école, participé aux mêmes jeux, car il était toujours, lui le plus petit aux basques de ses grand frères Jean-Claude et Gérard. Je me souviens de ces années 1960, 1970 dans ce village du Peyrat que tu n’as jamais quitté, de ces bons moments bien simples passés entre copains, les soirées au foyer, les tustets, les vols de cerises et ces mémorables méchouis du côté de Constantine.

    Mais Daniel, c’est surtout le rugby, ce joli sport qui forme les hommes et renforce l’amitié. Il les a porté bien haut les couleurs rouge et noir, joueur exemplaire de cette USBP chère à beaucoup d’entre nous. Il en a été le capitaine et même aussi le Président dans des périodes difficiles, quand le club a rencontré certaines turbulences. 

    Toujours dans ce milieu de l’ovalie, il était le co-président de l’entente USC Kercorb-La Bastide-Le Peyrat. Cause de cette pandémie, il était fort déçu de ne pouvoir applaudir ses poulains, mais toujours optimiste il attendait la reprise de ces matchs sur les stades Jean-Costes ou Lolo-Mazon et les chants des joueurs et supporters égayant les victoires.

    Ayant été son coéquipier sous le maillot rouge et noir, son capitaine et aussi son entraîneur durant de très longues années, croyez que j’ai bien sur apprécié l’homme fidèle, sur qui l’on pouvait toujours compter et qui ne trichait jamais. Pas méchant pour un sou, il ne restait pourtant pas en arrière des hostilités, mais son sourire malicieux dégageait une certaine bonté.

    Si Bimbo aimait bien le rugby, il aimait aussi faire la fête. Dans ce rugby amateur bien loin de ces clubs pros aseptisés, tout le monde sait dans nos villages que dans un match de rugby, il n’y a pas que deux mi-temps. Sur que la troisième mi-temps est toujours importante pour renforcer les liens d’amitié autour du comptoir, ah ces sacrées soirées chez Arlette et Pierrot.

    Mais pour Daniel et bien d’autres, il y avait l’avant match qui se déroulait le plus souvent en nocturne le samedi soir. Pas d’extinction des feux aux alentours de 22 heures, mais bien souvent les premières lueurs de l’aube mettaient un terme à ces drôles de préparations rugbystiques. Pourtant le dimanche, comme si rien n’était, il était bien présent pour mouiller son maillot sur les stades de Midi-Pyrénées.

    Si à la sortie de son adolescence, pour plaire à sa maman Fernande il avait obtenu son CAP de mécanique, il n’était guère bricoleur et il n’est pas resté longtemps les mains dans le cambouis. Il a alors fait toute sa carrière dans le textile aux établissements Michel Thierry. Pur Peyratais, il a alors construit sa maison pour vivre des jours heureux avec Edwige, Thomas et Lucas. Depuis quelques années à la retraite, il avait tout pour passer encore des moments de bonheur mais le destin en a voulu autrement.

    Je ne peux passer sous silence son engagement au sein de l’équipe municipale car son dévouement, sa disponibilité et sa générosité étaient très appréciés pour le bien de tous les villageois.

    Daniel, tu avais beaucoup de courage, mais homme lucide tu te doutais bien que ce dernier match serait difficile à gagner, que tu ne pourrais pas déjouer les pronostics. Malgré les douleurs, l’incertitude, sous ton traditionnel béret tu avais gardé cet humour dont tu étais coutumier. C’était il y a simplement quelques jours, le 24 mars dernier, tu avais laissé un message sur ta page facebook. On y voyait un personnage entouré de belles filles avec un texte dont il me semble voir ton sourire quand tu l’as transcrit : « ça y est, c’est fait. La nouvelle loi d’accompagnement en fin de vie vient d’entrer en vigueur ».

    Et oui, c’était tout cela Bimbo.

    Mais aujourd’hui Daniel, toi qui était connu comme le loup blanc dans tout le Pays-d’Olmes et même au-delà, ce n’est pas une dizaine de personnes qui t’entourent mais plus d’une centaine qui sont venus t’accompagner pour ton dernier voyage, ta famille, tes amis, tes copains rouges, noirs, blancs et bleus, les larmes au bord des yeux.

    Selon tes dernières volontés, tu as désiré nous quitter sans fleurs, ni plaques et ni couronnes. Mais tu ne pouvais partir comme un simple quidam, alors emportes avec toi ce maillot rouge et noir que tu as tant aimé. Tu vas retrouver au ciel des coéquipiers bien trop tôt décédés et alors au bord d’une verte pelouse, vous referez les matchs en parlant de victoires et de défaites.

    Adieu Daniel, Adieu Bimbo ».       Le 22 avril 2021