Mercredi 23 mai, un dernier hommage était rendu à Yvette Saurel née Ricaut, décédée à l’aube de ses 95 ans. Aînée d’une fratrie de cinq enfants, Yvette était née à Chalabre le 22 juin 1923, mais elle passera une partie de son enfance à Marseille, où son père travaille pour la compagnie générale transatlantique de navigation. Lorsque la guerre éclate, elle retrouve Chalabre, accompagnée de son frère et de ses sœurs. Ils sont accueillis au sein de la famille Laffont, leurs grands-parents, boulangers dont le commerce arborera plus tard, l’enseigne de la Maison Huillet.
A la fin du conflit, Yvette retrouve ses parents et vit son adolescence à Marseille, gardant le contact avec Chalabre à la faveur des vacances. Pendant lesquelles elle fait la connaissance de Sylvain Saurel, jeune Chalabrois de retour à la vie civile, après avoir combattu au Maquis de Picaussel, et avec la Première Armée Française. Ils officialisent leur union le 18 novembre 1949, et verront grandir à leurs côtés leurs deux enfants, Martine et Alain.
Dévouée à sa famille, avec beaucoup d’amour et de simplicité, elle prenait plaisir à recevoir ses petits-enfants. La disparition de Sylvain, puis son admission à l’Ehpad des Hauts-de-Bon-Accueil, affecteront fortement son existence, mais elle avait tenu à rester à Chalabre, son village, auquel elle était très attachée.
Au terme de la bénédiction célébrée en l’église Saint-Pierre, Yvette Saurel a été inhumée aux côtés de son époux Sylvain, décédé le 4 mai 2014. En ces douloureuses circonstances, sincères condoléances à Alain et Martine ses enfants, à ses petits-enfants, Sandrine, Pascal, Priscilla, Clément et Nicolas, à ses arrière-petits-enfants Inès, Lucas, Luke et Fabien, à toutes les personnes que ce deuil afflige.
La triste nouvelle est parvenue depuis Nice où il résidait, Joseph Vidiella est décédé à l’âge de 77 ans, à la suite d’une courte mais foudroyante maladie. Joseph était né le 30 novembre 1940 à Vicdessos (Ariège), où ses parents Mariana et Michel, réfugiés espagnols, s’étaient retrouvés après leur sortie des camps de concentration. La famille quittera la vallée du Sabarthès pour Sonnac-sur-l’Hers (Aude), car l’emploi autour des barrages hydroélectriques de la région génère de trop faibles revenus. Tandis que Michel, le père, exerce les métiers de bûcheron et charbonnier dans les forêts du Chalabrais, Joseph accomplit sa scolarité à Sonnac, jusqu’au certificat d’études. Avant de se former au métier de boulanger, il est apprenti chez Sandral, cours Colbert à Chalabre, demi-boulanger à Loupia, et ouvrier boulanger à Lavelanet.