Les citoyens chalabrois se sont rassemblés devant l'hôtel de ville, lundi 16 novembre, pour se recueillir et rendre hommage à toutes les victimes des terribles attentats perpétrés à Paris. Le temps s’est arrêté à midi, et une longue minute de silence a été respectée. Avant que la sirène ne retentisse, à la conclusion d’un moment de fraternité et de forte émotion, à la mémoire des disparus et en soutien aux familles des victimes.  (photo Yves Saddier)

Communiqué de la mairie de Chalabre : « Le président de la République invite chaque citoyen(e) à observer une minute de silence demain lundi 16 novembre à midi. Les élus chalabrois invitent toutes les personnes qui seront libres, à observer cette minute de silence à la mairie de Chalabre. Rassemblement à 11 h 45 ».

Le perron de la maison commune, cours Sully, était en effervescence, en ce deuxième samedi du mois d’août, grand jour pour Stéphane Ferrier et Lydie Lambert, qui unissaient leurs destinées sous le ciel du Kercorb. Une journée exceptionnelle, partagée aux côtés d’une belle et joyeuse assemblée, avec la complicité d’Emma, Sacha et Lily-Rose, leurs enfants, témoins privilégiés, et conscients de la solennité de l’événement.

Lydie et Stéphane ont franchi le pas.

Accueillis dans la salle du conseil par Jean-Jacques Aulombard, maire et officier de l’état-civil, Stéphane et Lydie ont prononcé le « oui » traditionnel, avant d’apposer les signatures qui officialisaient leur union. Ils pouvaient alors rejoindre leurs nombreux invités, guidés par une haie d’honneur venue rappeler que le jeune marié est le chef du centre de secours Jean Cabanier. Une salve d’applaudissements allait faire écho au timbre d’une sirène, avant que chacun ne vienne féliciter un couple visiblement heureux.

La fête s’est poursuivie dans l'arrière-pays du Sonnacois et du Rivélois, et dans une excellente ambiance, en présence de très nombreux amis venus témoigner leur estime et leur amitié aux jeunes mariés. Sincères compliments aux deux familles réunies, et meilleurs voeux de bonheur et de réussite à Lydie et Stéphane.

A la faveur de l’hommage rendu le 2 août dernier, aux cinq maquisards tombés sous les balles de l’occupant allemand dans l'embuscade du col de la Flotte, un témoignage nous est parvenu, émanant d’Alain Bonnery, domicilié à Nébias : 

« Quand Helmut Thomas est parti d'Allemagne, il est resté caché pendant plusieurs semaines chez mes grands-parents paternels à La Digne d'Aval, où sa femme l'a rejoint. Il y était sous le couvert d'un « cousin alsacien » de ma mère, qui était alors fiancée avec mon père. Ce qui est intéressant, c'est que le village recevait souvent la visite de soldats allemands en poste à Limoux. Certains avaient même lié connaissance avec la population, et comme la maison de mes grands-parents comptait plusieurs jeunes filles, les visites de ces soldats y étaient assez fréquentes !!! Un jour, un des soldats a glissé à ma grand-mère : « Vous direz à votre cousin alsacien de Francfort, qu'il va y avoir un contrôle dans deux jours. Il faut qu'il parte vite ».
C'est là qu'Helmut a rejoint illico le maquis Faïta. Quant à sa femme, elle est repartie vers la région parisienne et personne de chez nous, n'a jamais eu de nouvelles. Il faut enfin préciser que tous deux étaient des communistes allemands ».