Un bruit sourd et angoissant va monter crescendo dans les rues de la cité (photo archives, 13 décembre 1997).
En ce lundi 13 décembre, jour de Ste Luce, les rues de Chalabre vont s’animer à l’occasion de la 313° célébration de la mort violente de Jacques Fleury, victime d’une mauvaise rencontre au soir du 13 décembre 1697. Inscrit dans la mémoire collective sous le nom de « Fluris », l’homme alimente une polémique vieille de trois siècles, que chaque mois de décembre ressuscite. Monsieur Fluris, qu’alliez-vous faire dans la rue Porte d’Aval ?
Car plus de trois cents ans ont passés, et personne ne sait vraiment qui était Jacques Fleury. Prêtre, braconnier, collecteur d’impôt, une chose est certaine, l’homme aurait séduit une jolie veuve de bonne famille. Cette infamie lui aurait-elle été fatale ? Depuis lors, des générations de Chalabrois se retrouvent en « un tonitruant et pacifique cortège », pour reprendre l'image de Roger Boutellier, qui pour exiger une réhabilitation posthume, qui pour ajouter une bûche supplémentaire dans le feu qui brûle en enfer.
(photo archives, Fluris Décembre 1999).
Comme l’indiquent les affichettes qui ont pu fleurir sur les murs du village, les « arrossegaïres » ont rendez-vous ce soir à 18h 30 sous la halle. Pour faire du bruit, beaucoup de bruit, seulement du bruit, car « Vei fan les ans que tueron Fluris ! » Et comme dit l’ami Robert, « asclaïres, s’abstenir ».
La signature de l'Armistice du 11 novembre 1918 qui mettait fin aux hostilités de la première guerre mondiale a été célébrée au cours d'une cérémonie réunissant les anciens combattants de Rhin et Danube et de la Fnaca. A leurs côtés, Christian Guilhamat et les élus du conseil municipal, le conseiller général Roger Rosich, les présidents d'associations, une délégation de sapeurs-pompiers conduite par l'adjudant-chef Stéphane Ferrier, et l'adjudant Michel Canilhac représentant la brigade de gendarmerie. Le cortège ouvert par les porte-drapeaux Louis Arcizet, François Grauby et Lazare Hernandez a fait une halte devant la maison natale du docteur Joseph Raynaud, avant de se diriger en musique vers le monument aux Morts.
Comme à l'habitude, les musiciens de Mirepoix ont parfaitement assuré les sonneries et l'animation musicale.
Auguste (debout à gauche) était l'aîné des dix enfants de Marius et Marie Cathala.
Jacques Laffont a évoqué la tragique journée du 23 mai 1944.
La stèle de l'ancien camp a été fleurie.
Auparavant, un colloque (photo ci-contre) avait permis à des collégiens très attentifs de prendre connaissance des récits délivrés par Simon Salzman, Francis Dufour, Lucien Villa et son épouse, anciens internés et résistants, témoins de ce que fut la Résistance dans l'Aude. Les élèves ont ensuite interprété poèmes et chants, au pied de la stèle érigée en 1996 puis au monument aux Morts de Rivel.
Les collégiens ont interprété le Chant des Marais au monument aux Morts de Rivel.