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Commémorations - Page 56

  • Vibrant hommage rendu autour du monument du camp de Rivel

    Dépôt Gerbe.jpgLa stèle de l'ancien camp a été fleurie.

    La cérémonie annuelle organisée sur le site de l'ancien camp d'internement de Rivel par l'Arac de l' Aude (association républicaine des anciens combattants et victimes de guerre)  et l'Ardiep (association résistants déportés internés emprisonnés politiques en France et en Afrique du nord 1940-1944) a permis d'honorer la mémoire des «indésirables» ayant transité en ce lieu de triste mémoire.

    Avec le soutien de Jean-Pierre Salvat maire de Rivel, Andrée Zdrojower et Serge Pagès ont adressé un message de bienvenue et salué la présence toujours fidèle des familles et amis, aux côtés desquels s'étaient joints Roger Rosich conseiller général du canton, les élèves de 3e du collège Antoine-Pons accompagnés de Marie-Thérèse Roque leur principal et de leurs professeurs, des élus, des représentants de l'Anacr, Fndirp, Ufac-Udac de l' Aude, de Gaston Delpech pour la section de l'Arac de Limoux, de la fédération Cgt de l'Aude, de Marie-Ange Larruy pour le Pcf, d'associations des départements voisins et de treize porte-drapeaux. 

     Rivel 17mai 2010.jpgAuparavant, un colloque (photo ci-contre) avait permis à des collégiens très attentifs de prendre connaissance des récits délivrés par Simon Salzman, Francis Dufour, Lucien Villa et son épouse, anciens internés et résistants, témoins de ce que fut la Résistance dans l'Aude. Les élèves ont ensuite interprété poèmes et chants, au pied de la stèle érigée en 1996 puis au monument aux Morts de Rivel.Lecture Textes bis.jpg

    Un diplôme d'honneur leur a été remis en reconnaissance du remarquable travail réalisé, Marie-Thérèse Roque et les professeurs étaient également remerciés pour leur implication dans ce nécessaire exercice de transmission de la mémoire.

    Chant des Marais bis.jpgLes collégiens ont interprété le Chant des Marais au monument aux Morts de Rivel.

    Un repas convivial au restaurant du Moulin de l'Evêque a clôturé la journée, avec l'aimable participation de la chorale Eissalabra qui a régalé l'assistance de chants extraits de leur riche répertoire. Les nombreux intervenants ont terminé cette belle matinée pleine d'émotion, animés par la volonté d'être vigilants, et de rester en éveil, afin que les générations futures n'aient pas à connaître les souffrances et atrocités vécues dans l'enfer des camps. 

  • Un 8 mai dans la ferveur et le recueillement

    8 Mai 2010.JPGChristian Guilhamat a effectué le traditionnel dépôt de gerbe.

    Le 65e anniversaire de la victoire des alliés sur l'Allemagne nazie a été marqué par une cérémonie solennelle à laquelle se sont associés les élus de la municipalité, le conseiller général Roger Rosich, les associations d'anciens combattants, la gendarmerie avec le chef Christian Fauré, les sapeurs-pompiers de la caserne Jean Cabanier et les citoyens chalabrois.8 Mai 2010 Batucada.JPG  

     Drapeaux en tête, le cortège s'est élancé depuis la mairie, précédé par les musiciens de l'harmonie de Mirepoix. Après une minute de recueillement et un dépôt de gerbe devant la maison natale du docteur Joseph Raynaud, tué le 7 juillet 1944 à la ferme du Priou avec ses compagnons du maquis gersois de Meilhan, le cortège a rallié le monument aux Morts. Un dépôt de gerbe précédait la lecture du message du secrétaire d'état aux Anciens combattants, donnée par Christian Guilhamat premier magistrat. Les musiciens mirapiciens exécutaient brillamment les sonneries, parachevant le vibrant hommage rendu aux victimes de tous les combats. La cérémonie s'est poursuivie avec un retour vers le centre de la bastide en musique, conclue par une aubade et l'apéritif partagé dans la maison commune. 8 Mai 2010 pompiers.JPG  

  • Cérémonie du souvenir à la stèle du Moulin de l’Evêque

    Serge Pagès.jpgLa cérémonie sera présidée par Serge Pagès (photo) et Andrée Zdrojower.

    Pour le devoir de mémoire et par respect pour les victimes de tous les totalitarismes, une cérémonie se déroulera le lundi 17 mai au pied de la stèle érigée en 1996, près des derniers vestiges du camp d'internement du moulin de l'Evêque à Rivel. Autour du comité de coordination des anciens combattants réunis à l'initiative de l'Ardiep (association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques ) et de l'Arac (association républicaine des anciens combattants), le souvenir des internés du camp sera honoré en présence d'Andrée Zdrojower présidente de l'Ardiep et Serge Pagès, membre du bureau national de l'Arac.

    Ce rassemblement annuel est dédié à celles et ceux qui connurent l'enfer des camps d'internement. C'est aux abords de l'ancienne gare de Rivel que furent construits à la hâte les baraquements où furent enfermés de 1939 à 1941, des démocrates antifascistes et anti-nazis, bien avant l'occupation allemande et l'invasion de la zone libre. Qualifiés d'indésirables par le gouvernement de Laval, ces prisonniers furent par la suite déportés vers l'Afrique du Nord ou l' Allemagne.

    L'hommage rendu aux victimes de ce camp de la honte se déroulera avec la participation active des élèves du collège Antoine Pons, invités à se joindre à cette commémoration à partir de 9h 30. Un débat s'ouvrira en présence de Lucien Villa, Andrée Tali, Simon Salzman, Isidore Vaissière et Charles Biart, anciens résistants. A 11h,  un dépôt de gerbe sera effectué au pied de la stèle du souvenir,  l'assistance se rendra ensuite au monument aux morts de Rivel.

  • Le Capitaine Jean Danjou et la bataille de Camerone

    Mémorial Camerone.jpgHier vendredi 30 avril, la ville mexicaine de Camarón de Tejeda dans l'Etat de Veracruz, honorait le 147e anniversaire de la bataille de Camerone, qui opposa légionnaires français et patriotes mexicains en 1863 (photo archive ci-dessus). Une commémoration à laquelle participait le ministre de la Défense Hervé Morin, une première, alors que la Légion étrangère célébrait dans le même temps sa fête annuelle à Aubagne.

    Le combat qui eut pour cadre l'hacienda de Camerone est un épisode que nul n'ignore en Kercorb, berceau du capitaine Danjou. L'expédition du Mexique fut décidée par Napoléon III en 1861, pour contrer l'expansion des États-Unis et leur domination sur tout le continent américain. Napoléon III utilisera le prétexte du non-paiement d'une dette contractée par le gouvernement libéral de Benito Juarez, pour envahir le Mexique et tenter d'y établir une monarchie, proposée à l'archiduc Maximilien, frère de l'empereur d'Autriche.

    Le 30 avril 1863, un bataillon d'une soixantaine de légionnaires français est envoyé en éclaireur pour ouvrir la voie aux soldats en route vers Puebla. Les légionnaires, sous le commandement du capitaine Jean Danjou, se retrouvent pris au piège face à 3000 Mexicains. Le bilan des opérations est sans appel, malgré leur résistance et leur courage, les soldats du corps expéditionnaire ne seront que cinq à échapper à la mort.CameroneTableau.jpg 

    Ce combat ne serait pas resté dans les mémoires si le lieutenant-colonel Francisco Talavera, qui dirigeait les troupes mexicaines, n'avait pas choisi d'épargner les survivants. Quand les légionnaires accepteront de se rendre, c'est à la condition qu'ils puissent conserver leurs armes. Une requête à laquelle le colonel Angel Lucido Cambas répondra par ces mots : "On ne refuse rien à des hommes comme vous ".  (Photo Source : Musée de l'Armée)

    Au-delà de ce fait d'armes, la commémoration de « Camerone » est une célébration symbolique, partagée entre anciens adversaires loyaux et respectueux. L'occasion pour les habitants de Camarón de Tejeda de célébrer un épisode de leur histoire, en profitant de la rencontre entre deux cultures.

    Pour mémoire, Camarón de Tejeda et Chalabre sont jumelées depuis le 20 septembre 2004. Actuellement, seul le blason offert ce jour-là par Marco Antonio Menes Couttolenc, alors « señor presidente del pueblo de Camarón », témoigne de l'événement (photo ci-dessous). Camerone (Armoiries).jpgDeux flacons de terre issue du mausolée franco-mexicain et de la fosse commune où reposent le Capitaine Danjou et ses légionnaires avaient également été offerts à la ville de Chalabre. Par cette démarche, Marco Antonio Menes Couttolenc transmettait « le salut affectueux de ses compatriotes au peuple français ». Près de six ans plus tard, les liens tissés en cette fin d'été 2004 semblent distendus, et les espoirs placés dans ce jumelage, évaporés. Il reste à espérer que le temps n'efface pas définitivement l'heureuse initiative du Colonel Michel Auzias, artisan de ce rapprochement. Certes, un océan sépare Chalabre de Camarón de Tejeda  et il importe donc de rester raisonnable. Suffisamment pour espérer voir un jour figurer l'information indiquant au promeneur de passage qu'il entre dans le village natal de la figure emblématique de la Légion étrangère, enterrée à Camarón de Tejeda.