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Commémorations - Page 55

  • Cérémonie à la mémoire des internés du camp de Rivel

    camp de rivel,arac,ardiep« Tout faire pour que ce devoir de mémoire soit repris par les générations nouvelles »  (Archives, avril 2005).

    Le rendez-vous annuel organisé à l’initiative de Serge Pagès pour l’Arac (association républicaine des anciens combattants) et Andrée Zdrojower pour l’Ardiep (association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques) aura lieu le lundi 16 mai prochain, sur le site de l’ancien camp de Rivel. Situé à quatre kilomètres de Chalabre, au lieu-dit «la scierie de la Prade» (« le moulin de l’évêque » est une appellation plus récente), l’endroit était jusqu'en 1939, la propriété de Guy Pierre, résidant à Toulouse. Le gouvernement français ayant alors ordonné aux préfets du sud de prévoir une arrivée massive de réfugiés, le terrain situé à 200 mètres de la gare de Rivel-Montbel (ligne Bram-Lavelanet), se transformera en un centre de séjour surveillé, placé sous la garde du lieutenant François-Paul Bonnet. Les travaux commencés en octobre 1939 seront terminés à la fin de l’année 1940 et le camp clôturé de plaques de ciment surmontées de barbelés accueillera 253 « indésirables ». Nom donné à des syndicalistes et communistes, parmi lesquels Roger Garaudy, lesquels seront transférés le 28 janvier 1941 vers Saint Sulpice-la-Pointe dans le Tarn, avant un nouveau départ vers l’Afrique du Nord, en mars 1941. Le camp de Rivel accueillera ensuite des Allemands fuyant le régime nazi, et des juifs de toutes nationalités ayant cru trouver en France une terre d’asile. En août 1942, le jour de la « rafle du Vel d’hiv », tous seront transférés à Bram, les uns étant ensuite dirigés vers Rivesaltes, les autres subissant la déportation vers Auschwitz, via le camp de Drancy.  

    Cette cérémonie du souvenir se déroulera à partir de 10h 50 au pied de la stèle bâtie en 1996 par les Limouxins Michel Salinas et Gaston Delpech. Jean-Pierre Salvat, maire de Rivel, accueillera les représentants des associations d’anciens combattants et leurs porte-drapeaux, les élus, ainsi que les élèves du collège Antoine-Pons de Chalabre. L’assemblée se rendra ensuite au monument aux Morts de Rivel, avant un retour vers la table du restaurant du Moulin de l’évêque. A 15h 30, l’ensemble vocal Eissalabra, dirigé par Edouard Garcia, clôturera cette journée.

  • Jacques Fleury dit "Fluris", est de retour

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    Un bruit sourd et angoissant va monter crescendo dans les rues de la cité (photo archives, 13 décembre 1997).

    En ce lundi 13 décembre, jour de Ste Luce, les rues de Chalabre vont s’animer à l’occasion de la 313° célébration de la mort violente de Jacques Fleury, victime d’une mauvaise rencontre au soir du 13 décembre 1697. Inscrit dans la mémoire collective sous le nom de « Fluris », l’homme alimente une polémique vieille de trois siècles, que chaque mois de décembre ressuscite. Monsieur Fluris, qu’alliez-vous faire dans la rue Porte d’Aval ?

    Car plus de trois cents ans ont passés, et personne ne sait vraiment qui était Jacques Fleury. Prêtre, braconnier, collecteur d’impôt, une chose est certaine, l’homme aurait séduit une jolie veuve de bonne famille. Cette infamie lui aurait-elle été fatale ? Depuis lors, des générations de Chalabrois se retrouvent en « un tonitruant et pacifique cortège », pour reprendre l'image de Roger Boutellier, qui pour exiger une réhabilitation posthume, qui pour ajouter une bûche supplémentaire dans le feu qui brûle en enfer.

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    (photo archives, Fluris Décembre 1999).

    Comme l’indiquent les affichettes qui ont pu fleurir sur les murs du village, les « arrossegaïres » ont rendez-vous ce soir à 18h 30 sous la halle. Pour faire du bruit, beaucoup de bruit, seulement  du bruit, car « Vei fan les ans que tueron Fluris ! » Et comme dit l’ami Robert, « asclaïres, s’abstenir ».  

  • Le souvenir intact

    DSC_1906.jpgLa signature de l'Armistice du 11 novembre 1918 qui mettait fin aux hostilités de la première guerre mondiale a été célébrée au cours d'une cérémonie réunissant les anciens combattants de Rhin et Danube et de la Fnaca. A leurs côtés, Christian Guilhamat et les élus du conseil municipal, le conseiller général Roger Rosich, les présidents d'associations, une délégation de sapeurs-pompiers conduite par l'adjudant-chef Stéphane Ferrier, et l'adjudant Michel Canilhac représentant la brigade de gendarmerie. Le cortège ouvert par les porte-drapeaux Louis Arcizet, François Grauby et Lazare Hernandez a fait une halte devant la maison natale du docteur Joseph Raynaud, avant de se diriger en musique vers le monument aux Morts.

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    Une délégation des pensionnaires du centre de secours Jean Cabanier, conduite par l'adjudant-chef Stéphane Ferrier, a participé au devoir de mémoire.

    Après le dépôt de gerbe, la lecture du message du secrétaire d'état aux Anciens Combattants et les sonneries impeccablement exécutées par les musiciens de Mirepoix, le cortège s'est dirigé vers le carré militaire. Au pied des cèdres bicentenaires, chacun a pu se recueillir à la mémoire de Christophe Martin, Paul et Jean Aragou, Paul Lafitte, Sylvain Siran, Sylvain Faure, Raymond Rigaud, François Tourtrol, Paulin Barrière, Antoine Villeneuve et Antoine Sérié, dont les tombes ont été fleuries par les élues.

    Le cortège a ensuite rallié le cours Sully au rythme des cuivres mirapiciens. Après l'aubade offert devant la maison commune, Christian Guilhamat remerciait les porte-drapeaux et invitait l'assistance à rejoindre la salle du conseil municipal pour le traditionnel vin d'honneur.

    DSC_1913.jpgComme à l'habitude, les musiciens de Mirepoix ont parfaitement assuré les sonneries et l'animation musicale.   

  • Le souvenir d’Auguste Cathala a été célébré

    Famille Cathala.jpgAuguste (debout à gauche) était l'aîné des dix enfants de Marius et Marie Cathala.

    La mémoire d'Auguste Cathala assassiné par l'occupant nazi le 23 mai 1944 à la ferme du Roudié a été honorée en ce dimanche anniversaire, au pied de la stèle érigée par les anciens FTPF. La cérémonie rassemblait autour de la grande famille d'Auguste Cathala, élus, Montjardinois, Chalabrois, représentants de la Fnaca et les porte-drapeaux de la coordination des anciens combattants. A leurs côtés, Jacques Laffont maire de Montjardin, Roger Rosich conseiller général, Casildo Sanchez président de l'Amicale des Guerrilleros espagnols, Jean Alcantara frère de Joseph Alcantara (Paul) et M. Fernandez, membre du maquis Faïta-Jean Robert, guerrillero présent à la ferme du Roudié lors de cette tragique journée.

    J. Laffont Montjardin.jpgJacques Laffont a évoqué la tragique journée du 23 mai 1944.

    En ce jour du mois de mai 1944, les maquisards constamment traqués par la milice et les allemands échapperont de justesse à l'ennemi, grâce au sacrifice d'Auguste Cathala. Les renseignements fournis par les miliciens locaux avaient guidé une division allemande vers la ferme des Vinsous où réside la famille de Marius Cathala. Après s'être livrée à de multiples exactions dans la ferme, la troupe en armes exige d'être conduite à la ferme du Roudié où elle espère surprendre les partisans. Auguste, l'aîné des dix enfants va ouvrir la marche, empruntant un chemin détourné et à découvert, avant de manifester bruyamment sa présence. Les maquisards réussissent à s'évanouir dans la nature mais la destinée d'Auguste est scellée. Il va payer de sa vie l'échec d'une opération mise sur pied avec l'aide d'un milicien chalabrois, faisant partie de la colonne sous le couvert d'un uniforme allemand. Le corps supplicié d'Auguste Cathala sera retrouvé dans les décombres de la ferme incendiée.  

    Après l'évocation de ce tragique événement, Jacques Laffont et les sœurs d'Auguste Cathala procédaient à un dépôt de gerbe, puis l'ensemble vocal « Eissalabra » interprétait le chant des Partisans. Auparavant, Edouard Garcia devait dire un poème de Victor Hugo, hommage rendu à un enfant de Montjardin qui avait pris le parti de résister.