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Commémorations - Page 51

  • Fnaca : La date du 19 mars enfin reconnue

    AG Fnaca Janvier 2013.jpgL'équipe du président Gérard Couteau a été reconduite à l'unanimité.

    Les membres du comité cantonal de la Fnaca étaient réunis samedi 18 janvier dans l'ancienne salle du conseil municipal, à la faveur de leur assemblée générale annuelle. Le président Gérard Couteau saluait la présence d’une assistance venue en nombre, avant d'évoquer le souvenir des compagnons disparus. Une minute de silence était ainsi observée à la mémoire d'Emile Marty, André Cabrera, Robert Roncalli, Louis Carbone et Yves Marty, disparus en 2012.

    Le président Couteau détaillait ensuite le rapport d'activités et ses temps forts, avec notamment le travail pédagogique effectué auprès des jeunes générations rencontrées dans les établissements scolaires. L'occasion de souligner "combien sous des abords insouciants, la jeunesse de ce pays porte un intérêt particulier aux expériences douloureuses vécues par leurs aînés". Egalement évoquée, la commémoration du 19 mars, et l'inauguration le 6 juillet dernier, de la Place des Anciens combattants à Ste Colombe-sur-l'Hers. Il saluait enfin l'adoption de la proposition de loi relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, intervenue le 8 novembre dernier au Sénat. Le bilan d'activités était adopté, avant que le trésorier Yves Bachère ne présente un bilan financier équilibré et lui aussi adopté.

    fnaca chalabre,gérard couteauLa démission du bureau ne générant aucune candidature nouvelle, efficacité de l'équipe sortante oblige, le président Gérard Couteau (photo) acceptait un nouveau mandat, renouvelant son souhait de privilégier le travail en équipe, "une équipe avec laquelle il prendra encore plaisir à travailler".

    Avant d'aborder un cinquième mandat, Gérard Couteau adressait de vifs remerciements à l'adresse de René Authié, porte-drapeau du comité, et de François Grauby, pour son rôle efficace de délégué de la Fnaca auprès des compagnons de la section "Rhin et Danube" de Chalabre.

    A la conclusion de la séance, le président remerciait ses pairs, et annonçait la tenue du comité départemental de la Fnaca au théâtre municipal, le mardi 12 février prochain (15h). Les épouses faisaient alors une entrée remarquée, porteuses de galettes et de vin pétillant, synonymes d'une fin de séance abordée en toute convivialité.

    fnaca chalabre,gérard couteau

     

     

    Afin d'aborder l'exercice 2013, le président bénéficiera du soutien inconditionnel de l’équipe composée comme suit : président d’honneur Emmanuel Anduze-Acher, président actif Gérard Couteau, vice-président Claude Fernandez, secrétaire Yves Bachère, adjoint Jean Guichou, trésorier François Grauby, adjoint Jacques Brembilla, porte-drapeau René Authié (photo ci-contre), délégué Rivel André Verniolle, délégué Puivert Claude Gougaud, délégué Sonnac-sur-l’Hers Maurice Plantier.

  • Voilà deux siècles, mourrait le Baron de la Prade

    raymond viviès,baron de la pradeRaymond Viviès de La Prade, dans son costume de général de brigade.

    L'Histoire n’a pas retenu le parcours de Raymond Viviès, « oublié de la Grande Armée », né en « Terre Privilégiée ». Commencée le 3 novembre 1763 à Sainte-Colombe-sur-l'Hers, sa vie se terminera près d’un demi-siècle plus tard, à 2.500 kilomètres de sa terre natale, à l'issue de la désastreuse campagne de Russie.

    Au début de l’année 1792, il est âgé de 30 ans lorsque l’esprit patriotique le pousse à s'enrôler dans les volontaires de l'Aude, afin d’enrayer l’invasion espagnole. Raymond Viviès est nommé quartier-maître-trésorier, 1er grade d'officier au 8e Bataillon des Volontaires de l’Aude, le 13 avril 1793. Incorporé dans l’armée des Pyrénées Orientales, comme tous les Audois, il étrenne son grade à Peyrestortes, porte d’accès vers Perpignan. Le 17 septembre 1793, il mène une charge à la baïonnette qui permet la prise du camp espagnol et la mise en déroute des troupes ennemies. Il a comme compagnon d’armes Jean Lannes, futur maréchal d'Empire et duc de Montebello. Et c’est à Nice, le 27 mars 1796, qu’il entend pour la première fois la voix de Bonaparte, un petit jeune de 27 ans.

    Le 11 novembre 1799, il est promu Chef de Brigade (l’équivalent de colonel), onze mois plus tard, il prend le commandement du 43ème Régiment d'Infanterie de Ligne, à la tête duquel il se distingue au combat de Pozzolo. Le 11 décembre 1803, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur, distinction créée en 1802 par le Premier Consul. Raymond Viviès fait ainsi partie des premiers récipiendaires, il devient le premier en Kercorb, à recevoir cette décoration.

    A la veille de Noël 1805, il est promu général de Brigade à Austerlitz. Puis c’est la bataille d'Iéna, qui marque le début de la campagne de Pologne, au cours de laquelle Viviès se distingue à nouveau. A la tête du 46ème de Ligne, il enfonce les lignes russes massées sur le plateau du Ziegelhof (à 2 km avant Eylau), et pénètre le premier dans le cimetière, point clef de la bataille. Malgré une âpre résistance des Russes positionnés derrière l'église, il parvient à maintenir le moral de ses troupes, et à s'emparer du village.

    Eté 1808, il recevra un nouveau gage de confiance de la part de l'Empereur et devient baron de La Prade, du nom d'une propriété située à Rivel entre Chalabre et Sainte-Colombe, héritée de son père par lettres patentes du 11 août 1808. 

    La Grande Armée s’élance le 24 juin 1812 depuis Kaunas (Lituanie), puis franchit le Niémen, frontière naturelle entre la Pologne et la Russie. La première confrontation entre les deux forces armées a lieu le 7 septembre à la bataille de la Moskowa (ou Borodino). La suite est connue de tous, et cinq semaines après avoir quitté Moscou, les troupes napoléoniennes, harcelées par les Cosaques du maréchal Koutouzov, se retrouvent face à un obstacle de taille, la rivière Bérézina.

    Les sept compagnies de pontonniers du général Eblé, auxquelles se sont joints des sapeurs, soit près de mille hommes au total, travaillent dans la nuit du 25 au 26 novembre 1812 à la construction des ponts dans la Bérézina, qui continue à charrier des glaçons. Le 27 novembre, dans la matinée, l'Empereur et son état-major passent sur la rive droite. Raymond Viviès et ses hommes franchissent le premier pont, et prennent pied sur l'autre rive en couverture. Après avoir débarrassé l'endroit des quelques soldats russes qui s'y trouvent, ils prennent position pour sécuriser le passage du reste de la Grande Armée. Mais ces « rescapés » sont loin d'être au bout de leurs peines. La route de Vilnius leur est certes ouverte, mais il leur reste encore près de 250 km à parcourir. Raymond Viviès, accompagné de son fidèle cuisinier Cousinet, originaire de Saint-Benoît, poursuit ainsi la route, lorsqu'à l'orée d'un bois, ils sont brutalement entourés de Cosaques et faits prisonniers. Raymond Viviès, déjà très affaibli est emmené à Vilnius. La température affiche moins 35°, et les cadavres s'entassent dans les rues. Des milliers de dépouilles furent ainsi entassées pêle-mêle dans les sous-sols de certaines églises, le sol étant trop dur pour y creuser la moindre sépulture. C'est dans cette atmosphère apocalyptique que Raymond Viviès vécut ses derniers instants. Le 13 janvier 1813, après quelques semaines durant lesquelles il lutte contre les convulsions de plus en plus nombreuses, la fièvre aura raison de lui. Sa dépouille n’a jamais été rapatriée, sur une pierre tombale, entre quatre grand cyprès du cimetière de Saint Colombe-sur-l’Hers, ces quelques mots sont écrits : « Il est mort loin des siens ».  

    raymond viviès,baron de la prade

    Pour plus de détails sur la vie de Raymond Viviès, voir le site de Serge Fournié, "Si Chalabre m'était conté".

  • Vei fan les ans que tueron Fluris !

    F luris 13 Déc. 2012.jpgIls ont perpétué une tradition vieille de 315 ans.  

    Le charivari annuel organisé à la mémoire du Sieur Jacques Fleury, collecteur d’impôt fauché par un ou deux coups d’escopette  le 13 décembre 1697 dans la nuit chalabroise, s’est déroulé comme prévu en ce doux jeudi de Ste Luce. Le tout dans une ambiance très bonne enfant, l’objectif principal étant de faire du bruit, et du bruit seulement.

    A 18h 30 précises et autour d’une halle enveloppée dans la pénombre, là-même où jadis un collecteur à la chambre à sel s’était laissé aller à de frauduleuses pratiques, les petits « arrossegaïres » ont entamé un tour d’honneur endiablé. Au premier « Vei fan les ans que tueron Fluris ! », les traîneaux ont commencé à virevolter sur le pavé.

    fluris,sainte-luce

    Un trio de meneurs allait très vite passer aux commandes, emmenant vers les cours Colbert, Sully et d’Aguesseau, leurs compagnons de charivari. La bruyante commémoration allait continuer de plus belle, jusqu’à ce que la fatigue n’ait raison de tout ce petit monde. L’heure était venue de rejoindre la table familiale où une bonne soupe, salée mais sans plus, allait ranimer des organismes mis à rude épreuve par une tradition qui semble avoir quelques beaux jours devant elle. 

    fluris,sainte-luce

    Près de 50 ans séparent ces deux photos.

    fluris,sainte-luce

    Un album-photos Fluris 2012 a été mis en ligne.

  • Le charivari de Fluris est annoncé

    Fluris 97.JPGLe fantôme de Fluris va planer sur les boulevards de la bastide.

    Le jeudi 13 décembre sera célébré le 315e anniversaire de la mort du sieur Jacques Fleury, occis en Kercorb et dans l’obscurité de la nuit du 13 au 14 décembre 1697. Bidons, boîtes de conserves, poêles usagés (pour les plus vaillants), chacun est invité à fureter de la cave au grenier. Afin que le pavé chalabrois puisse étinceler de mille feux, pour un hommage plus que tricentenaire. Rendez-vous à 18h30 sous la halle aux grains, et comme disait le regretté Robert : « Asclaïres, s’abstenir ! ». 

    fluris 2012,jacques fleury(Photo archives, Fluris 1996)