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Commémorations - Page 57

  • L’hommage aux victimes de la Déportation

    DSC_0541.JPGChristian Guilhamat a donné lecture d'un message à l'adresse des jeunes générations.

    La cérémonie à la mémoire des victimes de la Déportation a été célébrée dimanche 25 avril au monument aux Morts où élus et anciens combattants se sont retrouvés derrière les porte-drapeaux Louis Arcizet, François Grauby et Lazare Hernandez. Cette commémoration dédiée aux milliers de victimes de la barbarie nazie aura permis de raviver la flamme du souvenir.chg.JPG

    Les anciens du comité de la Fnaca autour de leur président Gérard Couteau ont observé une minute de silence, aux côtés de Christian Guilhamat, Yves Bachère et Evelyne Garros, représentants la municipalité. La faible participation à ce rendez-vous de la mémoire et notamment l'absence de représentants des jeunes générations n'a pas manqué d'interpeller. Un discret mais respectueux hommage a toutefois été rendu, 65 ans après la libération des camps de la mort.    

  • Du Blau au Chalabreil

    Commémoration du 19 mars 1962.

    La commémoration du cessez-le-feu marquant la fin de la guerre en Algérie s'est déroulée le vendredi 19 mars au pied du monument aux Morts où étaient réunis les Anciens d'Algérie et d'Afrique du Nord, membres du comité chalabrois de la Fnaca présidé par Gérard Couteau. A leurs côtés, les autorités civiles et les représentants des amicales des anciens combattants, précédés par les porte-drapeaux. La cérémonie du 48° anniversaire de la fin des combats a été rehaussée par les prestations des écoliers de Louis Pergaud et des choeurs de l'ensemble vocal Eissalabra. Après le dépôt de gerbe, la lecture de l'Ordre du jour du général Ailleret et du Manifeste national de la Fnaca, l'assistance rendait hommage aux soldats du contingent tombés en Algérie. Le cortège a ensuite rejoint la mairie pour le traditionnel vin d'honneur, en clôture d'une journée fortement marquée par le souvenir des camarades disparus au cours de dix années de combat en Algérie, au Maroc et en Tunisie. 

    Un nouveau service à la bibliothèque.

     La bibliothèque municipale est une des dix bibliothèques du département choisies par la Bibliothèque départementale de l'Aude pour offrir des contenus multimédia en ligne. Ce projet pilote initié par le conseil général (coût environ 8000€), donnera la possibilité de bénéficier d'un accès privilégié à un service de vidéos à la demande de la chaîne télévisuelle ARTE, à l'extranet de la Cité de la Musique et à une sélection de titres de presse. Ces services sont disponibles au n° 4 de la rue des Bains-douches, pour plus de renseignements, contacter Noëlle Danjou au 04 68 69 49 06.

    Bourse aux vêtements.

    L'association « Bon'action » organise une bourse aux vêtements le samedi 10 avril de 9h à 18h. Les stands seront installés sur les cours Colbert et d'Aguesseau, dans le prolongement du marché hebdomadaire. Le prix de l'emplacement a été fixé à 3€ pour 5 mètres, 1€ le mètre supplémentaire. Réservations au 06 07 56 55 93 ou 04 68 69 27 38 (HR). 

  • Ils ont fait Fluris !

    Fluris 2009 .jpgUne tradition vieille de 312 ans a été perpétuée. 

    Le charivari annuel organisé à la mémoire du Sieur Jacques Fleury, collecteur d'impôt fauché par la camarde le 13 décembre 1697 dans la nuit chalabroise, s'est déroulé comme prévu en ce froid dimanche de Ste Luce. Le tout dans une ambiance très bonne enfant, il faut dire que la moyenne d'âge des tireurs de traîneaux n'était guère élevée, les adultes préférant se tenir à distance, comme s'ils avaient voulu déléguer à leurs cadets l'entière gestion de l'événement.

    A 18h précises et autour d'une halle enveloppée dans la pénombre, là-même où notre collecteur à la chambre à sel devait tristement pratiquer le coupable forfait qui lui coûterait la vie, les petits « arrossegaïres » ont entamé un tour d'honneur endiablé. Au premier « Vei fan les ans que tueron Fluris ! », les traîneaux ont commencé à virevolter sur un pavé aussi étincelant que la nuit était ténébreuse. Un trio de meneurs composé de Clément, Thomas et Pierre allait très vite passer aux commandes, emmenant vers les cours Colbert, Sully et d'Aguesseau leurs compagnons de charivari. Arrivés à hauteur de l'ancienne épicerie La Ruche, que les plus de soixante-dix ans ont bien connu, la jeune troupe recevait un renfort de choix en la personne de Maurice. Comme aux plus beaux jours de ses jeunes années, ce dernier haranguait le cortège, faisant monter un nouveau et tonitruant « Vei fan les ans que tueron Fluris ! ».

    Fluris Blog II.jpg« Arrossegaïre » un jour, « Arrossegaïre » toujours.

    La bruyante commémoration allait continuer de plus belle, jusqu'à ce que la fatigue n'ait raison des petits organismes. L'heure était venue de rejoindre la table familiale où une bonne soupe, salée mais sans plus, allait ranimer des organismes mis à rude épreuve par une tradition qui semble avoir quelques beaux jours devant elle. 

  • « Ils allaient, ils chantaient, l’âme sans épouvante… »

    Poilus.JPGAoût 1914, les jeunes Chalabrois sur le quai de la gare, s'apprêtent à rejoindre le front.

    Le texte qui suit avait été écrit en 1998 par Marie-Louise Saddier, à l'occasion du 80e anniversaire de l'Armistice de 1918 (publié dans L'Indépendant du dimanche 15 novembre 1998).

    Il y a 84 ans, c'étaient les mêmes jeunes soldats pleins de bravoure et d'honneur que ceux de l'An II de la République, magnifiés par Victor Hugo. Ils étaient partis dans l'enthousiasme défendre la patrie en danger et c'est dans la boue avec le cœur meurtri qu'ils sont tombés, « suite à des blessures causées par des éclats d'obus », comme il est écrit dans les registres d'état civil de 1915, 1916, 1917, 1918. Et c'était dans la Meuse, en Argonne, sur la Marne, dans la Somme ou dans l'Aisne, aux confins de la Belgique ou à Monastir en Grèce.

    A Chalabre, au monument aux Morts, devant la statue représentant la France meurtrie, mais campée fièrement dans sa dignité et devant la stèle aux 38 noms de jeunes Chalabrois dont les patronymes évoquent nos familles, la minute de recueillement pendant la sonnerie aux morts fut intense d'émotion. Le discours du ministre d'état lu par M. le maire de Chalabre ressuscita tous les souvenirs dans le cœur des plus anciens, les plus jeunes écoutaient avec le sens du solennel. Les gerbes que portaient Sylvain, Xavier, Jérôme, Frédéric et Sébastien, les hymnes interprétés avec toujours la même recherche de justesse et de sobriété par l'ensemble Batucada, la fin de la cérémonie se déroula au cimetière devant la stèle érigée en mémoire de tous les soldats tués au champ d'honneur.

    Précédant le dépôt de la gerbe des anciens combattants, les plus petits de l'école primaire accompagnés de leur instituteur et de quelques parents, vivant peut-être eux-mêmes ce que devaient avoir vécu les parents des jeunes disparus de 1914 à 1918, ont déposé une rose sur les tombes du carré des soldats morts pour la France. Ainsi Antoine Sérié, qui le 4 septembre 1916 est mort à 28 ans à Cerisy-Gailly dans la Somme, ainsi Antoine Villeneuve, ainsi Paulin Barrière, mort à 37 ans sur la Marne à Prouilly, ainsi François Tourtrol, mort trois mois après la déclaration de guerre en Belgique, à 20 ans, ainsi Sylvain Siran, ainsi Paul et Jean Aragou (dont les registres n'indiquent aucune trace). Ainsi Paul Lafitte, qui à 21 ans est mort en mai 1915 à la bataille de Carency, ainsi Albin Faure, mort le 18 septembre 1918 dans le secteur des Eparges dans la Meuse, « tué à l'ennemi », ainsi Raymond Rigaud. Ainsi tous ceux là dont les corps ont été regroupés dans le carré militaire ont reçu en ce 11 novembre 1998, l'hommage de Gaël, Anaïs, Christophe, Laura, Alexi, Christelle, Dorian, Julie, Vincent et Jennifer, Nicolas et Aurélie, Michel, Audrey, Claude, Hugo. Avec une rose, ils ont su dire merci. Tous ceux qui accompagnaient cette cérémonie ont dû ressentir en eux-mêmes la grandeur d'une telle rencontre, hors du temps. « Ils allaient, ils chantaient, l'âme sans épouvante, et les pieds sans souliers ! » (Victor Hugo, Les Châtiments).                  

                                        Marie-Louise Saddier (2006)