La mémoire des enfants de Chalabre tombés au combat a été honorée.
Le 93° anniversaire de la fin du premier conflit mondial a été célébré vendredi 11 novembre à l’occasion d’une cérémonie qui a rassemblé les anciens combattants de Rhin et Danube et de la Fnaca, Christian Guilhamat et son conseil municipal, Jean-Jacques Aulombard conseiller général, et une délégation du centre de secours Jean Cabanier, conduite par l’adjudant-chef Stéphane Ferrier. La brigade de gendarmerie était représentée par l’adjudant Michel Canilhac et Pierre-Marie Moutte, maréchal des logis chef. Le cortège ouvert par les porte-drapeaux Louis Arcizet (Prisonniers de guerre) et Lazare Hernandez (Fnaca) a fait une première halte devant la maison natale du docteur Joseph Raynaud, avant de se diriger vers le monument aux Morts, aux accents parfaits du quintet de la formation Batucada.

Ce rendez-vous solennel a permis de saluer la mémoire des soldats «Morts pour la France», et de rendre un hommage tout particulier aux 64 enfants de Chalabre envoyés au front et qui ne sont jamais revenus. Après le dépôt de gerbe et les sonneries, le cortège se rendait au mémorial du cimetière St Pierre, où une rose rouge est venue fleurir chacune des onze tombes du carré militaire. Le cortège a ensuite rallié le cours Sully en musique, avant qu’une aubade offerte par les solistes de Mirepoix (photo ci-dessous), n’apporte la note finale à cette journée du souvenir, à laquelle les jeunes générations n’étaient pas associées. Christian Guilhamat remerciait les porte-drapeaux, et invitait l’assistance à rejoindre la salle du conseil municipal pour le traditionnel vin d’honneur.


« A monsieur le maire, à mesdames et messieurs les conseillers municipaux : Comme nous l’avons fait dernièrement pour Pierre-Louis Fabre, victime des nazis le 27 juillet 1944, ne pensez-vous pas qu’il serait temps de réserver une place ou une avenue à la mémoire du Général Charles de Gaulle ? Quoi de plus naturel ! Il pourrait en aller de même pour la mémoire de Maurice Thorez, ancien secrétaire général du PCF, et ministre du Général de Gaulle dans le gouvernement provisoire à la Libération. On se souvient de son influence auprès des mineurs, invités « à retrousser les manches, afin de relever la France ». La production de charbon allait ainsi retrouver en moins d’un an son niveau d’avant-guerre. Il ne faut pas non plus oublier des hommes tels qu'Ambroise Croizat, ministre de ce même gouvernement, à qui l’on doit le magnifique projet de la Sécurité sociale. Il n’est pas excessif de considérer qu’après l’abolition de l’esclavage, la Sécurité sociale reste une des plus grandes conquêtes de l’Humanité. En vous priant de m’excuser d’être un peu long, au motif de ce simple rappel de mémoire, dans le souvenir de ces hommes d’Etat, un souvenir que nous nous devons de transmettre à nos enfants ».