Sophie Jacques-Serano signe un nouvel album dédié à la cornemuse.

Avec un double DVD intitulé « Bodega, Buf de vida !», réalisé en 2010 et récompensé par l’Académie Charles Cros, Sophie Jacques-Serano présentait un peu de l’héritage de la cornemuse de la Montagne Noire, la fameuse « boudègue ». L’intérêt qu’elle porte depuis plus de trente ans à l’histoire de cette « drôle de peau à voix humaine », lui a permis de découvrir d’autres univers, d’autres cultures. Avec le temps qui passe, Sòfia a souhaité partager ces rencontres professionnelles et humaines qui l’ont construite, à travers un nouvel album, « Bodega en viatge ».

Les deux CD qui le composent illustrent le rôle de cet instrument emblématique de la culture occitane, avec lequel Sòfia a joué et voyagé en compagnie de Montanha Negra, Rasim doç, le Bal du Griffe, le Duo Nadalenc, ou encore une Anche passe. Ils traduisent également le rendu d’un travail plus pédagogique, réalisé avec les élèves de l’Escolà de Bodega de Villardonnel ou Mar et Montanha.

« La bodega voyage, rencontre d’autres cornemuses, d’autres cultures ; elle raconte, échange, invente, chante sa langue et l’histoire de son pays ». Ainsi commence le voyage de Sòfia et de sa boudègue, avec la complicité d’une pléiade de musiciens et de conteurs, et au final, des enregistrements réalisés au gré des rencontres. « J’ai choisi de ne pas aller en studio et de privilégier des prises en public. Une option risquée au vu de la diversité des lieux et des conditions techniques, mais qui a permis de rendre compte en toute sincérité, de la réalité du terrain ». Sophie Jacques-Serano motive sa préférence en ajoutant : « La bodega est aussi heureuse de se retrouver sur une scène, que d’accompagner un repas où elle porte les moments festifs et accompagne les chants de fin de tablée ». Et ce côté festif est notamment illustré par une sortie au carnaval de Limoux, autre aspect de notre patrimoine audois.

« Bodega en viatge » est disponible chez José à la maison de la presse, dans les magasins Cultura et Espace Leclerc de Limoux et Carcassonne.

Le passage du Pont-du-Blau en 2013, avec Sophie et les musiciens de « l'Escòla de bodega» de la Montagne Noire.

Hazel et ses amis ont cueilli un raisin mûr à souhait.

Célébrée dimanche 25 septembre, la 14e édition de la fête du hameau de Roubichoux a vu une armada de cueilleurs et porteurs, fondre sur la vigne paysagère d’un clos d’exception. Comme tous les premiers dimanches d’automne, le temps de la vendange venu, les Compagnons et leurs invités ont procédé à la cueillette à l’ancienne, avec le précieux concours de Caoline, jument comtoise descendue de Rouze.

Avant d’entrer dans la vigne plantée à flanc de coteau, chacun était invité à déguster un solide petit-déjeuner. Rassasiés, les cent vendangeurs, « mousseigne » en tête, ont délesté les 1000 pieds de vigne de leurs grains précieux, pour une vendange 2016 qui devait produire une belle centaine de bouteilles de Chardonnay.

La fête s’est poursuivie aux côtés de la Confrérie des Compagnons de Saint-André-de-Roubichoux, réunie dans le superbe théâtre de verdure, cadre d’un nouveau Chapitre. Le protocole allait être scrupuleusement respecté, avec intronisations, remise de médailles, autant de gages de remerciements envers bénévoles, donateurs et partenaires. Il était l’heure pour l’assemblée de goûter à la Cuvée 2015, aux vertus d’autant plus bienfaisantes, que le pianothérapeute David Bailey officiait face aux Petites Pyrénées, juste un brin embrumées (photo ci-dessous).

200 convives ont ensuite partagé le repas de fête préparé par la Grande Brigade des Compagnons, tandis que l’après-midi était consacrée à la visite de l’église Saint-André, des champs truffiers, et des ruines du château du Kercorb. L’ambiance festive s’est prolongée sous la chapelle ressuscitée par les Compagnons de Roubichoux, bâtisseurs et épicuriens.

Une nouvelle vendange pour Caoline, jument franc-comtoise.

La distribution des sécateurs.

Les porteurs ont acheminé la vendange.

Dans le cadre des 33e Journées du Patrimoine et à l’initiative de l'Association Rivel Patrimoine, la Chapelle Sainte Cécile, dont la restauration a été achevée l'an dernier, et où de beaux vitraux ont été installés cet été, sera ouverte le samedi 17 et le dimanche 18 septembre, de 14 h à 17 h.

Conférenciers et musiciens seront au rendez-vous au musée du Quercorb, le mardi 16 août, pour un après-midi culturel et musical établi selon le programme suivant : 14 h, Jean-Louis Gasc (photo ci-dessus) présentera une conférence sur les Cathares, « de Puivert à Montségur ». Rappelant brièvement la croisade contre les Albigeois, il se penchera sur Montségur et sur les âmes qui le peuplaient au XIIIe siècle. Ses recherches, fondées sur des documents de l'histoire, ainsi que ses impressions, sont relatées dans « Il était une foi Montségur », son dernier livre. Jean Louis Gasc est auteur, photographe et guide conférencier chargé des actions culturelles auprès des monuments nationaux. La conférence se terminera par la dédicace de son livre (animation gratuite).

A 16 h, visite commentée et guidée du musée du Quercorb : l'histoire du Quercorb et de Puivert au Moyen-âge, la musique médiévale et les troubadours, l'artisanat au début du XXe siècle (tarif : 4.10 € adulte, 1.70 € enfant de moins de 15 ans).

A 17 h, concert de chants de troubadours avec le groupe Rosa Trobadoresca. Nicolas Desvenain, musicien et chanteur, spécialisé en musique médiévale et ses deux musiciens, interprèteront des chants en occitan médiéval et des musiques des XIIe et XIIIe siècles. Le groupe proposera de faire revivre cet art en chantant l’amour courtois, « la fin’amor », dont la mélodie arrive à un niveau d’élaboration, de complexité et de richesse inégalé (participation libre).

Renseignements au musée du Quercorb, au 04 68 20 80 98.