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Patrimoine - Page 134

  • La chapelle du Calvaire sera-t-elle un jour restaurée ?

    Article paru dans L'Indépendant du dimanche 26 septembre 1999

    Calvaire.JPGA l'image des chemins empruntés par les pèlerins faisant route vers St-Jacques de Compostelle, les sentiers du Kercorb ont connu une belle animation lors des récentes journées dédiées au patrimoine. Depuis l'église St-Jean-Baptiste de Sonnac, vers l'église de St-André de Roubichoux ou encore la chapelle du Calvaire à Chalabre, l'on a pu voir se croiser de nombreux promeneurs vantant chacun à leur tour les beautés des sites visités. Des sites aux richesses parfois insoupçonnées mais qui connaissent à l'évidence des fortunes diverses. Il y aura bientôt dix ans, les Compagnons de Roubichoux unissaient leurs efforts pour sauver de l'oubli et redonner sa splendeur d'autrefois à un lieu saint qui n'était plus que ruines. Aujourd'hui et à moins de cent jours de l'an 2000, les compagnons bâtisseurs s'apprêtent à inaugurer un joyau du patrimoine. A peu de distance de là sur le «Mont Calvaire», une petite chapelle poursuit sa lutte contre les éléments et dans l'indifférence quasi générale. Ce lieu délaissé depuis plus de trente années avait bénéficié au printemps 1996 de soins d'un ouvrier spécialisé requis par la municipalité chalabroise et l'ASPAK (association pour la sauvegarde du patrimoine artistique en Kercorb), présidée par Marie-Louise Saddier. Ancien artisan et compagnon du tour de France, Frédéric Paillard s'était employé durant dix mois à restaurer mobilier, statues, toiles, ainsi qu'une partie de la toiture et cela en collaboration avec les employés de la commune.

    Avec l'arrivée à échéance de son contrat, Frédéric Paillard se voyait dans l'obligation de cesser toute réparation, pour rendre la chapelle du Calvaire à sa solitude. Malgré un inventaire des travaux restant à réaliser, aucune initiative de prendra le relais et la chapelle dédiée à Notre Dame des Sept Douleurs présente chaque jour que Dieu fait un aspect de plus en plus délabré. Autrefois, les « marguilliers », congrégation appartenant à la fabrique paroissiale prenaient part aux dépenses inhérentes au nécessaire entretien du calvaire. C'était dans les années 1700.

    Aujourd'hui, personne n'a encore trouvé la clé du problème mais allons-nous pour autant laisser à l'abandon une chapelle qui servit à la réparation des âmes ? A moins que l'initiative des Compagnons de Roubichoux ne finisse par faire des émules.     

     En juillet 2009, l'Association de sauvegarde du Calvaire présidée par Yves Saddier et épaulée par les services de l'hôpital local a mené à bien une campagne de restauration, portant notamment sur la toiture, les abords, la voûte et l'intérieur de la chapelle. Pour tout renseignement concernant la visite du Calvaire, contacter l'hôpital local (04 68 69 20 52) ou la mairie (04 68 69 20 39).  

    Croix Calvaire.JPG

  • Le trésor des Compagnons de Roubichoux

    « Je ne sais quel antijudaïste ou antichrétien des premiers âges, donc quel catholique vacciné a bien pu souffler aux oreilles des amis de Roubichoux que leur édifice religieux était une chapelle carolingienne ! »

    Ainsi s'exprimait Jacques Touchet un certain lundi de Pâques 2003, invité par les Compagnons de Roubichoux à dévoiler la signification de textes et signes gravés dans deux blocs de pierre mis à jour au pied du parvis de la chapelle St-André. Président de la Société d'études des anciens peuples méditerranéens, linguiste, épigraphiste et paléographe distingué, Jacques Touchet offrait ce jour-là une brillante démonstration à la conclusion de laquelle, il datait le monument cultuel de Roubichoux entre le Ier et IIIe siècle de notre ère.

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    Les pierres étaient enfouies dans le sous-sol de la chapelle.

    A l'analyse des caractères d'écriture figurant sur la pierre, il apparaît que le texte est écrit en araméen, langue parlée par le Christ, ses adeptes et le peuple : « Tout semble indiquer que ce texte fut gravé par de nouveaux arrivants ayant employé au préalable l'hébreu, le grec et le latin, donc des gens ayant voyagé et demeuré dans divers pays (Palestine, Grèce et pays de l'empire romain germanique). Ces constatations orientent historiquement à supposer qu'il s'agit de Mérovingiens pouvant s'estimer héritiers du Christ, descendant du Roi David. Certains détails déduits du texte font penser à des juifs palestiniens avec des rituels mi-mosaïques mi-chrétiens des premiers âges (les Ebionites) qui étaient des juifs voulant revenir à la pureté du culte originel en suivant en cela, les vœux du Christ. Ces premiers chrétiens condamnaient la dégénérescence politique, morale et religieuse des pharisiens. Il apparaît donc certain que ce gros bloc de pierre gravé dont le dessus est lisse et plat était un socle sur lequel le prêtre montait pour dire sa messe et bénir ses fidèles».

    J L Benet Avril 2003.JPGJacques Touchet (ici aux côtés de Jean-Luc Bénet) a ainsi permis d'éclairer d'un jour nouveau l'histoire de la chapelle, dont l'existence remontait à 1115, selon les seules sources connues à ce jour et tirées des documents du Prieuré de Notre-Dame-de-Camon.

    Une nouvelle fois rassemblés dans le cadre enchanteur de la chapelle St-André, Jean-Luc Bénet et ses compagnons bâtisseurs de cathédrales ont pu lever une petite part du mystère gravé dans la pierre : cette basilique paléochrétienne minutieusement restaurée depuis 1990 serait donc en réalité une synagogue mérovingienne et Roubichoux signifierait en araméen, « Fondation de la terre heureuse du fenouil».

    Nef Roubichoux Avril 2003.JPG
  • Moisson et battage à l’ancienne à Saint-Benoît

    Par la volonté de Serge Bacave, maire de Saint-Benoît, les vieux outils vont retrouver leur heure de gloire en ce premier week-end du mois d'août. Une lieuse des années 1920 et une vieille batteuse de la société française vont ainsi reprendre du service à la grande joie des petits et à la satisfaction des plus grands. Le rendez-vous avec les Lenz et autre Robuste est fixé au samedi 1er août pour une démonstration de moisson à l'ancienne avec la lieuse de 10 h à 17 h, tandis que le battage aura lieu dimanche 2 août de 10 h à midi. Un repas champêtre clôturera les festivités dimanche midi. Toutes ces animations se dérouleront au hameau de La Calm, entre Saint-Benoît et Saint-Couat-du-Razès. Merci de réserver votre repas au 06 09 98 86 30 ou au 04 68 69 50 61. 

    Battage .JPG

    Courroies et poulies sont prêtes à jouer une partition bien connue des anciens.

  • « Kercorb Patrimoine » rentre le foin à l’ancienne

    Fenaison Fred.jpgIl y a une cinquantaine d'années, la faux était encore un outil courant et utilisé dans les campagnes. Elle servait à couper l'herbe sur pied (foin) ou couper au pied les céréales telles que blé, seigle, orge (moisson). Inventé par les Gaulois vers 800 avant J.C, ce croissant de lune effilé passe aujourd'hui entre les mains de quelques rares initiés, à l'image de Frédéric Paillard, animateur de l'association « Kercorb Patrimoine ».

    Face à l'herbe haute, bras tendus vers le sol, et béret  vissé sur la tête, il opère un mouvement circulaire des hanches, posture caractéristique et auguste du faucheur. Une technique qu'il maîtrise à la perfection, « grâce aux conseils du regretté Simon Parrenin qui m'a légué un savoir-faire utile, et à monsieur Jean, maraîcher à Villefort qui m'a appris à piquer la faux». L'herbe ainsi fauchée va sécher sur place jusqu'au lendemain, avant d'être retournée à l'aide d'une fourche, puis rassemblée en petit tas. Toutefois, l'heure n'est pas encore venue de rentrer un foin qui va fermenter et présenter de fait un risque d'inflammation.Fenaison Claire.jpg     

    C'est alors qu'intervient la séquence de l'empilage, par le biais de la technique dite du « perroquet ». Trois grandes perches de bois sont disposées sous la forme d'un trépied, munies d'une base placée à environ trente centimètres du sol. L'air circule alors à sa guise, sous une meule constituée par les bottes empilées à la fourche. Le dôme ainsi dressé, il ne reste plus qu'à le « peigner », non pas que le « perroquet » soit coquet, mais pour que les pluies d'orage ne puissent l'infiltrer. La meule de foin restera ainsi quelques jours à l'air libre, avant de rejoindre la grange.

    Fenaison.jpgC'était il y a quelques jours, sur le domaine de la Mouillère où Martin et Caroline accueillaient leur ami Frédéric Paillard, dépositaire d'un savoir-faire qu'il ne manque pas de transmettre à sa fille Claire. Présente à ses côtés durant chaque phase de l'opération, Claire prend plaisir à perpétuer une technique vouée à disparaître, mais qui lui procure la grisante sensation de ralentir un peu le temps qui passe.

    Pour plus d'informations, Frédéric Paillard est joignable à la Bâtisse ou au 04 68 69 33 16.

    Elève en classe de CE2 à Louis Pergaud, Claire a glissé des travaux pratiques au programme de ses vacances.