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Patrimoine - Page 131

  • Kercorb Patrimoine a établi son programme

    Frédéric Paillard.jpgFrédéric Paillard (à droite), est maître vannier et animateur de l'association.

    Après le succès du marché de Noël organisé sous la halle, l'association Kercorb Patrimoine présente ses meilleurs voeux à toutes et tous, et propose une nouvelle série d'animations pour le premier trimestre 2010. Dimanche 31 janvier de 10h à 17h, stage de vannerie paysanne aux Cèdres, rue du Capitaine Danjou. Frédéric Paillard proposera l'habillage d'une bonbonne en verre avec de l'osier et de la paille (pique-nique à midi, 30€ la journée, demi-tarif adhérent). Dimanche 21 février, journée élagage et nettoyage de l'oseraie de Mme Cot à Lagarde (Ariège). Journée gratuite, pique-nique à midi, chaque participant se verra gratifié d'une botte d'osier. Rendez-vous devant l'église de Lagarde à 10h. Dimanche 21 mars de 10h à 17h, stage de vannerie paysanne aux Cèdres, fabrication d'une cloche à fromage à fond en bois (30€ la journée, demi-tarif adhérent).

    Le président Gilbert Chaumont, Christine Frédérico et Michèle Grosse, membres du bureau de l'association ont défini un calendrier courant jusqu'à mi-juillet, qui sera présenté ultérieurement.

    Les personnes souhaitant participer à ces journées ou adhérer à l'association peuvent contacter Frédéric Paillard, 04 68 69 33 16 (h.r) ou 06 33 55 14 80. 

  • Les descendants de Fluris ont rendez-vous avec la tradition

    Fluris.JPGLes «arrossegaïres» seront de retour dimanche à la tombée de la nuit. (photo archives décembre 1998)

    « Le Sieur Jacques Fleury de Montpellier contrôleur au grenier à sel de Chalabre est mort le treizième et a été enseveli le quinzième décembre 1697 dans le cimetière de cette paroisse avec les prières et les cérémonies prescrites ». Ces quelques lignes manuscrites retrouvées dans les registres paroissiaux de Chalabre constituent le seul lien crédible autour de la légende de « Fluris », mort à l'âge de 48 ans. Trois siècles et douze ans ont passé depuis, sans qu'il soit possible de savoir pour quelle raison notre homme fut expédié dans l'autre monde.  Seule certitude, ce fait divers a donné naissance à un grand charivari. Depuis lors, ni guerre, ni épidémie, ni occupation n'ont pu interrompre cette bruyante commémoration.

    Fluris bis.JPGTerry, un petit "arrossegaïre" parmi les "arrossegaïres".  

    « En ce temps là, le sel était à Chalabre le moins cher de toute la province du Languedoc. Certains contrôleurs en poste à la « chambre à sel » de Chalabre ne purent résister à la tentation de tirer profit de cette situation particulière. Sur chaque minot de sel vendu, le receveur peu scrupuleux détournait un peu de sel qu'il vendait aux gens de Limoux et Mirepoix au prix fort » (Patrick Lasseube, 1987). Le contrôleur Jacques Fleury aurait-il été rattrapé par des justiciers expéditifs ? Ou bien encore : «le Sieur Flury se comportant mal auprès d'une veuve nommée madame de Duranat de fort bonne famille où il logea laquelle fut découverte ensainte de ses hoeuvres. Le bruit a toujours couru que cestoit quelquun de ses frères qui estoit dans le service quy le tua du coup de fusil le jour de Ste Luce vers les dix à onze hures du soir » (Jean Batirat, Consul à la ville de Chalabre, 1722). Voilà deux des multiples versions avancées pour expliquer la mort de Jacques Fleury. Mais en fait, les petits Chalabrois se soucient peu de connaître la vérité, seul compte pour eux le bonheur de faire du bruit, beaucoup de bruit, rien que du bruit. Cet épisode de l'histoire locale réunira demain dimanche 13 décembre, plusieurs générations « d'arrossegaïres ». Les tireurs de traîneau emmenés par Clément et ses amis ont rendez-vous à 18h sous la halle, et comme dit l'ami Robert : « Asclaïres, s'abstenir ! ».   

  • Le temps pousse les pierres

    Jouret.jpgSur les bords du vieux canal, un vestige de l'artisanat chalabrois. 

    Cette bâtisse en ruine qui jour après jour a modifié sa silhouette  en silence, fut entre 1920 et 1940 l'atelier Jouret, du nom de Louis Jouret, quincailler et épicier sur la place du marché.

    Dans le Tome V édité en juillet 2000 par l'association « Il était une fois Chalabre » et sous la plume de Maurice Rouzaud, il apparaît que Louis Jouret, Puivertain d'origine, fabriquait là des manches de couteau en corne avant d'y monter les fameuses lames du Puy-de-Dôme, venues de Thiers. Le délicat assemblage était réalisé dans un local de la Traverse de la Halle grâce au savoir-faire de François, Joseph et Guy Huillet, mais la bâtisse évoquée aujourd'hui se trouve route de Lavelanet, juste au pied des Genêts, après le petit pont de pierre. Ce bâtiment annexe à l'écart du village et pour cause, permettait le recyclage des rebuts après usinage de la corne, activité plutôt incommodante, étant donné l'odeur particulièrement tenace dégagée par le traitement de la matière première : «les déchets de corne de mouton et de bœuf étaient concassés et servaient à faire de la « cornaille », utilisée comme engrais. Une turbine lancée par la force motrice des eaux du canal permettait d'actionner machines et courroies, les vestiges du canal et l'emplacement de la turbine sont encore visibles ».   

     Les temps changent, la corne autrefois abondante a hélas cédé la place à la chose plastique mais bonne nouvelle, les vieilles pierres fatiguées refont leur vie quelque part sur les hauteurs du vieux Chalabre.

  • La chapelle du Calvaire sera-t-elle un jour restaurée ?

    Article paru dans L'Indépendant du dimanche 26 septembre 1999

    Calvaire.JPGA l'image des chemins empruntés par les pèlerins faisant route vers St-Jacques de Compostelle, les sentiers du Kercorb ont connu une belle animation lors des récentes journées dédiées au patrimoine. Depuis l'église St-Jean-Baptiste de Sonnac, vers l'église de St-André de Roubichoux ou encore la chapelle du Calvaire à Chalabre, l'on a pu voir se croiser de nombreux promeneurs vantant chacun à leur tour les beautés des sites visités. Des sites aux richesses parfois insoupçonnées mais qui connaissent à l'évidence des fortunes diverses. Il y aura bientôt dix ans, les Compagnons de Roubichoux unissaient leurs efforts pour sauver de l'oubli et redonner sa splendeur d'autrefois à un lieu saint qui n'était plus que ruines. Aujourd'hui et à moins de cent jours de l'an 2000, les compagnons bâtisseurs s'apprêtent à inaugurer un joyau du patrimoine. A peu de distance de là sur le «Mont Calvaire», une petite chapelle poursuit sa lutte contre les éléments et dans l'indifférence quasi générale. Ce lieu délaissé depuis plus de trente années avait bénéficié au printemps 1996 de soins d'un ouvrier spécialisé requis par la municipalité chalabroise et l'ASPAK (association pour la sauvegarde du patrimoine artistique en Kercorb), présidée par Marie-Louise Saddier. Ancien artisan et compagnon du tour de France, Frédéric Paillard s'était employé durant dix mois à restaurer mobilier, statues, toiles, ainsi qu'une partie de la toiture et cela en collaboration avec les employés de la commune.

    Avec l'arrivée à échéance de son contrat, Frédéric Paillard se voyait dans l'obligation de cesser toute réparation, pour rendre la chapelle du Calvaire à sa solitude. Malgré un inventaire des travaux restant à réaliser, aucune initiative de prendra le relais et la chapelle dédiée à Notre Dame des Sept Douleurs présente chaque jour que Dieu fait un aspect de plus en plus délabré. Autrefois, les « marguilliers », congrégation appartenant à la fabrique paroissiale prenaient part aux dépenses inhérentes au nécessaire entretien du calvaire. C'était dans les années 1700.

    Aujourd'hui, personne n'a encore trouvé la clé du problème mais allons-nous pour autant laisser à l'abandon une chapelle qui servit à la réparation des âmes ? A moins que l'initiative des Compagnons de Roubichoux ne finisse par faire des émules.     

     En juillet 2009, l'Association de sauvegarde du Calvaire présidée par Yves Saddier et épaulée par les services de l'hôpital local a mené à bien une campagne de restauration, portant notamment sur la toiture, les abords, la voûte et l'intérieur de la chapelle. Pour tout renseignement concernant la visite du Calvaire, contacter l'hôpital local (04 68 69 20 52) ou la mairie (04 68 69 20 39).  

    Croix Calvaire.JPG