Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Patrimoine - Page 129

  • La plaque du circuit de découverte sera remplacée

    Plaque n° 8.JPG

    Ci-dessus, le texte de la plaque n° 8, que l'on ne peut plus lire au n° 8 de la rue d'En Plumet.

    Après l'acte de vandalisme perpétré sur l'une des trente plaques apposées par l'association "Il était une fois Chalabre", une plainte a été déposée samedi 14 août auprès de la brigade de gendarmerie de Chalabre. Dans l'impossibilité de reproduire la forme des informations mentionnées ci-dessus à l'identique (la société qui avait réalisé l'ensemble de ces panneaux n'effectue plus ce type de travail), le président Michel Brembilla et son équipe sont à la recherche d'une solution. Et cela afin de maintenir intact l'intérêt que suscite auprès des nombreux visiteurs et des Chalabrois, un circuit de découverte inauguré en juillet 2003.

    il était une fois chalabre,circuit de découverte

    Plus de vingt impacts ont été recensés.

  • Une plaque du circuit de découverte vandalisée

    Plaque Savonnerie Août 2011 002.jpg

                Rue d’En Plumet, les débris jonchent le sol.

    Le samedi 12 juillet 2003, l’association « Il était une fois Chalabre » dévoilait la première des trente plaques d’un circuit de découverte, aménagé à travers la vieille capitale du Kercorb. Une initiative menée à terme grâce aux informations puisées au coeur des archives municipales par la regrettée Malou Saddier et Serge Fournié. Ainsi, de l’hôtel de ville et son cachot, jusqu’à la Terre Blanche et les bains chers aux centurions de César, ces panneaux d’informations servent de fil conducteur aux visiteurs, mais aussi aux Chalabrois, désireux d’en savoir plus sur le passé de la « Prima Kercorbis Civitas ».

    Si elles ont parfaitement résisté à la naturelle usure du temps, elles n’auront pas supporté la stupide incivilité de la personne qui s’est acharnée, il n’y a pas d’autre terme, sur la plaque n° 8, fixée en façade de l’ancienne savonnerie Lasalle, rue d’En Plumet. Les nombreux impacts visibles sur le support et le crépi ne laissent aucun doute quand aux objectifs du quidam qui aurait perpétré son forfait jeudi en milieu d’après-midi. Pour l’heure et en l’absence de témoignages, le président Michel Brembilla et l’association « Il était une fois Chalabre » ont décidé de déposer une plainte auprès des services de gendarmerie.  

    Monument aux Morts.jpgC'est une plaque identique à celle-ci qui a été entièrement détruite. 

  • Le Sentier des métairies a été inauguré

    Les marcheurs sont désormais guidés par de nouveaux panneaux.

    Peyrefitte-du-Razès accueillait tout dernièrement une assemblée invitée à officialiser la mise en service du Sentier des métairies, dont l’itinéraire « conduira le promeneur à découvrir, au milieu des bois, la marque laissée par les hommes du XIXe siècle sur les paysages du Val d’Ambronne, ou ce qu’il en subsiste ». L’étude historique menée de 2005 à 2009 par Eric Fabre, maître de conférences à l’Université de Provence et auteur de l’ouvrage « Les métairies en Languedoc », a permis de retracer l’histoire des habitants du Val d’Ambronne des XVIIIe et XIXe siècles et de reconstituer l’évolution de leurs conditions de vie, à l’heure de la révolution industrielle et de l’exode rural.

    Sentier Métairies Juillet 2011 004.jpg

    Accueillis par Monique Le Minez maire de Peyrefitte-du-Razès (photo ci-dessus), Jean-Pierre Salvat président de la Communauté de communes du Chalabrais, Daniel Lefebvre vice-président de la CCC, Eric Fabre (photo ci-dessous), Yvette Canet maire de Gueytes-et-Labastide, Josette Fontaneau maire de Caudeval, Gérard Joulia maire de Courtauly, la société Anthroposphère d’Espéraza, réalisatrice des panneaux thématiques, l’association Caminarem, qui a mené à bien les opérations de débroussaillage, et les employés communaux qui ont assuré l’installation des panneaux, ont inauguré un parcours permettant de comprendre comment s’est construit année après année le paysage actuel.

    Eric Fabre Juillet 2011 009.jpgLe randonneur découvrira ainsi l’histoire de métairies ayant pour nom Montplaisir, le Clergue, Lauto, Piquetalen, non sans avoir auparavant franchi la rivière Ambronne, sur une passerelle réalisée par Pierre Lefebvre, ferronnier d’art à Sonnac-sur-l’Hers.

    Au terme de cette cérémonie inaugurale, Monique Le Minez invitait l’assistance à se retrouver dans la maison commune, et donnait rendez-vous le dimanche 7 août à 9 h 30, pour une visite guidée et commentée par Eric Fabre, au départ du parking de Peyrefitte-du-Razès.

    Sentier Métairies Juillet 2011 010.jpgLes artisans du projet réunis autour du premier des panneaux jalonnant le sentier.

  • Aristide, « le brulou de vin », est de retour

    Aristide ter.JPGLa nuit est tombée sur Sonnac, il est l'heure pour Aristide de laisser souffler son alambic.

    D’abord il y a ce maudit thermomètre qui affiche invariablement des températures négatives depuis trop longtemps maintenant. Et là-bas, installé sur le chemin des Martres à Sonnac, Aristide, qui scrute ce petit flotteur calibré, indispensable pour contrôler au degré près la qualité d’un produit très prisé, et que d’aucuns appellent « riquiqui ». L’opération est extrêmement délicate mais elle ne présente aucune difficulté pour Aristide Peyronnie, citoyen de Massat, petit village ariégeois blotti au pied du col de Port et du port de Lers, patrie certifiée des bouilleurs ambulants.

    Aristide & Alambic.jpgQuand « la blanche » arrive à l’air libre.

    Année après année, régulier tel l’aiguille du métronome, Aristide accompagné de son imposant alambic (700 kg) apparaît en Kercorb avec l’arrivée des premiers froids. En 60 ans de métier, Aristide se souvient n’avoir perdu que deux saisons, en 1954 et 1955, lorsque son statut de conscrit l’avait emmené vers les rivages de l’Afrique du Nord. Notre « brulou de vin » a vécu la lente évolution des habitudes, depuis 1950 lorsque la croûte de marc sec était distillée par ses soins à Rouvenac, pour les Villefortois et les Puivertains notamment, jusqu’à ce que les vignes disparaissent du décor. Les prunes, les pommes et autres fruits remplaceront alors pépins et peaux de raisin dans la « cucurbite » (bouilloire), point de départ d’une ondulante et mystérieuse navigation. Peu sensibles aux bulletins météo, Aristide et sa machine à remonter le temps vont distiller plusieurs semaines durant tout ce que Dame Nature a fait mûrir dans les vergers des alentours. Autour de cette généreuse source de chaleur, que les habitués appellent « l’atelier-public », les discussions ne tarissent pas, échanges à bâtons rompus, éloignés finalement des fluctuations du CAC 40 ou du prix du baril de « gnole ».

    Riche d’une expérience acquise goutte à goutte, Aristide est passé maître dans l’alchimie des parfums fruités qu’il fait transiter au coeur d’interminables serpentins, tels une bienfaisante perfusion. L’art de séparer les vapeurs d’eau et d’alcool, voilà bien un drôle de métier qui ne dit pas son âge. La nuit est tombée sur Sonnac et Aristide évoque encore et encore les souvenirs que distillent les serpentins de sa formidable mémoire.

    DSC_2416 bis.JPGSaint-Sébastien veille sur l'alambic d'Aristide.