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Patrimoine - Page 132

  • Le trésor des Compagnons de Roubichoux

    « Je ne sais quel antijudaïste ou antichrétien des premiers âges, donc quel catholique vacciné a bien pu souffler aux oreilles des amis de Roubichoux que leur édifice religieux était une chapelle carolingienne ! »

    Ainsi s'exprimait Jacques Touchet un certain lundi de Pâques 2003, invité par les Compagnons de Roubichoux à dévoiler la signification de textes et signes gravés dans deux blocs de pierre mis à jour au pied du parvis de la chapelle St-André. Président de la Société d'études des anciens peuples méditerranéens, linguiste, épigraphiste et paléographe distingué, Jacques Touchet offrait ce jour-là une brillante démonstration à la conclusion de laquelle, il datait le monument cultuel de Roubichoux entre le Ier et IIIe siècle de notre ère.

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    Les pierres étaient enfouies dans le sous-sol de la chapelle.

    A l'analyse des caractères d'écriture figurant sur la pierre, il apparaît que le texte est écrit en araméen, langue parlée par le Christ, ses adeptes et le peuple : « Tout semble indiquer que ce texte fut gravé par de nouveaux arrivants ayant employé au préalable l'hébreu, le grec et le latin, donc des gens ayant voyagé et demeuré dans divers pays (Palestine, Grèce et pays de l'empire romain germanique). Ces constatations orientent historiquement à supposer qu'il s'agit de Mérovingiens pouvant s'estimer héritiers du Christ, descendant du Roi David. Certains détails déduits du texte font penser à des juifs palestiniens avec des rituels mi-mosaïques mi-chrétiens des premiers âges (les Ebionites) qui étaient des juifs voulant revenir à la pureté du culte originel en suivant en cela, les vœux du Christ. Ces premiers chrétiens condamnaient la dégénérescence politique, morale et religieuse des pharisiens. Il apparaît donc certain que ce gros bloc de pierre gravé dont le dessus est lisse et plat était un socle sur lequel le prêtre montait pour dire sa messe et bénir ses fidèles».

    J L Benet Avril 2003.JPGJacques Touchet (ici aux côtés de Jean-Luc Bénet) a ainsi permis d'éclairer d'un jour nouveau l'histoire de la chapelle, dont l'existence remontait à 1115, selon les seules sources connues à ce jour et tirées des documents du Prieuré de Notre-Dame-de-Camon.

    Une nouvelle fois rassemblés dans le cadre enchanteur de la chapelle St-André, Jean-Luc Bénet et ses compagnons bâtisseurs de cathédrales ont pu lever une petite part du mystère gravé dans la pierre : cette basilique paléochrétienne minutieusement restaurée depuis 1990 serait donc en réalité une synagogue mérovingienne et Roubichoux signifierait en araméen, « Fondation de la terre heureuse du fenouil».

    Nef Roubichoux Avril 2003.JPG
  • Moisson et battage à l’ancienne à Saint-Benoît

    Par la volonté de Serge Bacave, maire de Saint-Benoît, les vieux outils vont retrouver leur heure de gloire en ce premier week-end du mois d'août. Une lieuse des années 1920 et une vieille batteuse de la société française vont ainsi reprendre du service à la grande joie des petits et à la satisfaction des plus grands. Le rendez-vous avec les Lenz et autre Robuste est fixé au samedi 1er août pour une démonstration de moisson à l'ancienne avec la lieuse de 10 h à 17 h, tandis que le battage aura lieu dimanche 2 août de 10 h à midi. Un repas champêtre clôturera les festivités dimanche midi. Toutes ces animations se dérouleront au hameau de La Calm, entre Saint-Benoît et Saint-Couat-du-Razès. Merci de réserver votre repas au 06 09 98 86 30 ou au 04 68 69 50 61. 

    Battage .JPG

    Courroies et poulies sont prêtes à jouer une partition bien connue des anciens.

  • « Kercorb Patrimoine » rentre le foin à l’ancienne

    Fenaison Fred.jpgIl y a une cinquantaine d'années, la faux était encore un outil courant et utilisé dans les campagnes. Elle servait à couper l'herbe sur pied (foin) ou couper au pied les céréales telles que blé, seigle, orge (moisson). Inventé par les Gaulois vers 800 avant J.C, ce croissant de lune effilé passe aujourd'hui entre les mains de quelques rares initiés, à l'image de Frédéric Paillard, animateur de l'association « Kercorb Patrimoine ».

    Face à l'herbe haute, bras tendus vers le sol, et béret  vissé sur la tête, il opère un mouvement circulaire des hanches, posture caractéristique et auguste du faucheur. Une technique qu'il maîtrise à la perfection, « grâce aux conseils du regretté Simon Parrenin qui m'a légué un savoir-faire utile, et à monsieur Jean, maraîcher à Villefort qui m'a appris à piquer la faux». L'herbe ainsi fauchée va sécher sur place jusqu'au lendemain, avant d'être retournée à l'aide d'une fourche, puis rassemblée en petit tas. Toutefois, l'heure n'est pas encore venue de rentrer un foin qui va fermenter et présenter de fait un risque d'inflammation.Fenaison Claire.jpg     

    C'est alors qu'intervient la séquence de l'empilage, par le biais de la technique dite du « perroquet ». Trois grandes perches de bois sont disposées sous la forme d'un trépied, munies d'une base placée à environ trente centimètres du sol. L'air circule alors à sa guise, sous une meule constituée par les bottes empilées à la fourche. Le dôme ainsi dressé, il ne reste plus qu'à le « peigner », non pas que le « perroquet » soit coquet, mais pour que les pluies d'orage ne puissent l'infiltrer. La meule de foin restera ainsi quelques jours à l'air libre, avant de rejoindre la grange.

    Fenaison.jpgC'était il y a quelques jours, sur le domaine de la Mouillère où Martin et Caroline accueillaient leur ami Frédéric Paillard, dépositaire d'un savoir-faire qu'il ne manque pas de transmettre à sa fille Claire. Présente à ses côtés durant chaque phase de l'opération, Claire prend plaisir à perpétuer une technique vouée à disparaître, mais qui lui procure la grisante sensation de ralentir un peu le temps qui passe.

    Pour plus d'informations, Frédéric Paillard est joignable à la Bâtisse ou au 04 68 69 33 16.

    Elève en classe de CE2 à Louis Pergaud, Claire a glissé des travaux pratiques au programme de ses vacances.

  • Sur le chemin des chapelles du Quercorb

    Chaque année peu avant l'été, la journée du « patrimoine de Pays et journée des Moulins » offre à chacun l'occasion rare de découvrir sous un autre angle des sites de proximité, souvent fermés. Pour 2009 le rendez-vous a été fixé au dimanche 14 juin, sur une thématique  inspirée par les toits, les tours et les clochers, un patrimoine tout en hauteur qui invite à lever le nez vers des trésors souvent insoupçonnés.

    De nombreuses associations de bénévoles passionnés mettent parfois plus de dix ans à rénover une chapelle, d'autres continuent à fêter leurs saints patrons. A Puivert, Notre Dame de Bon Secours domine le lac et voit passer de nombreux randonneurs sur le sentier cathare, sentier des troubadours reliant château et musée. A Rivel, Sainte-Cécile offre son clocher mur au regard et propose depuis la majestueuse allée de cyprès, une boucle surplombant le village. Saint-André de Roubichoux, du nom du hameau situé sur les hauteurs de Sonnac-sur-l'Hers ouvrira également son cadre champêtre au public.La mule du Pape.jpg

    A Chalabre, depuis la chapelle du Calvaire, la vue se perd vers les Pyrénées et une halte contemplative s'impose. Dans la bastide, les églises Notre Dame et Saint-Pierre participeront à la fête, une messe sera célébrée à 11h (St Pierre), suivie d'un repas et de la kermesse paroissiale. Si le bâti a son charme, l'environnement n'est pas en reste, un constat évident dès lors que l'on prend un peu de hauteur.

    L'invitation ne se refuse pas, avec la promesse d'une balade courte, mais régénératrice. L'Office de Tourisme intercommunal du Quercorb, cours Henri d'Aguesseau, accueillera le public de 10h à 13h. Renseignements complémentaires à l'OTI, 04 68 69 65 96 (animation gratuite).     

    Le parc de l'église St Pierre servira de cadre à la kermesse annuelle.