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Patrimoine - Page 127

  • Le temps pousse les pierres

    Jouret.jpgSur les bords du vieux canal, un vestige de l'artisanat chalabrois. 

    Cette bâtisse en ruine qui jour après jour a modifié sa silhouette  en silence, fut entre 1920 et 1940 l'atelier Jouret, du nom de Louis Jouret, quincailler et épicier sur la place du marché.

    Dans le Tome V édité en juillet 2000 par l'association « Il était une fois Chalabre » et sous la plume de Maurice Rouzaud, il apparaît que Louis Jouret, Puivertain d'origine, fabriquait là des manches de couteau en corne avant d'y monter les fameuses lames du Puy-de-Dôme, venues de Thiers. Le délicat assemblage était réalisé dans un local de la Traverse de la Halle grâce au savoir-faire de François, Joseph et Guy Huillet, mais la bâtisse évoquée aujourd'hui se trouve route de Lavelanet, juste au pied des Genêts, après le petit pont de pierre. Ce bâtiment annexe à l'écart du village et pour cause, permettait le recyclage des rebuts après usinage de la corne, activité plutôt incommodante, étant donné l'odeur particulièrement tenace dégagée par le traitement de la matière première : «les déchets de corne de mouton et de bœuf étaient concassés et servaient à faire de la « cornaille », utilisée comme engrais. Une turbine lancée par la force motrice des eaux du canal permettait d'actionner machines et courroies, les vestiges du canal et l'emplacement de la turbine sont encore visibles ».   

     Les temps changent, la corne autrefois abondante a hélas cédé la place à la chose plastique mais bonne nouvelle, les vieilles pierres fatiguées refont leur vie quelque part sur les hauteurs du vieux Chalabre.

  • La chapelle du Calvaire sera-t-elle un jour restaurée ?

    Article paru dans L'Indépendant du dimanche 26 septembre 1999

    Calvaire.JPGA l'image des chemins empruntés par les pèlerins faisant route vers St-Jacques de Compostelle, les sentiers du Kercorb ont connu une belle animation lors des récentes journées dédiées au patrimoine. Depuis l'église St-Jean-Baptiste de Sonnac, vers l'église de St-André de Roubichoux ou encore la chapelle du Calvaire à Chalabre, l'on a pu voir se croiser de nombreux promeneurs vantant chacun à leur tour les beautés des sites visités. Des sites aux richesses parfois insoupçonnées mais qui connaissent à l'évidence des fortunes diverses. Il y aura bientôt dix ans, les Compagnons de Roubichoux unissaient leurs efforts pour sauver de l'oubli et redonner sa splendeur d'autrefois à un lieu saint qui n'était plus que ruines. Aujourd'hui et à moins de cent jours de l'an 2000, les compagnons bâtisseurs s'apprêtent à inaugurer un joyau du patrimoine. A peu de distance de là sur le «Mont Calvaire», une petite chapelle poursuit sa lutte contre les éléments et dans l'indifférence quasi générale. Ce lieu délaissé depuis plus de trente années avait bénéficié au printemps 1996 de soins d'un ouvrier spécialisé requis par la municipalité chalabroise et l'ASPAK (association pour la sauvegarde du patrimoine artistique en Kercorb), présidée par Marie-Louise Saddier. Ancien artisan et compagnon du tour de France, Frédéric Paillard s'était employé durant dix mois à restaurer mobilier, statues, toiles, ainsi qu'une partie de la toiture et cela en collaboration avec les employés de la commune.

    Avec l'arrivée à échéance de son contrat, Frédéric Paillard se voyait dans l'obligation de cesser toute réparation, pour rendre la chapelle du Calvaire à sa solitude. Malgré un inventaire des travaux restant à réaliser, aucune initiative de prendra le relais et la chapelle dédiée à Notre Dame des Sept Douleurs présente chaque jour que Dieu fait un aspect de plus en plus délabré. Autrefois, les « marguilliers », congrégation appartenant à la fabrique paroissiale prenaient part aux dépenses inhérentes au nécessaire entretien du calvaire. C'était dans les années 1700.

    Aujourd'hui, personne n'a encore trouvé la clé du problème mais allons-nous pour autant laisser à l'abandon une chapelle qui servit à la réparation des âmes ? A moins que l'initiative des Compagnons de Roubichoux ne finisse par faire des émules.     

     En juillet 2009, l'Association de sauvegarde du Calvaire présidée par Yves Saddier et épaulée par les services de l'hôpital local a mené à bien une campagne de restauration, portant notamment sur la toiture, les abords, la voûte et l'intérieur de la chapelle. Pour tout renseignement concernant la visite du Calvaire, contacter l'hôpital local (04 68 69 20 52) ou la mairie (04 68 69 20 39).  

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  • Le trésor des Compagnons de Roubichoux

    « Je ne sais quel antijudaïste ou antichrétien des premiers âges, donc quel catholique vacciné a bien pu souffler aux oreilles des amis de Roubichoux que leur édifice religieux était une chapelle carolingienne ! »

    Ainsi s'exprimait Jacques Touchet un certain lundi de Pâques 2003, invité par les Compagnons de Roubichoux à dévoiler la signification de textes et signes gravés dans deux blocs de pierre mis à jour au pied du parvis de la chapelle St-André. Président de la Société d'études des anciens peuples méditerranéens, linguiste, épigraphiste et paléographe distingué, Jacques Touchet offrait ce jour-là une brillante démonstration à la conclusion de laquelle, il datait le monument cultuel de Roubichoux entre le Ier et IIIe siècle de notre ère.

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    Les pierres étaient enfouies dans le sous-sol de la chapelle.

    A l'analyse des caractères d'écriture figurant sur la pierre, il apparaît que le texte est écrit en araméen, langue parlée par le Christ, ses adeptes et le peuple : « Tout semble indiquer que ce texte fut gravé par de nouveaux arrivants ayant employé au préalable l'hébreu, le grec et le latin, donc des gens ayant voyagé et demeuré dans divers pays (Palestine, Grèce et pays de l'empire romain germanique). Ces constatations orientent historiquement à supposer qu'il s'agit de Mérovingiens pouvant s'estimer héritiers du Christ, descendant du Roi David. Certains détails déduits du texte font penser à des juifs palestiniens avec des rituels mi-mosaïques mi-chrétiens des premiers âges (les Ebionites) qui étaient des juifs voulant revenir à la pureté du culte originel en suivant en cela, les vœux du Christ. Ces premiers chrétiens condamnaient la dégénérescence politique, morale et religieuse des pharisiens. Il apparaît donc certain que ce gros bloc de pierre gravé dont le dessus est lisse et plat était un socle sur lequel le prêtre montait pour dire sa messe et bénir ses fidèles».

    J L Benet Avril 2003.JPGJacques Touchet (ici aux côtés de Jean-Luc Bénet) a ainsi permis d'éclairer d'un jour nouveau l'histoire de la chapelle, dont l'existence remontait à 1115, selon les seules sources connues à ce jour et tirées des documents du Prieuré de Notre-Dame-de-Camon.

    Une nouvelle fois rassemblés dans le cadre enchanteur de la chapelle St-André, Jean-Luc Bénet et ses compagnons bâtisseurs de cathédrales ont pu lever une petite part du mystère gravé dans la pierre : cette basilique paléochrétienne minutieusement restaurée depuis 1990 serait donc en réalité une synagogue mérovingienne et Roubichoux signifierait en araméen, « Fondation de la terre heureuse du fenouil».

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  • Moisson et battage à l’ancienne à Saint-Benoît

    Par la volonté de Serge Bacave, maire de Saint-Benoît, les vieux outils vont retrouver leur heure de gloire en ce premier week-end du mois d'août. Une lieuse des années 1920 et une vieille batteuse de la société française vont ainsi reprendre du service à la grande joie des petits et à la satisfaction des plus grands. Le rendez-vous avec les Lenz et autre Robuste est fixé au samedi 1er août pour une démonstration de moisson à l'ancienne avec la lieuse de 10 h à 17 h, tandis que le battage aura lieu dimanche 2 août de 10 h à midi. Un repas champêtre clôturera les festivités dimanche midi. Toutes ces animations se dérouleront au hameau de La Calm, entre Saint-Benoît et Saint-Couat-du-Razès. Merci de réserver votre repas au 06 09 98 86 30 ou au 04 68 69 50 61. 

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    Courroies et poulies sont prêtes à jouer une partition bien connue des anciens.