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Patrimoine - Page 124

  • Carnaval : Le dernier bulletin de santé de Badaluc a été publié

    812923182.jpgLe médecin personnel de Badaluc s’est montré tout à fait rassurant (photo archives, Carnaval 1980)

    Avant que nos édiles locaux ne déroulent le tapis rouge sous les pieds de sa Majesté Badaluc XLIII, le cabinet ministériel du prince de Carnaval adresse le tout dernier bulletin de santé rédigé par le  médecin personnel de son éminence. Une délicate attention que les Chalabroises et les Chalabrois apprécieront étant donné le caractère plutôt confidentiel de telles informations.

    Et donc, à la veille d’une visite en Kercorb prévue les 14 et 15 avril prochains, Badaluc se porte comme un charme, l’œil vif, le pouls lent et frais comme un ail. Ce qui vient infirmer les élucubrations récurrentes de certains oiseaux de mauvaise augure, faux disciples d’Hippocrate et autres Diafoirus d’opérette, lesquels s’autorisent à colporter de noires rumeurs sur la santé du sérénissime.     

    Les autorités civiles, militaires et ecclésiastiques de la place de Chalabre sont formelles, Badaluc le XLIIIe franchira bien les portes de la capitale du Kercorb le samedi 14 avril, avec son carnet de vaccinations à jour. Que les « festejaïres » se rassurent, le programme complet de ces deux journées de liesse sera communiqué dans un futur très proche.  

    Carnaval 2007 Sophie.jpgLes cuivres seront une fois encore de la fête.

  • La vieille usine du Pont-Vieux a été rasée

    Un des derniers vestiges de la vie industrielle du Chalabrais, l'ancienne usine Franzone, s'est effondrée sous les coups de pelle. 

    Usine Franzone 23 Février 2012.jpgLe quartier du Chalabreil va s'offrir un nouveau décor.  

    Il en est de certains vestiges industriels comme de ces photos jaunies, qui entretiennent le souvenir de périodes oubliées, parfois même insoupçonnées. Celui qui emprunte aujourd’hui la rue du Pont-Vieux, et qui n’a pas grandi avec le privilège de manger un pain au chocolat de la boulangerie Calbo, sur le chemin de la communale, ne peut imaginer quelle fut l’activité de cette courte artère chalabroise.

    C’était au cours de la quatrième décennie du siècle dernier, en bordure de la rivière Chalabreil, Henri Franzone et son épouse Marcelle avaient créé une petite entreprise autour du cartonnage, activité qui ne cesserait de prospérer en parallèle avec la manufacture de chaussures Canat. Ainsi vers la fin des années 1960, quarante personnes se trouvaient employées à transformer 500 à 600 tonnes de carton par an. Dans le secteur de la chaussure, 8.000 boîtes pouvaient être confectionnées en une seule journée. Les débouchés étaient divers, puisque sortaient aussi des « cartons tailleurs » pour vêtements et costumes, des boîtes pâtissières, des cartons à chapeaux, etc… Mais il était écrit que la chaussure et sa boîte auraient une même destinée, et l’arrêt des activités de l’usine Canat, entraînera le déclin de l’usine Franzone, jusqu’à sa fermeture effective voilà tout juste vingt ans.

    Après avoir abrité un atelier de plomberie, puis un dépôt de maître-charpentier, la vieille fabrique usée par le temps, verra une partie de sa toiture s’effondrer sous le poids de la neige tombée à l’hiver 2010. Une mort lente, à petit feu, qui connaîtra un nouvel épisode le vendredi 17 février dernier avec l’incendie qui aura définitivement raison de sa colonne vertébrale. Le coup de grâce a été donné en ces derniers jours de février 2012, par l’entremise de la société « Terra Scop », chargée d’effacer du décor un des derniers vestiges de la vie industrielle du Chalabrais. 

    usine franzone,terra scopCette vue depuis le Chalabreil fait partie du passé.

    Remerciements à Maurice Rouzaud et à l'association "Il était une fois Chalabre", pour les informations recueillies au fil du Tome V. 

  • Aristide, « brulou de vi », se languit de son Couserans natal

    aristide,massat,brulou de vi,couseransAristide, « brulou de vi » depuis plus d’un demi-siècle.

    Il avait installé sa drôle de locomotive fumante en bordure du Chalabreil, Aristide Peyronnie « brulou de vi » depuis plus d’un demi-siècle, a bouclé une nouvelle campagne au service des bouilleurs de cru du Kercorb. Comme chaque hiver, de Sonnac à Puivert en passant par Villefort, Aristide a distillé son savoir-faire à l’attention des amateurs de fine. Avant de repartir vers de nouveaux horizons, et remiser au final sa machine, là-bas au pied du Port de Lers, patrie des bouilleurs ambulants.

    Des déplacements très règlementés     Habitué à parcourir les routes par tous les temps, Aristide doit soigneusement préparer chacun de ses déplacements pour satisfaire à un règlement strict et incontournable. Il établit ainsi plusieurs demandes d’ouverture « d’atelier public » (lieu de distillation), avant de solliciter le droit de circuler avec son alambic. Une belle et rutilante machine plombée par les douanes qui procèdent à son descellement à chaque départ. Pendant que la cucurbite monte en température, Aristide raconte comment l’invention de l’alambic et du principe de distillation, furent élaborés il y a mille ans, par le peuple arabe. Conscrit au début des années 1950 sur les rivages tunisiens de Carthage, il a appris toutes les subtilités du métier.

    Du "khôl" à la fine     Les premiers alambics servaient à fabriquer le fard à paupières, connu sous le nom de « khôl ». Quand ils commencèrent à distiller le vin, les créateurs allaient garder le même nom « al khôl », la chose subtile. Goutte après goutte, les serpentins cuivrés laissent filtrer la chose subtile, il ne reste plus qu’à contrôler le degré d’alcool. Avant de préparer une nouvelle distillation, et dans un nuage de vapeurs enivrantes, Aristide glisse à l’oreille que « tout le monde peut acheter un alambic pour s’installer distillateur sans plus de formalités ». Peut-être, mais qu’en serait-il alors du plaisir de retrouver le personnage d’Aristide, sympathique et attachant « brulou de vi » dont chacun guettera le retour, à l’hiver prochain. 

    aristide,massat,brulou de vi,couseransAprès chaque distillation, Aristide rince sa cuve à grand eau.   

  • Energie éolienne ou énergie hydraulique, le débat est ouvert

    Noria Soucaille.JPGJadis, cette noria alimentait la tuilerie de Pierre Arnou, le tuilier potier de la Soucaille (sur la photo, archives Mars 2004, Emile Marty).

    Le 23 janvier dernier se tenait une réunion d’information relative à l’énergie éolienne, motivée par les projets visant à l’installation de parcs éoliens sur les terres du Chalabrais et de son canton (voir édition de l’Indépendant du dimanche 29 janvier, article mis en ligne sur le blog le 30 janvier).

    Louis Calvet, ancien élu et artisan chauffagiste à la retraite souhaite revenir sur un élément du débat qui, selon lui, n’a été que trop vaguement évoqué, les économies d’énergie : « Il faut se rappeler du premier choc pétrolier, des actions engagées dans le cadre des économies d’énergie par les professionnels en chauffage et climatisation, avec la participation d’experts en génie climatique qui se traduisirent par des économies non négligeables de TEP (tonnes équivalent pétrole). Concernant notre Kercorb, et lorsque l’on parle économies d’énergie, il faut rappeler que le pays chalabrais dispose d’importantes ressources hydrauliques. Il existait sur ce secteur, sept usines (textile, chapellerie, filature, minoterie, usine électrique,…), qui ne fonctionnaient pas autrement qu’avec la force motrice de l’eau des turbines. De multiples courroies faisaient fonctionner les machines et produisaient l’électricité à la demande »

    Bien que laissées à l’abandon, selon Louis Calvet « les structures existent encore. Il suffirait de remettre ces installations en état pour produire de l’énergie non polluante, d’un coût de revient estimable, issue d’un filon bien local. Ce chantier nécessite bien entendu une volonté politique, et je tiens à préciser que le coût de la remise en forme de ces installations, d’utilité publique, ne serait point supérieur à l’implantation de ces gigantesques moulins à vent. Même en période d’étiage, le rendement resterait toujours avantageux ». Une voie à creuser.