Les gardiens du troupeau
Patrimoine - Page 90
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Un jour, une image
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C’était hier : Le rallye des Poilus est passé par le Kercorb
L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du mercredi 14 mai 2008.
Ce Lion est sur les routes depuis 1907 (Photos archives, Mai 2008).
L’Amicale Denis-Papin (association Midi-Pyrénées pour l’intérêt de la conservation des automobiles et moyens de locomotion d’époque), créée en 1990, invitait dernièrement les passionnés de véhicules anciens à une promenade touristique dans la Basse Ariège et le pays du Chalabrais. Ce club, animé par de « merveilleux fous du volant », organise trois rallyes annuels par tranche d’âge des véhicules, le rallye Charleston (1920 à 1940), le rallye des Zazous (1940 à 1960) et le rallye des Poilus, des origines de l’automobile à 1914, lequel a fait une traversée remarquée sous les platanes bicentenaires des cours Colbert et d’Aguesseau.
L’Amicale Denis-Papin s’efforce de mettre l’accent sur le beau et le rare, et la 16e édition n’a pas dérogé à la tradition. La pause chalabroise programmée place Charles-Amouroux a permis d’admirer une cinquantaine de voitures, véritable musée roulant et pétaradant.
Aux côtés de la magnifique limousine Delaunay-Belleville, quatre cylindres de 1912, à courroie de ventilateur en cuir, les amateurs ont pu découvrir quelque trésors aux noms parfois oubliés, Lorraine-Dietrich, Léon-Bollée G1, Silver Hawk, Brasier, Panhard et Levassor, Bédélia, Franklin, Hotchkiss X. Les plus curieux auront pu échanger avec les vétérans du volant, et en savoir un petit peu plus sur les caractéristiques du moteur borgne à double allumage et à culasse en T. Dans un ronronnement parfait, les drôles de machines ont repris leur chemin, sur d’agréables parcours campagnards ponctués de haltes gourmandes (Moulin-de-l’Evêque), car l’Amicale Denis-Papin privilégie également la convivialité.
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Carnaval : Le premier de fournée était là pour enfariner le monde
Tradition. Badaluc L, engoncé dans un marcel a terminé sur le bûcher.
Badaluc le 50e, a été mis au supplice en place Charles-Amouroux.
Il était venu pour fêter un demi-siècle de longévité, Badaluc L, engoncé dans un beau marcel saupoudré de farine et pétri de bonnes intentions, a fait une entrée solennelle par la Porte d’Aval. C’était le samedi 21 avril, au son de la musique des Entre-nous, à demi couverte par les vivats descendant des balcons pavoisés. C’est que chacun voulait honorer comme un saint, ce bel invité, mince, beau, et sentant le croissant chaud. Grisé par un défilé triomphal dans les artères de la bastide, Badaluc ne promettait rien moins que de livrer à la ménagère chalabroise, la recette du tougnol, la vraie, l’unique.
Le bel éphèbe velu arborant marcel immaculé, arrivera sous escorte assurée par le quinze de l’USCKBP, sympathique attention de la part d’un groupe assis sur un baril d’euphorie qui n’exploserait que le lendemain. Et sous une halle aux blés confite, le maître du pain recevra les clefs d’or de la ville, des mains des autorités du cru.
Il suffira pourtant que la nuit tombe pour que les noirs desseins de cet illustre imposteur, n’apparaissent au grand jour. Et tandis que masques et carabènes poursuivaient leur sarabande courtisane autour du roi de la boulange, un piège infernal se déployait place Charles Amouroux.
Un de ces traquenards qui vous font passer le goût du pain, tartiné d’une démonstration de justice d’école. Laquelle va démasquer le prétendu détenteur du subtil processus tougnolesque, venu en réalité rouler son monde dans la farine, en qualité de traître à la solde des rugbymen de la capitale mondiale du balai de sorgho. Un craquement d’allumette plus tard, le jeune collectif artisan du beau succès de l’édition 2018, voyait sa créature s’évanouir dans un feu attisé par un zeste de fleur d’oranger. Badaluc L est mort, vive Badaluc LI.
Les albums Réception Badaluc 2018, Fécos 2018, Jugement Badaluc 2018 ont été mis en ligne.
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Les talents de François Gonse, vannier
Avec le mois d’avril qui a pris fin, les portes de la bibliothèque municipale se sont refermées sur les oeuvres originales créées par François Gonse, mises en lumière sous la coupole des anciens bains-douches. L’actualité trépidante de ces derniers jours n’aura pas permis de revenir avant sur la soirée vernissage qui a eu lieu le 17 avril dernier, en présence d’un public venu nombreux, et qui aura découvert les réalisations nées de l’inspiration de l’élève de Frédéric Paillard. Avec un bagage de 70 heures de cours de vannerie d’osier dispensées par l’artiste bien connu de la Bâtisse, François Gonse a décidé de voler de ses propres ailes, et de se lancer dans une création de vannerie originale. Résurgence d’un goût pour un art ancestral, contracté en Chine où il a vécu sept années pleines, intégrant des réseaux d’artisans, pour s’intéresser de près à la vannerie traditionnelle asiatique.
Chercheur de formes nouvelles, comme il se définit lui-même, François Gonse entretient « un vrai dialogue avec le matériau ». Tous les objets en osier présentés à la bibliothèque municipale sont des modèles uniques. Ils ne sont pas en vente mais peuvent être commandés auprès de leur créateur.