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Patrimoine - Page 92

  • Puivert : Une saison riche et variée au musée du Quercorb

    Culture. Visites insolites, découverte de la lutherie.

    Pierrol le luthier.jpgUne des créations du luthier Pierrol.

    Depuis le 1er avril, le musée du Quercorb a ouvert ses portes. Comment travaillaient le menuisier, le forgeron ? Comment se chauffait-on au début du 20e siècle ? A quoi ressemblaient les instruments de musique au Moyen Age ? Quels sons produisaient-ils ? Pour le savoir, il faut le voir, il faut l’entendre. C’est ce que propose ce musée unique en son genre.

    musée du quercorb,pierrol,myliameCette année, et en plus des collections permanentes, chacun est invité à découvrir le métier de la lutherie avec Pierrol, présent au musée les mercredis et jeudis. Pour une démonstration sur les sons anciens, la fabrication du psaltérion, du hammer dulcimer de la harpe. Ses créations sont un mélange entre tradition, sculpture et modernité.

    Pour les amoureux d’histoire, d’architecture et de musique, Myliame (photo), l’animatrice du musée propose régulièrement des visites insolites au château et au musée.

    La saison culturelle au musée, c’est aussi un concert gratuit un dimanche par mois. Le 1er concert aura lieu dimanche 15 avril à 17 h avec Rosa Trobadoresca (musique traditionnelle). A cette occasion, la brasserie du Quercorb sera présente dans le verger du musée.

    Tous les détails de la saison culturelle sont à retrouver sur le site www.museequercorb.com

  • Les Compagnons de Roubichoux ont salué la mémoire de leur ami Claude Vidal

    compagnons de roubichoux,claude vidal,pierre benetPierre Benet remet la cape des Compagnons à Françoise Vidal.

    La petite chapelle de Saint-André tutoyait la voûte des nuages en ce lundi 2 avril, journée de retrouvailles pascales pour les Compagnons de Roubichoux et leurs nombreux amis. Couverts par une tranquillité de façade, les membres de la Brigade et Michel Boussioux, grand intendant, soignaient les ultimes préparatifs d’un rendez-vous d’amis gastronomes. Tandis que sous la nef d’un lieu saint relevé de ses ruines, le Père Georges Passerat célébrait la messe de l’octave. Office dont le dernier acte permettra la bénédiction d’une plaque souvenir apposée dans la chapelle, à la mémoire de Claude Vidal, accompagné vers sa dernière demeure, le 7 décembre dernier à Villalier.

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    Derrière la bannière de Patrick Hoff, grand massier, les Compagnons rejoignaient alors leurs invités pour célébrer un nouveau Chapitre, face aux petites Pyrénées baignées de lumière. En l’absence de Jean-Louis Goepfert, grand maître retenu sous d’autres latitudes, il revenait à Pierre Benet, grand chancelier, d’ouvrir une cérémonie placée sous le signe du souvenir.

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    Souvenir du compagnon et ami Claude Vidal, intronisé en 2007, récipiendaire de la cape des Compagnons en 2008, et parrain du magnifique théâtre de verdure, dont il fut le mécène tutélaire. Pierre Benet allait également rappeler comment Roubichoux est devenu un centre d’essais pour les nouvelles machines agricoles de la société carcassonnaise Majar, dont Claude Vidal était le président. En ce Lundi de Pâques 2018, la cape de Claude s’est retrouvée posée sur les épaules de Françoise, son épouse, à l’initiative des Compagnons de Roubichoux, fidèles en amitié.

    Malgré la froideur ambiante, ce chaleureux Chapitre a permis aux néo médaillés Gérard Nicol, René Valentin et Nicolas Doutre de rejoindre un cercle de bâtisseurs épicuriens, trop heureux d’inviter l’assemblée à goûter le chardonnay du Clos Roubichoux, Cuvée 2016.

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    Le théâtre de verdure a accueilli un nouveau Chapitre

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    Pierre Benet a renouvelé un message d'amitié à Françoise Vidal

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    Gérard Nicol, une fine lame à Roubichoux

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    René Valentin a salué la mémoire de son complice disparu 

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    La médaille des Compagnons pour Nicolas Doutre 

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    L'hommage de Patrick Hoff à l'ami Claude

  • Les vestiges du Chalabreil

    chalabreilA hauteur de la rue du Pont Vieux, les pointes de bois telles qu’elles apparaissaient en décembre 1996.

    Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1996, les trois cours d’eau qui traversent la cité du Kercorb atteignaient l’un après l’autre leur cote d’alerte. Gonflés par les chutes de pluie, l’Hers, le Blau et le Chalabreil charriaient des flots noirs et chargés, provoquant des crues qui allaient se répéter à huit jours d’intervalle. Au lendemain de ces inondations, le cours du Chalabreil débarrassé de ses alluvions par les eaux furieuses devait laisser apparaître les vestiges de piliers de bois semblables à des supports de passerelle ou de pont.

    D’après les archives conservées en mairie, il est dit que le pays de Kercorb devint après 1210, frontière de la France, du comté de Foix et du royaume d’Aragon. Un pacte fut alors signé entre le Roi de France et le Kercorb, à la condition que les habitants gardent les châteaux forts et les frontières. De ce jour, le Kercorb devint Terre Privilégiée. Plus tard en 1366, mission est confiée au premier Baron de Bruyères-Chalabre « de faire clore la ville d’un mur entouré d’un large fossé, pour la mettre en état de résister aux ennemis du Roy ». Comme le rapporte un document extrait du magazine Chemin-Faisant, ce mur d’un mètre d’épaisseur ceinturait la citadelle et seuls « deux ponts en bois de chêne enchâssés dans des embrasures en pierre de taille » en permettaient l’accès.

    Ces pointes de bois mises à jour en décembre 1996 seraient-elles les vestiges d’un des ponts qui permettaient le contrôle des allées et venues dans la bastide de Chalabre ? Rien n’est moins sûr mais il est permis de le penser. Le mur d’enceinte quant à lui, servit également de protection lors des épidémies de peste. Avant son édification, une première épidémie avait décimé plus de la moitié de la population chalabroise, c’était en 1348. Aujourd’hui, les pierres de cette muraille mise à bas donnent leur force aux racines des platanes qui ornent les cours d’Aguesseau, Docteur Joseph Raynaud, Sully et Colbert.

  • C'était hier : Le temps pousse les pierres

    atelier jouretAu bord du vieux canal, un vestige de l’artisanat chalabrois.

    Cette bâtisse en ruine, qui jour après jour a modifié sa silhouette en silence, fut entre 1920 et 1940 l’atelier Jouret, du nom de Louis Jouret, quincailler et épicier sur la place du marché à Chalabre.

    Dans le Tome V édité en juillet 2000 par l’association « Il était une fois Chalabre » et sous la plume de Maurice Rouzaud, il apparaît que Louis Jouret, Puivertain d’origine, fabriquait là des manches de couteau en corne avant d’y monter les fameuses lames du Puy-de-Dôme, venues de Thiers.

    atelier jouret

    Le délicat assemblage était réalisé dans un local de la Traverse de la Halle grâce au savoir-faire de François, Joseph et Guy Huillet, mais la bâtisse évoquée aujourd’hui se trouve route de Lavelanet, juste au pied des Genêts, après le petit pont de pierre. Ce bâtiment annexe à l’écart du village et pour cause, permettait le recyclage des rebuts après usinage de la corne, activité plutôt incommodante, étant donné l’odeur particulièrement tenace dégagée par le traitement de la matière première : « les déchets de corne de mouton et de bœuf étaient concassés et servaient à faire de la « cornaille », utilisée comme engrais. Une turbine lancée par la force motrice des eaux du canal permettait d’actionner machines et courroies, les vestiges du canal et l’emplacement de la turbine sont encore visibles ».  

    Les temps changent, la corne autrefois abondante a hélas cédé la place au plastique mais bonne nouvelle, les vieilles pierres fatiguées refont leur vie quelque part sur les hauteurs de Terre-Blanche.