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Poésie - Page 33

  • Les jeux d’autrefois

    Sous ce titre, un poème, qui renvoie vers des souvenirs de l'enfance, poème écrit par un enfant qui a grandi et fait ses classes au pied du massif du Plantaurel.

    En ce 21e siècle, en regardant les enfants d’aujourd’hui                            

    passant des heures devant leur télé, écran et console,                                                  

    je ne peux oublier et être encore séduit                                                                         

    par ces jeux bien simples pratiqués dans la cour de l’école.

     

    Dans les années 1950/1960, les jouets étaient bien rares,                              

    on se contentait alors de peu pour nos amusements,                                    

    mais que de bons moments sous ce préau, non pas un boulevard

    mais avec assez d’espace pour nos attroupements.

     

    Les filles d’un côté jouaient à la corde à sauter,                                              

    ou alors formant une ronde dansaient la capucine,                                                    

    en chantant à tue-tête ce refrain réputé,                                                            

    y’a pas de pain chez nous, y’en a chez la voisine.

     

    Le jeu de la marelle avait aussi leur préférence,                                                              

    alors à cloche pied, de la terre au ciel,                                                                          

    elles sautillaient comme dans une danse                                                                

    ou bien courraient derrière un cerceau, jeu universel.

     

    Ah, le Colin Maillard, il avait aussi beaucoup de succès,                                

    garçons et filles mélangés, muets comme des carpes,                                      

    se contorsionnaient devant le désigné aux yeux bandés                                  

    qui en les touchant devait les reconnaître avant qu’ils ne s’échappent.

     

    Parfois, quelques garçons plus entreprenants,                                              

    tâtaient et caressaient les filles d’un peu trop près,                                                                

    ces dernières alors vociféraient contre ces chenapans,                                      

    alertant la maîtresse qui en décidait alors l’arrêt.

     

    En ce temps là, pas de goudron devant l’école                                                

    mais un espace en terre battue propice au jeu de billes,                                            

    nous dessinions donc la carte de France à même le sol                            

    et à genoux nous lancions nos boules de ville en ville.

     

    Ah, ces billes, nous en avions plein les poches,                                            

    celles en verre, les plus belles aux couleurs chatoyantes                                  

    et les ordinaires en terre cuite vernie, plus moches,                                          

    ainsi que le gros boulard qui en valait trente.

     

    Le jeu de saute mouton n’avait pas ma préférence                                        

    car déjà quelques kilos de trop étaient un sacré dilemme,                            

    j’étais bien plus à l’aise avec les osselets, plus d’aisance                                        

    pour les attraper sans faire tomber la reine.

     

    On jouait aussi au jeu du mouchoir aussi nommé facteur,                                

    tous assis en cercle, nous attendions que ce dernier                                    

    dépose derrière votre dos la lettre (un chiffon), sous les clameurs                                  

    il fallait le rattraper pour ne pas qu’il finisse premier.

     

    Bien souvent ce jeu se terminait par quelques échauffourées                                

    quand des garnements vous faisaient un croche-pied,                                  

    vous vous retrouviez alors au sol les genoux écorchés                                                    

    et le fautif, puni, avait alors des pages à copier.

     

    Dès l’école finie, direction le grand champ de la borde                                                              

    pour des parties de rugby dignes de nos aînés,                                                      

    nous jouions à plaquer, les rencontres étaient chaudes                                    

    et elles se terminaient visages tuméfiés et habits déchirés.

     

    La halle du village était pour nous le terrain de football,                                      

    il fallait voir cette vingtaine d’enfants taper dans le ballon,                            

    mais sur ce sol en ciment c’était plus amical,                                                        

    pour les garçons du village mais pas les filles en jupon.

     

    Pourtant combien de fois ce ballon nous a été confisqué,                                

    pour des fleurs saccagées et des carreaux cassés chez Mimise,                            

    et on s’échappait vite quand nous poursuivait Marius Lapasset                                  

    après que notre ballon ait atterri dans sa cuisine.

     

    Parallèle à la halle, dans cette rue encore en mâchefer,                              

    nous jouions au jeu des « yardes », des disques de ferraille                                          

    que nous lancions d’un geste sur et fier                                                          

    pour faire tomber le « tap » et gagner la médaille.

     

    On récoltait alors les piécettes tombées en dehors du rond,                                  

    on y passait des heures mais sans gagner le trésor,                                        

    c’était aussi l’arrivée de la pétanque, et quelques joyeux larrons

    s’initiaient à ce nouveau jeu sans battre des records.

     

    En ce temps là, le jeudi il n’y avait pas école,                                                              

    après les devoirs direction les prairies de Constantine,                                    

    c’était la construction de nombreuses cabanes, tout un symbole                  

    pour des pauvres indiens traqués par des cow-boys dans les collines.

     

    La télévision était rare dans les foyers, tous dehors au crépuscule

    pour prendre le frais après la chaleur des journées d’été,                                    

    nous profitions alors des sorties en noctambules                                                    

    pour quelques jeux interdits souvent prémédités.

     

    Je veux parler des « tustets », cela n’était pas bien méchant,                                            

    nous dérangions les gens en toquant à leur porte                                                              

    à l’aide d’un crin attaché au heurtoir, mais souvent                                            

    il fallait courir vite pour faire face à la riposte.

     

    Il est vrai que la nuit tous les chats sont gris,                                                                

    nous privilégions ces moments pour des parties de cache-cache,

    après le décompte il fallait se dépêcher pour trouver un abri,                      

    l’angle d’une rue, un buisson, un arbre, camouflé comme un apache.

     

    J’ai le souvenir d’une cachette dans la grange de Mme Février,                              

    il faisait très noir, silencieux dans la soute à charbon,                                

    j’étais content, personne ne m’avait trouvé                                                      

    mais les rires ont fusé quand j’ai réapparu sale comme un vagabond.

     

    Mais tout cela c’était avant cette drôle d’invasion                                                

    quand nous voyons aujourd’hui nos jeunes et leur Smartphone

    rechercher l’ennemi invisible le virtuel Pokémon,                                

    sûr qu’ils étaient plus sympas les jeux de nos récréations.

     

                                                      Bernard, le 26 mars 2020

  • La Classe 48 rattrapée par la nostalgie

    Ils sont des enfants de Chalabre nés au cours de l'année 1948, et ils espéraient pouvoir se retrouver au cours de l'été, juste pour célébrer ensemble leur 70e printemps. Retrouvailles manquées hélas, la vie trépidante de ces retraités ne laisse il est vrai que peu de place à la récréation. S'ils en ont tout de même le temps, ils prendront assurément plaisir à lire ce poème, écrit à leur adresse par l'ami Marc, membre éminent de la Classe.

    Classe 48, 50 ans déjà !

    Tout récent ce morceau unique dans le temps

    Où nous allions du haut de nos 5 ans,

    Avec Pépé Mémé prendre l’air dans les champs,

    Pour rentrer tôt, repus d’amour et de serments,

    Bon-Accueil en résonne de tous ces cris d’enfants

     

    Pas si loin ces 10 ans dans le Kercorb natal,

    Vaste terrain de jeu aux frontières tenaces,

    Qui nous rendait fourbus à force d’escalades,

    Et rauques de plaisir de cris et de grimaces.

    L’on se n’en souvient encore pas loin du Parégas.

     

    Pas si loin ces 15 ans moment où l’on se cherche,

    Qui hésite à choisir entre grand et petit,

    Mais nous savons, et c’est pas d’aujourd’hui,

    Des mômes nous étions, on voulait pas le dire.

    L’on en ricane encore du côté de la Piche.

     

    Pas si loin ces 20 ans, c’est l’heure du service,

    Que nous avons connu en pleine révolution,

    Mais là aussi, des hommes nous étions,

    C’est ce que disent aînés avec tant de malice.

    Abattoir et Calvaire des moqueries se grisent.

     

    En peu loin ces 30 ans les souvenirs s’estompent,

    Au four et au moulin, la vie nous a happés,

    Dans ce grand tourbillon qu’il faut bien assumer,

    Sans jamais trop le dire mais si ç’avait duré !

    Et le Falgas d’en rire de ces coups effrénés.

     

    Trop loin ces 40 ans, les ai-je déjà fêtés ?

    J’ai beau m’en rappeler, mais à qui raconter ?

    Ces années magnifiques pleines de nostalgie,

    D’une enfance si riche d’aventures magiques,

    Que Baratte se noie de tant de souvenirs.

     

    50 ans, déjà, jamais j’aurai pensé,

    Pitchounet de Chalabre aux souliers bien crottés,

    Pendant ce demi-siècle n’aurait imaginé,

    De penser chaque jour que Dieu fait,

    A ces heures bénies au cœur de ton giron,

    Mais ceux de 48, nul doute comprendront.

  • Poètes sur les cours

    Rencontres poétiques 15 septembre 2018 001.jpgL’association Diabasis a signé une belle première.

    Ce samedi 15 septembre était placé sous le signe de la poésie, à l’initiative de l’association Diabasis qui avait donné rendez-vous devant la maison natale du Docteur Joseph-Raynaud, lieu choisi afin d’accueillir les 1ères Rencontres poétiques. Avec des lectures inter générationnelle de textes autour du thème de la Résistance, de Cheng, Aragon, Eluard, Du Bellay, données tour à tour par Raymond, Céline, Maurice, Framboise, Patrice et Marie-Annick. Ecrits dédiés à celles et ceux qui prirent le parti de résister, à l’image des éléments du maquis gersois de Meilhan, emmenés par Joseph Raynaud, et décimés le 7 juillet 1944.

    Cette scène ouverte s’est ensuite déplacée vers le théâtre Georges-Méliès pour de nouvelles lectures poétiques, avec Pierre Thiollière puis Jean Philippe Saulet, accompagnés au violoncelle par Ronan Le Bretton, et Laetitia Very. En ouverture, Framboise, Mark, Elsa, Dédé et Patrice, avaient eux aussi pris plaisir à mettre des mots sur leurs sentiments. Merci à l’association Diabasis, emmenée par Patrice Salerno son président.

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  • Patrimoine et poésie au programme

    Journées du patrimoine à la chapelle.

    L’invitation proposée par les Journées européennes du patrimoine permettra à l'association Ensemble pour le Calvaire d’ouvrir les portes de la chapelle de Réparation. Le public sera accueilli samedi 15 et dimanche 16 septembre, de 11 h à 18 h.

    Dimanche 16 septembre à 14 h 30, Martine Rouche, guide conférencière abordera la vie et l’œuvre de François Vidalat, peintre en piété et peintre photographe, né à Chalabre. A 16 h, récital de la violoniste Consuelo Lepauw (Sonates de JS Bach pour violon solo, photo). A 17 h, dévoilement d’une sculpture d’Alain Poincheval.

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    Rencontres poétiques.

    ensemble pour le calvaire,diabasis,journées du patrimoineLa poésie sera à l’honneur samedi 15 septembre, à l’initiative de l’association Diabasis et de son président Patrice Salerno, qui proposent le programme suivant : 11 h Inauguration sur le cours Joseph Raynaud avec Résistance (lectures inter générationnelle de poésies de Cheng, Du Bellay, Aragon et Eluard). A 16 h au théâtre Georges-Méliès, une onde poétique précèdera une vague poétique. Scène ouverte, lectures de poésies avec Jean Philippe Saulet (textes), Laetitia Very (violoncelle), Pierre Thiollière (textes, photo ci-contre), Ronan Le Bretton (violoncelle).