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Société - Page 3

  • « Révéler des territoires : regards sur les ruralités contemporaines »

    Appel à photographes *

    françoise gatel,franck jubin

    Dans la perspective de documenter la France « en train de se faire », de nombreuses démarches de soutien à la création photographique et de déploiement de travaux documentaires ont été déployées par l’État, à travers les travaux pionniers du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, mais aussi, depuis, les travaux de la Datar, des Observatoires photographiques des paysages, ou encore plus récemment de la Radioscopie de la France, qui visait un portait multifacettes d’un pays en phase avec la crise sanitaire. Dans l’esprit de ces travaux, le GIP Europe des projets architecturaux et urbains (GIP EPAU) conduit depuis 2022 une mission documentaire nationale sur les territoires : par-là, il s’engage pour constituer un fonds inédit de travaux scientifiques, de publications, de reportages photographiques et vidéographiques sur la manière dont les territoires s’engagent dans les transitions.

    françoise gatel,franck jubin

    Lancée à l'initiative de la ministre déléguée, chargée de la Ruralité, Françoise Gatel, la mission photographique « Révéler des territoires : regards de la ruralités contemporaines » est opérée par le Groupement d'intérêt public l'Europe des projets architecturaux et urbains dans le cadre de la Plateforme d'observation des projets et stratégies urbaines.../...

    françoise gatel,franck jubin

    Comme le souligne Françoise Gatel : « On parle souvent, à tort, de la ruralité comme d'un tout uniforme. C'est oublier sa grande diversité : des montagnes aux littoraux, des bourgs centres aux grandes étendues de plaines, des usines aux pâtures. C'est une myriade de paysages, d'architectures, de modes de vies, et de mouvements qui sont à l’œuvre. Fenêtre ouverte sur le présent, je suis convaincue que la photographie joue un rôle fondamental dans la manière dont les territoires français sont perçus, compris et valorisés.../... Au croisement de la photographie et de la recherche contemporaines, cette commande s’inscrit dans un parti-pris fort : confier aux photographes le soin de construire de nouvelles représentations de nos territoires ruraux, et nous questionner par-là les clichés et idées reçues, qui voilent notre regard et entravent notre action ».

    * Cette commande photographique court du 24 mars au 2 mai 2025. Tous les détails afin de répondre à cette initiative :

    2025 Ruralité Appel à photographes.pdf

    françoise gatel,franck jubin

    françoise gatel,franck jubin

  • C'était hier : Célébrations pascales à Notre-Dame

    L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du jeudi 16 avril 2020.

    Après le virus, « il faudra remettre tout à plat dans une mondialisation détraquée »

    abbé raymond cazabanPhoto archives, Avril 2003

    Depuis près d’un mois, les lieux de prière n’accueillent personne mais en cette semaine pascale, la nef de l’église Notre-Dame emplie de lumière, a tout de même vibré. A la faveur des messes du Jeudi saint et du dimanche de Pâques, célébrées à huis clos par l’abbé Raymond Cazaban. « Il faut garder le sourire ! ». De retour de sa promenade quotidienne, l’abbé Raymond Cazaban, échange quelques mots, à distance, en arborant ce sourire « qui doit nous aider à poursuivre le chemin ».

    Quelle perception avez-vous de la crise que nous traversons ?

    « Plus qu’une crise, nous sommes soumis à la virulence d’un virus que nous ne connaissions pas. Il passe nos frontières, il mord, il tue. Tout ou presque s’est arrêté. Partout. Nos rêves, jusqu’à la démesure, nous ont renvoyé à la mesure humaine et nous avons eu peur ».

    Cette situation peut-elle s’inscrire dans le temps ?

    « Déjà le sida nous avait laissé un goût amer, n’épargnant ni vieux ni jeunes. Nous n’avions contre lui ni remède, ni contre poison. Il a fallu longtemps… Nous avions même accusé tel ou tel de s’être laissé prendre par sa faute. Aujourd’hui nous n’oserions plus ».

    Que vous inspirent les attitudes induites par cette pandémie ?

    « Sourcilleux comme nous sommes de la moindre atteinte à nos libertés, nous avons accepté d’un seul coeur de perdre nos aises et nos mobilités, pour ne pas risquer d’être complices de l’épidémie. J’aime que nous soutenions nos soignants, diplômés ou bénévoles. Ils sont chaque jour les plus exposés pour soigner et guérir. Ils ont aussi des enfants, des amis, dont la crainte du pire tourmente leur prière et leur espérance ».

    A qui s’adressait votre homélie de Pâques, à huis clos ?

    « Je prie pour les milliers de familles en deuil. Je sais qu’elles seront inconsolables. Le prix du sang, quand il faut le payer, est à prix cher, pour tous ceux qui demeurent confinés et qui connaîtront l’après ».

    Comment pressentez-vous cet après ?

    « Après ? Il faudra tout remettre à plat, dans une mondialisation détraquée, où les sous se feront plus rares, dans nos entreprises mises à mal. Et le virus ne sera pas pour autant éradiqué : il continuera à vivre dans nos rues. Tandis que notre science tentera de le vaincre, notre générosité, renouvelée dans ce drame, se saura plus humaine dans le respect de nos fragilités ».