Anthony Chanaud est venu présenter les modalités de l'opération.
Mercredi 30 novembre dernier, de nombreuses associations de la Haute-Vallée de l’Aude étaient présentes, salle de la place Charles-Amouroux, pour la présentation du budget participatif lancé pour une deuxième édition par le Département. De fait, et jusqu'au 31 décembre prochain, les Audoises et les Audois sont invités à déposer leurs idées de projet pour l'Aude. A l'issue d'un vote citoyen, les propositions lauréates recevront un financement du Département et une aide logistique à leur réalisation.
C’est ainsi que le conseiller départemental Anthony Chanaud, accompagné de trois agents du département, a pu exposer aux différentes associations venues du Plateau-de-Sault, de Quillan, du Couizanais, de l'Axatois et du Chalabrais, toutes les modalités de cette opération, pour laquelle cette année encore, le Département propose une enveloppe de 1.5 millions d'euros. Chaque projet retenu par le vote des Audois sera financé à 100% à hauteur maximum de 75.000 euros.
Tour à tour, les associations présentes ont pris la parole pour présenter leur fonctionnement et leurs projets. Les participants ont souligné de façon unanime l'opportunité du budget participatif pour leur association, et pour soutenir les démarches citoyennes du territoire. Anthony Chanaud a clôturé cette réunion riche d’échanges, en précisant qu'il était « fier de la dynamique des associations sur le canton de la Haute-vallée, qui fourmillent d'idées et d’initiatives. Lors du premier budget participatif, trois des lauréats étaient de la Haute-Vallée, ce qui en fait un des cantons les plus dynamiques en la matière. Poursuivons sur cette lancée pour cette deuxième édition. Il faut que les associations du territoire se saisissent de cette belle opportunité proposée par notre Département ».
L’Université Populaire en Kercorb (UPEK) propose un dernier rendez-vous pour 2022, le dimanche 11 décembre à 17 h, à la salle des fêtes de Moulin-Neuf (Ariège). Il s’agira d’une conférence animée par Stéphane Linou : « Sommes-nous réellement préparés à une pénurie alimentaire ? : le retour ! ». Pour mémoire, Stéphane Linou était déjà présent le 16 février 2020 à la maison du Lac de Montbel (photo), soit un mois avant le confinement. Comme le souligne le collectif de l’UPEK, « Il avait alors prévenu de ce qui est arrivé. Il revient cette fois pour nous faire relever un de ces Défis Locavores bas carbone, après avoir formé les élus du territoire à notre nécessaire résilience alimentaire ».
Ancien conseiller général de l’Aude et conseiller municipal à Castelnaudary, Stéphane Linou est considéré comme le premier locavore de France. En 2008, le Chaurien s’était uniquement nourri d’aliments produits à moins de 150 km de chez lui pendant un an. Désormais, plusieurs communes adhèrent à sa proposition d'intégrer le risque de rupture d'approvisionnement alimentaire dans leur Plan Communal de Sauvegarde. Concepteur et animateur du Défi Tour de France Locavore « Je viens manger local chez vous » (être capable de réaliser un repas de fête local, chic et pas cher), il tire la sonnette d’alarme : « Ni les habitants, ni l’État, ni les magasins ne stockent. Et il n’y a plus beaucoup de paysans. On n’est pas autonome. Même nos territoires ruraux sont perfusés par la grande distribution. Par exemple, la métropole toulousaine a une autonomie de 2 %. Ce n’est rien du tout et des troubles à l'ordre public peuvent facilement survenir ».
Comme en 2006, pompiers et gendarmes sont prêts à courir pour la bonne cause (photo archives Décembre 2006). De gauche à droite, Laurent Mamet, Christophe Gabriel, Pascal Mellado, Stéphane Ferrier, Francis Gracia, Bruno Carbonnel, Frédéric Le Foll, Thierry Waterblez, Titou Cnocquart, Damien Ilhat, Sébastien Routelous, Mathieu Pont, Samuel Tur y Tur. 