Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

1er avril

  • Toques et Clapiers : L'événement est reporté à 2021

    Lapins Mars 2013 I.jpgL’initiative avait été lancée une première fois et sans succès au printemps 2013, alors que déjà se multipliaient les appels à la création de circuits dits courts, lesquels offrent au citoyen, les moyens de contrôler la chaîne de son alimentation. D'aucuns avaient poussé l'effronterie à associer ce scoop à un simple canular de 1er avril. Après avoir absorbé le choc d’un premier échec, un nouveau projet calqué quasi à l’identique sur le précédent, est en train de voir le jour. Ainsi et à l'image de la grande kermesse annuelle ralliant les amateurs de Chardonnay en pays limouxin, un collectif déterminé souhaite instaurer en pays chalabrais, un rendez-vous annuel déclaré sous une formule plutôt sobre, « Toques et Clapiers ».

    Rabbit & Cat.jpgIl s'agira comme son nom l'indique, de promouvoir l'action des éleveurs en général, et de lapins en particulier, pour un secteur recouvrant les vallées du Blau, de l'Hers, du Chalabreil. Cette grande fête dont la date a été arrêtée au samedi des Rameaux, permettra au plus grand nombre de venir soutenir l'élevage local, nourri sur les qualités d'une luzerne exceptionnelle. Le premier objectif sera la commercialisation de tout ou partie de la production vers des particuliers, donc de faire l'impasse sur les intermédiaires habituels.

    La promotion et les conséquentes plus-values ainsi engendrées, permettront d'engager la restauration et la mise en sécurité d'une multitude de lapinières, aujourd'hui à l'état d'abandon. A l’heure où les esprits sont peu enclins à se projeter vers un avenir des plus incertains, le lapin, fortement associé à la fête de Pâques, sera tout naturellement au rendez-vous sur les cours, le samedi 27 mars 2021.

    Toques & Clapiers Mars 2013.jpg

  • L’église Saint-Pierre ne repose sur aucune fondation

    église saint-pierre,1er avril

    Au mois d’août 2003, la planète Mars était au plus près de la Terre, et un concert proposé sous la nef de Saint-Pierre par l'association de sauvegarde du patrimoine artistique en Kercorb (ASPAK), avait motivé un compte-rendu de presse dont voici un extrait : « La planète rouge brillait d'un éclat nouveau dans la nuit chalabroise tandis que l'église Saint-Pierre, à l'image d'un vaisseau intergalactique, pivotait sur ses bases, embarquant un auditoire envoûté vers des destinations cosmiques. Aux commandes, Jean-Christian Michel, clarinettiste et compositeur, accompagné aux claviers par Monique Thus sa collaboratrice de toujours ».

    Cela n’était qu’une image,… et pourtant. Il semble aujourd’hui que les bâtisseurs de ce lieu de culte, aient pris quelques libertés avec les règles élémentaires, autrement dit que les premières pierres de l’église Saint-Pierre ont purement et simplement été posées à même le sol. Certes il y a prescription puisque l’édification est intervenue autour de 1530, mais les travaux de restauration menés entre 1886 et 1892 par Nicolas Hillat, compagnon du tour de France, dit « La Bonté de Chalabre » , sont venus étayer ces doutes.

    église saint-pierre,1er avril

    L'aile nord présente certains signes de faiblesse.

    Comme mentionné dans le Tome VI édité en 2002 par l’association Il était une fois Chalabre, sous la plume de Charles Hillat, « cette église remaniée pour la dernière fois en 1830 avait à cette époque besoin d’importants travaux de remise en état, tels que la démolition de la nef et des sacristies, puis la reconstruction à l’identique de l’édifice ». Ainsi en avait décidé le conseil de fabrique, chargé d’administrer les biens de la paroisse, dont le curé (abbé Blancard, curé de 1855 à 1887, puis son successeur l'abbé Pierre Salomon) et le maire (Paul Bézard de 1882 à 1888 et Jean-Jacques Tournié de 1888 à 1896), étaient membres de droit. Reprenons le récit de Charles Hillat : « Il faut croire que la nécessité de rénover Saint-Pierre se faisait sérieusement sentir, si l’on en juge par l’importance du devis dressé par l’inspecteur diocésain des édifices religieux : 141.240,00 F. Il faut aussi déposer la toiture et la charpente abîmée, démolir plus de la moitié de la voûte, ainsi que la majeure partie des murs. Viendront ensuite les fouilles et les fondations… ». Et c’est certainement à ce moment-là que l’œil averti de notre compagnon du tour de France a réalisé combien ses lointains prédécesseurs avaient leurré leur monde. De mois en mois, de janvier 1886 à janvier 1892, après maintes divergences d’ordre éthique avec le conseil de fabrique, Nicolas Hillat dit « La Bonté de Chalabre », poursuivra les travaux engagés. Remettant à neuf l’église Saint-Pierre, avec les faibles moyens du moment, le cœur lourd et la conscience torturée, sous la surveillance étroite de l’architecte diocésain.

    église saint-pierre,1er avril

    Toute imprudence est désormais proscrite, afin de ne pas fragiliser davantage la stabilité de l’ouvrage.                 

  • La mise à sec du lac de Montbel est entrée dans sa phase terminale

    Montbel .JPGCette vaste superficie immergée depuis 28 ans, va renaître complètement à l’air libre.

    Dans quelques jours maintenant, les 550 ha du plan d'eau de Montbel seront rendus à l’air libre, après 28 années d’activité au service de l'irrigation du Lauragais et de la plaine ariégeoise. Créée en 1984, cette retenue implantée sur la rivière Trière, était alimentée par les eaux de l'Hers-Vif, depuis une dérivation située juste à l'aval du Peyrat-sur-l’Hers. Ce que l’on sait moins, c’est que celle-ci pouvait prélever sur l'Hers, jusqu’à 10 m³/s, tandis que le débit laissé à la rivière en aval de la prise d'eau, n’était plus que de 1,2 m³/s. Or ces chiffres faisaient débat depuis très longtemps, et ils auront amené les décideurs à prendre finalement la responsabilité de mettre un terme aux fonctions d’un bassin artificiel, pourtant riche d’une capacité de 60 millions de m³.

    Cette solution a été accueillie avec beaucoup de satisfaction par les nombreuses sociétés en charge de la gestion du patrimoine piscicole des basses plaines de l’Hers-Vif. En effet, si l’on ajoute à la pénurie d’eau dans la rivière Hers, la prolifération des populations de cormorans, grands consommateurs de poissons, on peut facilement imaginer combien l’indice d’inquiétude avait pu grimper au fil des décennies, parmi les nombreux « pescofis » qu’hébergent les secteurs du Kercorb et du Plantaurel. Et donc un dénouement qui en dit long sur la puissance du lobby des pêcheurs, qui n'a rien à envier à celui des chasseurs.

    Canadairs.JPGUne scène à laquelle on ne devrait plus assister avant longtemps.

    Ce choix courageux n’en reste pas moins lourd de conséquences, puisque, et il convient de ne pas l’oublier, le lac de Montbel était également un lieu privilégié pour le ravitaillement des trackers et canadairs, utilisés afin de circonscrire les incendies de l’été. Consultées par l’institution interdépartementale responsable du site, les trois communes riveraines du lac, en accord avec les casernes de sapeurs-pompiers locales, ont unanimement proposé un nouveau site permettant aux avions d’écoper, en l’occurrence, le lac de Chalabre. Certes, quelques aménagements seront nécessaires et ont déjà été chiffrés, comme l'effacement des locaux de la gendarmerie du chef-lieu de canton (cf. compte-rendu conseil municipal du 1er mars 2012), opération qui facilitera une approche en toute sécurité pour les canadairs et leurs pilotes. Quant au canal de dérivation qui traverse la montagne sur 800 mètres, depuis le Plantaurel jusqu’à l’orée de l’Ariège, il pourrait être réhabilité à des fins touristiques, à l’image de la rivière La Bouiche.

    Seule incertitude, quel sera le sort réservé à la ferme aquacole qui élève ses truites dans des filets de 500 mètres cubes ? Nul doute qu’une solution sera trouvée afin d’assurer la survie d’un élevage qui figure parmi les premiers producteurs de truites bio en Europe. Le site du lac de Montbel aura donc bientôt vécu, mais sommes-nous sûrs que l’impact sur le climat a été véritablement évalué ? Bien étrange destinée en réalité, pour un ouvrage qui avait coûté la bagatelle de 3,4 millions d'euros (22 millions de francs).

    Montbel Crépuscule.JPGLe lac de Montbel est arrivé au crépuscule de son existence.