Philip Forrer ou le pied de nez permanent à Candide.
« Il faut cultiver son jardin » affirmait le Candide de Voltaire. Une obligation dont Philip Forrer, spécialiste de la culture sur buttes, semble pouvoir se dispenser, il suffit pour en être persuadé, de se promener dans les allées du potager de l’ancienne ferme de Cazalens, à Montjardin. Comme ont pu le faire le mercredi 31 mai dernier, près de quarante jardiniers passionnés, venus s’initier aux principes de l’agriculture biologique sans travail du sol.
A l’initiative du COPRAE (Conseil permanent régional des associations d’environnement), Philip Forrer a guidé ses invités dans un cadre où le végétal est roi, où plantes, végétaux et légumes coexistent à la perfection, loin de tout engrais et autres pesticides. Il présentait ensuite sa technique de culture sur butte, progressivement mise au point dans un jardin d’abondance qu’il ne travaille plus depuis vingt-cinq ans, et qui peut résister à trois mois de sécheresse sans arrosage (technique que vient compléter l’électroculture, photo ci-dessous).
Ce parcours initiatique a été agrémenté d’une séance de travaux pratiques, avec la mise en place d’une butte conjuguant les principes d’un sol non travaillé, et une fertilité créée par les végétaux. Mise en place de bois mort (non pourri), terre, paillage végétal, humus de sous-bois, chacun a fait sa part de travail, avant que Philip Forrer n’ajoute la dernière touche, en plantant quelques pieds de persil, auxquels il faudra sans tarder rendre visite.
Le chat Ecureuil semble prêt à changer ses habitudes, une chance pour les mulots de Cazalens.