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la sofia

  • C'était hier : La passion selon Sophie

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du vendredi 12 novembre 1999.

    sophie jacques-de-dixmude,sophie jacques-serano,la sofiaEissalabra chante devant la caméra de FR3 (photos archives, octobre 1999).

    A deux lieues du majestueux donjon de Puivert, quelques accords de cornemuse restituent comme par enchantement, l’atmosphère envoûtante que les troubadours créèrent pendant près d’un siècle dans les cours seigneuriales du Midi. Moteur !

    Les caméras de FR3 Languedoc Roussillon ont pointé leur objectif sur la ferme de Philippou où Sophie Jacques de Dixmude cultive un amour profond pour la musique. Avec cette énergie qu’elle met toujours en œuvre afin de mener à bien sa passion, la plus occitane des citoyennes belges était tout dernièrement au cœur d’un sujet tourné par Pierre Brun et l’équipe de « Viure al païs ». Partie voilà près de vingt ans du plat pays qui est le sien, Sophie vit aujourd’hui dans ce pays occitan qu’elle ne cesse d’explorer et de découvrir. Experte en musique médiévale, Sophie Jacques de Dixmude a contribué à la reconstitution du remarquable instrumentarium qui orne le musée du Quercorb à Puivert.  

    Après avoir proposé ses compétences au titre d’intervenante scolaire en apprentissage de la musique, elle passera du statut de musicienne amateur à celui de musicienne professionnelle, au terme d’une formation au conservatoire national de la région de Toulouse (musique ancienne).

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    Sophie avec les copains de l’OPVC.

    Entre deux concerts en France ou à l’étranger, Sophie joint ses partitions à celles des musiciens autodidactes de l’OPVC, avec lesquels elle anime carnavals et autres fêtes du Cazal. Fortement attachée aux traditions, elle va découvrir la richesse du pays de Kercorb, et « l’esprit à la fois ouvert et particulier de l’OPVC » sera pour Sophie « un formidable facteur d’intégration ». Tout comme la langue occitane qu’elle apprend très vite, avant de succomber au charme de la cornemuse de la Montagne Noire, la fameuse « boudègue ». Cet instrument que seule la langue d’Oc parvient à définir, lui a d’ailleurs inspiré un spectacle sous forme de conte musical français-occitan qu’elle présentera le 1er décembre prochain à Pennautier.

    Et c’est dans ce pays au cœur duquel elle semble posséder des racines que les successeurs du néo retraité Maurice Andrieu et leurs caméras ont choisi de suivre Sophie. Pour un reportage qui retrace le riche itinéraire d’une enfant passionnée, que nous retrouverons très bientôt dans la petite lucarne à la faveur d’une nouvelle séquence du magazine « Viure al Païs ».

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  • Sophie et Nicolas, passeurs de patrimoine

    Connaissez-vous la « boudègue » ? C'est un drôle d'instrument de musique « réincarné » qui n'a plus de secrets pour ces deux artistes !

    la sofia,nicolas serano,boudègueSophie… et Nicolas, dans leur atelier de Philippou.

    Un son grave et profond s’élève de l’atelier qui jouxte la maison d’habitation. Les rotations du tour à bois se sont tues, pour laisser la vedette à la mélodie d’un instrument de musique équipé de son tout nouveau « graile ». Grâce à cette pièce de bois, Sophie redonne vie à la petite chèvre qui vient de se réincarner en « boudègue ».  

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    Après avoir succombé voilà bien longtemps déjà au charme de la cornemuse de la Montagne Noire, lauréate du prix « Coup de coeur 2010 » de l’Académie Charles Cros, « La Sofia » n’ignore plus rien des méthodes qui permettent d’équiper « cette drôle de peau à voix humaine ». Tout cela avec la complicité de Nicolas, ancien apprenti rompu au travail de la forge, à présent reconverti dans le travail du bois, et avec lequel elle partage son existence.

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    Appliqué devant son tour, Nicolas transforme des pièces de buis, pour créer au final, « le bufet », ou soufflet, dans lequel souffle le « bodegaïre » pour remplir la poche, « le graile », ou hautbois, équipé d'une anche double qui permet de jouer la mélodie, « la bonda », ou bourdon, long tuyau reposant sur l'épaule muni d'une anche simple en roseau. Un savoir-faire que notre employé communal néo-retraité sait transmettre à sa musicienne préférée, laquelle s’applique à la création d’objets d’art, issus de différentes essences de bois.

    Chacun à son tour, avec le consentement d’une fidèle et sage Fifi, nos deux artistes contribuent à sauver « la craba » de la disparition. Sans oublier de rendre grâce aux petites chèvres, pour leur beau sacrifice.

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