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rhin et danube chalabre

  • C'était hier : Rhin et Danube : Georges Pendariès passe la main

    L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du lundi 12 janvier 2004.

    rhin et danube chalabre

    Georges Pendariès n'a pas souhaité briguer un nouveau mandat

    Photo archives 8 mai 2003

    Comme ils le font depuis le 26 mars 1946, les anciens de la section Rhin et Danube de Chalabre se sont retrouvés à l'occasion de leur assemblée générale annuelle dans les salons de la mairie, Cours Sully. Au cours de son allocution de bienvenue, le président Georges Pendariès proposait d'observer une minute de recueillement à la mémoire des compagnons disparus. Avant de céder la parole à Roger Combes et Jacques Roques, secrétaire et trésorier de la section, le président saluait la franche amitié qui anime les anciens de la Première Armée, fidèles à la mémoire de leurs frères d'armes et de leur chef, le maréchal de Lattre de Tassigny.

    Le rapport d'activités et le bilan financier étaient adoptés à l'unanimité, avant que le bureau ne présente sa démission. L'occasion pour Georges Pendariès d'annoncer sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat à la présidence de la section, au terme de huit années d'exercice. Successeur des regrettés Roger Caux puis André Conte, Georges Pendariès a souhaité prendre du recul avec des responsabilités qu'il estime avoir de plus en plus de mal à assumer. Une décision acceptée par l'assemblée qui hélas et en dépit de plusieurs tours de table, ne parvenait pas à désigner un successeur à son président sortant.

    Face à ce constat, les combattants de la Première Armée décidaient, d'un commun accord, d'intégrer les sections voisines de Quillan et de Limoux où ils vont pouvoir retrouver leurs compagnons de combat des Maquis de Picaussel, de la Haute-Vallée et du Minervois. Avant de se séparer, les anciens de Rhin et Danube ont adressé leurs remerciements au président Pendariès, pour son investissement et le travail accompli depuis 1995.

  • C’était hier : Dédicace en librairie

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du vendredi 10 novembre 1995.

    rhin et danube chalabre,guy davidAprès avoir dédicacé son ouvrage, Guy David était l’invité de la municipalité (Photo archives, Novembre 1995).

    Vendredi en fin d’après-midi, la librairie du Cours d’Aguesseau accueillait le colonel Guy David, venu dédicacer son dernier ouvrage intitulé «  Il y a cinquante ans », dans lequel il ressuscite quelques vieux souvenirs personnels tirés de la période étrange et tragique de l’Occupation. Répondant à l’amicale invitation de Gilles Bourquin, dépositaire de notre titre en Kercorb, Guy David s’est prêté à une séance de dédicace pour le plus grand plaisir de nombreux Chalabrois qui ont ainsi découvert un recueil de récits et de nouvelles, écrit par celui qui devint en 1944, le responsable des Forces Françaises de l’Intérieur de l’Aude (FFI).

    Dans aucun de ses treize récits, Guy David n’a cherché à écrire l’histoire de la Résistance dans l’Aude, « d’autres que moi l’ont déjà fait et bien fait », en particulier son vieil ami Lucien Maury. Ces quelques récits sont avant tout « un hommage chaleureux envers les camarades tués au combat, fusillés à la fleur de l’âge, ou morts de misère et de désespoir dans les camps de déportation ».

    Accompagné par les anciens de Rhin et Danube et de leur président André Conte, le colonel Guy David s’est ensuite rendu Cours Sully où il a été accueilli en mairie par Jacques Montagné et les membres du conseil municipal.

    rhin et danube chalabre,guy david

    Guy David (mains croisées au 1er rang), à l'occasion d'une rencontre réunissant au château de Mauléon, les responsables de la Résistance

    Photo archives Maurice Mazon, Septembre 1944

    (dans l'encadrement de la porte, Jacinto Castella, devant lui, le colonel Lucien Maury)

  • C’était hier : Les vingt ans de la stèle de Lattre de Tassigny

    Rhin et Danube : les anciens honorent leur maréchal.

    Sous ce titre, l’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du dimanche 2 mai 1999.

    rhin et danube chalabre,maréchal de lattre de tassignyLes anciens de la Première Armée, en congrès à Chalabre, ont rendu hommage au maréchal de Lattre de Tassigny (photos avril 1999).

    Le 24 avril 1945, Colmar célébrait l'alliance des deux fleuves franchis par la 1ère armée au cours du dernier mois de guerre en terre allemande. Voilà donc 64 ans que le général de Lattre de Tassigny employait pour la première fois le terme Rhin et Danube pour désigner l'armée française.

    Le 24 avril 1999, Chalabre avait rendez-vous avec l'histoire en accueillant le 53e congrès départemental des « Rhin et Danube ». Reçus par les membres de la section chalabroise et leur président Georges Pendariès, les anciens de la 1ère armée française ont rendu un hommage appuyé au chef « qui les a conduit à la victoire sur le nazisme », aux compagnons d'armes disparus ou blessés dont le sacrifice a permis à la France de retrouver sa liberté et son honneur. Aux côtés de Georges Pendariès et Raymond Vincent Chésa président départemental, avaient pris place les autorités civiles et militaires, MM Jacques Montagné maire de Chalabre et conseiller général représentant Marcel Rainaud, Blanchi délégué national, J.M. Roquefort, A. Andrieu, A. Séjalon, V. Albas, A. Alquier, M. Bourgeois, présidents des sections audoises, le colonel du DMD de Carcassonne, le colonel Marius Olive, l'adjudant Jacques Escande et le capitaine de gendarmerie Mahé ainsi que tous les porte-drapeaux.

    rhin et danube chalabre,maréchal de lattre de tassignyLe souvenir des disparus aura dominé l'essentiel des débats au cours desquels les termes mémoire et avenir auront souvent été associés. En souhaitant la bienvenue aux congressistes, Jacques Montagné  soulignait combien il était fier et heureux d'accueillir à Chalabre les glorieux anciens de la 1ère armée : « Vous savez en effet que cette partie de la terre d'Aude a été très engagée dans la résistance contre l'occupant allemand. Notre mémoire collective est encore vivante. Ici plus qu'ailleurs nous connaissons le prix de la vie, le prix du sacrifice. Chacun de nous, lorsqu'il traverse la nature, nos forêts, nos sentiers, sait qu'il a un peu rendez-vous avec l'Histoire ».

    rhin et danube chalabre,maréchal de lattre de tassignyPrécédés par les porte-drapeaux et la musique de l'harmonie mirapicienne, les combattants de la liberté se sont ensuite rendus au monument aux Morts où ils ont rendu hommage à leur camarade Christophe Martin et aux victimes de toutes les guerres, avant de dévoiler une stèle érigée à la mémoire du maréchal de Lattre de Tassigny et de ses hommes. Après le salut aux drapeaux rendu par le piquet d'honneur du 4e R.E, René Subreville (photo) recevait des mains du colonel Olive la médaille de guerre 1939-1945. Une magistrale interprétation du Chant des Partisans et de l'Hymne à la Joie par la chorale Eissalabra, et la lecture de l'ordre du jour n° 9 par les élèves du collège Antoine Pons venaient clôturer une cérémonie empreinte d'émotion.

    Cérémonie au cours de laquelle les anciens et leur famille ont pensé fortement aux compagnons disparus, et pour reprendre les mots du Maréchal de Lattre de Tassigny, à tous ceux pour qui « les raisons de vivre sont autant de raisons de mourir pour sauver ce qui donne un sens à la vie ».

    rhin et danube chalabre,maréchal de lattre de tassigny

  • Pierre-Louis Fabre, victime des nazis, a désormais sa rue

    L’article publié aujourd’hui, avait paru le lundi 23 mai 2005, dans le journal l’Indépendant. Il rendait compte d’une cérémonie à la mémoire d’un jeune Chalabrois, tombé sous les balles de l’occupant, le 27 juillet 1944. Deux mois auparavant, Auguste Cathala, dont le souvenir sera célébré aujourd'hui dimanche 24 mai à 11 h à Montjardin, avait également été assassiné par les hordes nazies.

    pierre-louis fabre,arac,rhin et danube chalabreUne plaque commémorative rappelle la tragique journée du 27 juillet 1944 (Photo archives, 8 mai 2005).

    La capitulation des armées du IIIe Reich, commémorée le dimanche 8 mai dernier, a connu un émouvant prolongement avec l’inauguration de l’allée Pierre-Louis Fabre, en mémoire d’un jeune Chalabrois victime des balles allemandes. Une initiative à mettre à l’actif de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (Arac), représentée par MM. Louis Calvet et Pierre Puech, et financée par la section Rhin-et-Danube de Chalabre. L’occasion pour Maurice Rouzaud de retracer dans le détail et avec émotion cette tragique journée.

    En ce jeudi 27 juillet 1944, un important détachement de l’armée d’occupation allemande investit de grand matin, la petite ville de Chalabre. Prévenus très tôt, beaucoup d’hommes jeunes ou plus âgés, tentèrent de fuir afin d’échapper à une rafle ou à d’autres mesures de représailles.

    Installés en divers points stratégiques autour de Chalabre, les ennemis ouvrirent le feu au fusil mitrailleur, sur les hommes qu’ils apercevaient dans les champs. Plusieurs otages furent arrêtés et emmenés à Foix pour y être interrogés. Ils devaient être relâchés quelques jours plus tard. Mais à Chalabre, l’un des hommes fut mortellement atteint sur les flancs de la colline de Terre-Blanche. Il avait tenté de s’échapper depuis sa maison située à la sortie de la ville, rue du Capitaine-Danjou. Il avait franchi le Blau pour monter vers la colline. Il s’appelait Pierre-Louis Fabre, au village on l’appelait Pierrot Fabre.

    pierre-louis fabre,arac,rhin et danube chalabreSon père était décédé deux ans auparavant. Sa mère n’avait plus que lui. Il avait seize ans. Pour ses camarades plus chétifs, c’était un grand. C’était un bon copain, un musicien plein de vie, un peu bagarreur comme les enfants l’étaient tous à cet âge. « Il était notre ami. A 14 ans, 15 ans, 16 ans, on sort de l’enfance, on est adolescent. A cet âge-là, on ne pense pas à la mort, et c’est bien normal : on a toute la vie devant soi, on aime la vie. Cette vie, Pierrot l’a brutalement perdue en ce 27 juillet 1944, victime de la soldatesque fasciste hitlérienne. Je n’oublierai jamais ce triste cortège qui passa à un mètre de moi sur le pont du Blau en fin d’après-midi : quatre hommes de Chalabre, ramenant le corps de Pierrot à sa pauvre maman » rappelait Maurice Rouzaud.

    Il concluait en remerciant vivement les membres de l’association Rhin et Danube, l’Arac, les élus, d’avoir eu la délicatesse de placer cette plaque, qui rappellera à tous les Chalabrois et surtout aux jeunes, le souvenir de Pierre-Louis Fabre, « notre ami, enfant de Chalabre, enfant mort à 16 ans ».

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    Pierrot Cantié, Pierrot Fabre, Emile Pousse, en mai 1944 sur le pont du Blau.