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« Ils étaient nos enfants »

Un poème de JIEL, à découvrir, 80 ans après le débarquement sur les plages de Normandie. 

jielIls étaient nos enfants

En ce jour noir de juin choisi par le destin
Une aurore vermeille écrivit l’Histoire.
Jeunes hommes perdus au sentier de la gloire
Dans le feu dévorés en ultime festin.
Déjà quatre-vingts ans, ils n’avaient que vingt ans.

Ils connurent l’enfer dans ce petit matin,
Plages de sable fin pour cibles expiatoires,
Avenirs sacrifiés offerts pour la victoire.
Sans n’avoir rien vécu, leur flambeau s’est éteint.
Déjà quatre-vingts ans, ils n’avaient que vingt ans.

Unis, tels les alliés dans les mêmes prières,
Les croix, les étoiles et les croissants de lunes
Ne faisaient qu’un dans le ciel au dessus des dunes,
Allégeant le fardeau des âmes en colère.
Déjà quatre-vingts ans, ils n’avaient que vingt ans.

Le cœur brisé par tant d’horreur et de souffrance,
Au soir d’un jour sans fin dans leur vie de fierté,
Héros venus d’ailleurs sauver la liberté
Par leur sang répandu sur la terre de France.
Déjà quatre-vingts ans, ils étaient nos enfants.

JIEL

Commentaires

  • Honneur à tous ces hommes qui ont sacrifié leur vie pour nous libérer du joug nazi
    Beaucoup n ont connu de la France que le sable mouillé des plages Normandes rougi par le sang de leurs frères d arme. .
    Quand on va au cimetière d Omaha Beach à Colleville /mer une émotion étreint notre coeur de voir ces tombes blanches alignées avec le nom de très jeunes hommes pour la plupart et de toutes confessions unis dans un même destin.
    .Même 80 ans après il ne faut pas oublier leur sacrifice pour que jamais ça ne se reproduise dans ce monde qui de nouveau vibre du pas d'envahisseurs qui, pourtant ,eux aussi ont payé un lourd tribu contre les nazis
    .Les leçons n ont pas été retenues
    Espérons que nous ne reverrons pas de nouveau les atrocités et ces tueries de masse qu on vécues nos parents et grands parents
    Mais aujourd'hui 6 juin recueillons nous et commémorons ce souvenir à l unisson

  • Bravo et merci Jiel pour ce bel hommage, et merci Gérard de ces commentaires qui sortent du coeur.

  • Merci, Jiel. Merci pour eux, merci à eux... Merci?... Un si petit mot pour un si grand sacrifice. .. Ont-ils eu le temps de voir la trace de leur premier pas dans le sable de Normandie?..." Un premier pas d'homme, mais un grand pas pour l'humanité", comme on a pu l'écrire quelques années plus tard.. Etaient-ils conscients de la valeur de leur sacrifice? Peut être pas. Ils avaient choisi d'être là. C'est tout .Nous étions le 6 juin 1944.
    . Et, quatre jours après, dans un petit village au coeur de la France, à Oradour-s/Glane... d'autres familles, d'autres enfants allaient mourir, atrocement. Vous, les jeunes venus d'ailleurs, voici pourquoi. vous aviez fait le pas. Un seul exemple; et tant d'autres forfaits déjà accomplis ou à venir... Nous étions le 10 Juin 1944. Le jour de mes neuf ans. Depuis cette première fois où j'ai découvert cette date gravée dans la pierre au cimetière d'Oradour, un sentiment de culpabilité m'a submergée : celui d'avoir été insouciante, heureuse ce jour-là, alors qu'au même moment tous ces petits enfants... Malgré le temps, ce sentiment de culpabilité est toujours présent.
    Eux, tous, ceux de Normandie et d'ailleurs, comme dit JIEL, "ils étaient nos enfants". Ils sont devenus "mes" enfants.

  • Merci à tous pour vos commentaires et vos hommages à nos libérateurs. Pour conclure je citerai la dernière strophe de mon poème intitulé "Larmes de sang", car la lutte pour notre liberté était universelle :
    "… Pourtant ces matins là ! Des bords de la Volga
    Aux confins des rivages du Levant désertés,
    Des côtes d’Afrique, de Provence, au charnier d’Omaha,
    Dans la douleur renaissait enfin la chère, si chère Liberté."

  • merci JIEL pour ce splendide poème
    à sa lecture je n'ai pu m'empêcher de penser à CHARLIE un allègre vétéran de 89 ans que j'ai rencontré en 2014 lors du 70 ème anniversaire du D-Day à Vierville sur mer un des deux points les plus sanglants de ce jour.
    avec mon association nous avions été retenus pour faire une exposition de maquettes sur le D-Day dans la salle des fetes de VIERVILLE .face à la plage et aux monuments commémoratifs des 5ème et 29 ème DIUS qui avaient été les premieres à débarquer à Omaha.
    C'était le 5 juin au soir ,nous terminions d'installer nos maquettes et décors quand un brave "petit vieux" de 1.65 mètre . et de 50 Kgs tout mouillé me dit dans un très bon Français "oh je connais bien ce canon j'étais servant d'artillerie sur cette piece!
    Aussitôt le dialogue s'installe , mes collègues me rejoignent et au bout de 10 minutes "Charlie" devenait notre vedette locale . Il avait débarqué à OMAHA le 24 ou le 25 juin et avait ainsi commencé son périple libérateur qui l'avait poussé jusqu'en Rhenanie!
    Pendant trois jours nous avons eu sa visite tous les soirs au moment de l'apéro et jusqu'à assez tard le soir et il nous racontait avec des mots tres simples comment à 17 ans il s'était engagé pour libérer le pays de se lointains ancêtres
    Il revenait tous les deux ans sur place où il s'était créé une famille d'adoption .
    Plein d'humour et de caractère jovial nous avons passé trois jours inoubliables
    j'ai gardé avec mes collègues le contact avec lui pendant 5 ans et ,hélas, il est décédé paisiblement il y a 4 ans;
    Depuis , chaque jour de D-Day mes pensées vont vers lui ainsi que toute ma reconnaissance
    Merci encore JIEL pour ce splendide poème que je me permets de dédier à la mémoire de mon ami Charlie

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