Les Badalucs ont traversé la nuit de la St Sylvestre en toute sérénité.

Les Chalabrois dans leur ensemble ont marqué le passage vers le Nouvel An en prenant part aux multiples festivités proposées par les associations du Kercorb.

A Tréziers avec les rugbymen de l'USCK ou place Charles Amouroux avec les vétérans du Football Club Chalabrois, au Moulin de l'Evêque, en famille ou en intimes comités, chacun  a tenu à prendre congé de l'année 2009 dans une bonne humeur et un optimisme raisonnables.

A l'image des « Badalucs », confrérie de quinzistes vétérans, qui avaient programmé une soirée de retrouvailles dans l'enceinte du théâtre municipal. Avec le concours de sportifs venus de tous les coins de l'hexagone, un quinze multi générations s'est retrouvé sur une feuille de match aux allures de partition, réglée à la croche près. Au fil de la soirée les décibels ont investi la nuit chalabroise, et au petit jour seulement, cotillons et autres serpentins jonchaient le pavé, vestiges d'un événement spécial et unique. 

Guest star de la soirée, le groupe Village People n'a pris aucun cachet. 

Sans que l'on y prenne garde, 2010 avait bel et bien commencé, l'occasion pour Thierry Cnocquart et José Sanchez coprésidents de la Confrérie des Badalucs d'adresser à toutes et tous leurs meilleurs vœux pour cette nouvelle année.  

Sophie et Aïmat ont régalé leur auditoire.

L'église Notre-Dame accueillait dimanche 27 décembre un récital de chants traditionnels de Noël, en langue occitane. Ce rendez-vous proposé par le comité des fêtes a offert à une assistance fournie, une agréable matinée en compagnie de la formation "Duò nadalenc", composée par Sòfia Jacques de Dixmude (chant et boudègue) et Aimat Brees (chant, hautbois et clarinette). Un duo inédit  dont les chants issus d'une tradition occitane riche se sont élevés vers la nef de l'église de la Commodité, pour le plus grand bonheur d'un public ravi de partager sereinement les dernières heures de l'année 2009. 

Le peloton sur le chemin du retour, devant le gîte Authentis de Camplong.

En cette période favorable aux rétrospectives, l'occasion est offerte de revenir sur la dernière escapade officielle des cyclos du président Jean Quério, croisés dernièrement sur les routes des Corbières profondes. Cette traditionnelle balade de clôture a vu douze passionnés mettre le cap sur Limoux, via les cols de la Flotte et St Pierre. Objectif final Camplong et la rue du Fournil où les attendaient le gîte, au terme d'un circuit touristique riche d'une bonne centaine de kilomètres. Et c'est exceptionnellement privé de toute assistance technique et alimentaire que le peloton quittait le Kercorb, muni de musettes bardées du strict nécessaire.

Si l'exercice se résumait en une promenade de santé pour les uns, certains allaient découvrir les beautés de l'arrière-pays audois, à l'image de Dave Compston, nouveau venu au sein du groupe des CCC. Habitué aux efforts solitaires dans les brumes britanniques du Yorkshire, ce néo Chalabrois n'aura à aucun moment boudé son plaisir. Au gré des ascensions successives au milieu des arbousiers et autres mûriers, le sociétaire du « Bridlington Cycling Club » aura été définitivement conquis. Au point de mettre en place un projet visant à transformer sa maison de la rue du Pont de l'Hers en gîte d'étape, afin de faire partager à ses concitoyens d'Outre Manche, son coup de foudre pour les sites du Haut-Languedoc (voir son site www.bespoked.org).   

Après une nuit de repos au creux des monts d'Orb, l'heure était venue de rentrer au bercail, par St Pierre des Champs, St Martin des Puits et Termes. En attendant des journées plus clémentes, les troupes du président Quério ont définitivement mis pied à terre, et présentent à toutes et tous leurs meilleurs voeux pour l'année 2010.  

 N.B : En mai 2008, l'Amicale Denis-Papin (Midi-Pyrénées) faisait escale au Moulin de l'Evêque, après avoir fait sensation sous les platanes bicentenaires des Cours Colbert et d'Aguesseau. Véritable musée roulant et pétaradant, le Rallye des Poilus rassemblait ce jour-là des véhicules d'avant la guerre de 1914. Le temps pour ces vénérables ancêtres de refaire les niveaux chemin-faisant sur la toile, et un nouvel album-photos est en ligne (Rallye des Poilus).

Le vent froid et glacial souffle sur les genêts et les genévriers. 

Hiver après hiver, là-haut sur la colline de l'Esturgat, une bise froide et glaciale vient balayer genêts et genévriers que les premières neiges recouvrent. Et là, en surplomb des vallées du Blau et du Chalabreil, la ferme inhabitée de l'Esturgat garde le mystérieux secret d'une fin tragique, dont le souvenir est perpétué par une croix érigée au bord du sentier d'accès en crête. Ce monument battu par tous les vents évoque la mémoire d'une jeune bergère assassinée voilà un peu plus d'un siècle, et porte ces mots gravés dans la pierre : «  A la mémoire de Anne Fabié assassinée le 7 mai 1854. Passant priez pour elle ».

Un meurtre pour lequel le véritable coupable ne fut en réalité jamais inquiété. Rapidement soupçonné puis accusé, le fiancé de Anne Fabié sera condamné pour homicide et envoyé au bagne de Cayenne, payant ainsi pour une faute qu'il niera toujours. Nombre d'années plus tard, l'abbé Casimir Blancard, premier curé de la paroisse de Montjardin fut appelé au chevet d'un mourant. Peu avant d'administrer l'extrême-onction, l'ecclésiastique allait recueillir les confessions de celui qui avait commis le funeste forfait. A St Laurent du Maroni cependant, il était trop tard pour ce fils de Villefort qui, depuis, repose en paix en terre de Guyane. Il y eut réhabilitation certes, mais elle fut posthume.