Le 3 août, les associations de résistants et combattants volontaires de l'Aude ont commémoré le 70e anniversaire des événements d'août 1944.

Sylvie Siffermann s'est recueillie devant la " Baraque du Souvenir ".

Soixante-et-dix ans après les événements tragiques survenus le 9 août 1944 au pied du Maquis de Picaussel, le hameau de Lescale a rendu un vibrant hommage aux siens, survivants et disparus, à la faveur d'une cérémonie qui rassemblait les habitants du village martyr et leurs enfants.

Auprès d'eux, les autorités civiles et militaires, Claude Deloustal, maire de Puivert, André Lajou et Jean Lacroux,anciens combattants volontaires de la Résistance, Charles Biart, Albert Houssailles et Jean Tailhan, anciens du Maquis de Picaussel, Sylvie Siffermann sous-préfète de Limoux, Annie Bohic-Cortès et Jean-Jacques Aulombard, conseillers généraux des cantons de Quillan et Chalabre, les élus du Plateau de Sault, Bruno Saigne délégué général du Souvenir français, l'adjudant Michel Canilhac pour la brigade territoriale autonome de Chalabre, le major Laurentino de Jésus Salgueiro, représentant l'Amicale des Anciens de la Légion étrangère, et les porte-drapeaux des associations d’anciens combattants.

Plus tôt dans la matinée, un hommage avait été rendu à Auguste Escriva (photo ci-dessus), Jean Carbou et Joseph Lebret (photo ci-dessous), tombés le 6 août 1944 dans deux embuscades. Avant un dépôt de gerbe par Jean-Michel Michez, maire de Belvis, au pied du monument symbolisant l'entrée vers le Maquis de Picaussel à hauteur du hameau de La Malayrède.

La cérémonie s'est poursuivie devant la « Baraque du Souvenir », inaugurée en août 2011, où l'accueil était assuré par André Lajou et Eliane Argelès, présidente de l’association des « Amis de Lescale ». Les intervenants vont honorer la mémoire de celles et ceux qui défendirent les valeurs de la République, combattants de l'ombre et habitants du hameau. Sylvie Siffermann saluait l’esprit de la Résistance, ainsi que toutes les actions entreprises afin que le devoir de mémoire survive aux derniers témoins d’une période noire de notre Histoire. Au terme de la cérémonie, à laquelle était associé le Centenaire de la Grande Guerre, par le biais d'une distribution de Bleuets de France, les regards se sont portés vers le ciel. Dans lequel un vol de colombes s'est élevé, à la mémoire de toutes les victimes emportées dans les flots de la barbarie.

Un album Lescale 2014 a été mis en ligne.

Dimanche 20 juillet, le musée du Quercorb proposait dans le cadre de ses animations estivales, un concert de musique médiévale dans la salle de la « Grange ». Nicolas Desvenain et ses deux musiciens, ont partagé leur passion des chants de troubadours et des sonorités de musique ancienne, avec les 44 personnes présentes. Avant chaque chant, Nicolas Desvenain a présenté le troubadour, et traduit les paroles en français, avant d'interpréter le chant en occitan. Amateurs ou passionnés, enfants ou adultes, le public a écouté attentivement ce concert d'une heure trente, et chaleureusement applaudi les trois musiciens, accompagnés d'instruments de musique tels que vielle à roue, tympanon, harpe, tambourin.

Pour les personnes qui n’ont pas pu assister au concert, Nicolas Desvenain et ses musiciens se produiront à nouveau le dimanche 17 août à 17 h, et toujours au musée du Quercorb.

Marie-Jeanne Sénié, entourée de sa grande famille.

« On n'a pas tous les jours cent ans », c'est bien ce que Marie-Jeanne Sénié, née Arcizet, devait fredonner sur les hauteurs de Tréziers. Là même où résonnait une ambiance des plus festives en ce premier samedi du mois d'août, en l’honneur d'une alerte centenaire, née le 11 mai 1914,… à « Tresièrs ». Un petit village aux confins de l'Aude et de l'Ariège, en surplomb de Moulin-Neuf où elle avait fait la connaissance de Louis, jeune homme originaire de Roumengoux qui, en 1934, l'avait demandée en mariage. Emilie, Marcelle, Suzanne, Jeannette, Josette et Michelle, naîtront de cette union, une belle famille nombreuse, comme pour prolonger le souvenir d'une enfance partagée aux côtés de ses cinq frères et sœurs.

Samedi, aux côtés de Louis Arcizet, son petit frère, et de sa sœur Hélène (photo ci-dessus), Marie-Jeanne avait réuni douze petits-enfants et quinze arrière-petits-enfants, venus d'Aude, Ariège, Alpes-Maritimes, Morbihan et Vaucluse. L'occasion d'évoquer une foule de souvenirs, et le dur travail de la terre aux côtés de son époux, décédé en 2002. Au terme d’une vie très active, Marie-Jeanne a maintenant émigré vers la cité de Fanjeaux et la maison de retraite Jean-Loubès, où elle profite d'une remarquable retraite.

De retour à Tréziers, le cadre de toute une vie, notre centenaire a reçu fleurs et félicitations, avant de partager un grand repas de fête. A la faveur d’une pause, Marie-Jeanne a soufflé les bougies, puis a encouragé l’ouverture de quelques bouteilles de blanquette. Centre de tous les regards et de tous les égards, Marie-Jeanne a grandement apprécié cette journée unique, l’occasion de lui souhaiter un très heureux anniversaire, avec admiration et respect.

Alain Poincheval vous accueille au n° 10 du cours Docteur Joseph Raynaud.

Telle une haie d’honneur offerte au passage d’une chenille multicolore et sonore, deux toiles sont venues orner l’ancien Cours National. C’était le dimanche 18 juillet 2010, à l’occasion du retour sur les cours chalabrois, des forçats du Tour de France. Une journée exceptionnelle durant laquelle Alain Poincheval avait réussi le pari de formuler la magie de la course grâce à deux fresques créées pour l’occasion.

Entreprise réussie par cet artiste d’origine normande auquel les hasards de la vie professionnelle ont offert une nouvelle patrie là-haut du côté de l’altiplano cerdan. Installé à présent à Chalabre où il profite de sa retraite après avoir dirigé un centre hospitalier en Pyrénées-Orientales, Alain Poincheval réside dans la maison natale du Docteur Joseph Raynaud, héros de la Résistance.

Entre les murs de son nouvel atelier aménagé au carrefour de la rue Capitaine Danjou, sont exposées peintures sur motifs, compositions parfois surréalistes, toiles au couteau, portraits. Coloriste et adepte de la peinture contemporaine, sans grande attirance pour l’art abstrait, Alain Poincheval est également sculpteur. Une de ses nombreuses créations, une statue de bronze de François Mitterrand, a été dévoilée à Aubergenville dans les Yvelines.

A l’image de son maître, à l’œuvre au pied de la Montagne Sainte Victoire, Alain Poincheval tente de « fixer et rendre accessible le spectacle dont nous faisons partie sans le voir ». Ses créations sont visibles dans la galerie d'exposition dont les portes se sont « officiellement » ouvertes au public, le mardi 17 juin dernier.

L'artiste travaille dans son atelier et les personnes qui souhaitent venir à sa  rencontre, peuvent le contacter au 04 30 36 60 87 ou poinchevalegre@free.fr