(photo archives 21 avril 2019)
Le texte qui apparaît ci-après a pour contenu une lettre ouverte de Mestre Dolentizo, à propos de sa Majesté Badaluc 2020. Pour les non-initiés, et comme il aime le rappeler à qui veut bien l'écouter, Mestre Dolentizo est « procureur général près le tribunal de Tataoubas, ex-interne de la faculté de droit du Villaret, ex-greffier du tribunal de commerce de Chatte (Isère) ».
(photo archives 16 avril 2017)
« Mesdames et Messieurs les Chalabrois,
En cette période de crise, pleine d'incertitude et d'inquiétude, j'ai choisi de m'adresser à la population au travers du « pissa-papièr » local. Certes, j'aurais pu le faire plus tôt, mais les devoirs qui m'incombent en tant que représentant officiel du Ministère public au parquet du Tataoubas me contraignaient à un devoir de réserve, en rapport avec les élections municipales. Comme aujourd'hui, nous sommes tout « esturbits » à propos de ces élections, je me permets de m'adresser à vous par voie de presse.
Je souhaite réagir à propos de la visite avortée de notre « invité » Badaluc LII, telle qu'elle a été commentée dans un article de la presse du coin paru le 25 mars dernier sous le titre « Carnaval : Badaluc annule sa réservation à l'hôtel Saint-Pierre ».
Certes, je ne peux que m'associer aux encouragements que Badaluc transmet aux personnels soignants de la communauté. Leur tâche est difficile et il faut leur rendre hommage.
Certes, le soi-disant monarque pourra demain s'abriter derrière les consignes gouvernementales de confinement pour justifier de sa défection. Je ne peux pas lui reprocher cela alors que j'ai personnellement donné ordre à la maréchaussée « d'empéguer » sans état d'âme tout quidam qui déambulerait à l'extérieur sans porter sur lui la fameuse photocopie, rédigée au stylo bille s'il vous plaît, et non au crayon à papier !!
Mais, Chalabrois, Chalabroises, ne nous laissons pas attendrir comme un bout de viande par un imposteur. Disons la vérité : alors même que j'entends déjà la propagande carnavalesque nous promettre qu'il apporte avec lui un remède miracle venu d'on ne sait où, … le « pailhassut » a eu peur de venir nous voir ! Voilà tout ! Quand on est invité, on honore l'invitation et on ne choisi pas l'éviction !
Pour vous dire le fond de ma pensée, je suis très heureux qu'il ne vienne pas. De toute façon, j'aurais refusé son entrée sur le territoire communal, car cet individu risque de nous contaminer. C'est vrai ! On ne sait pas d'où il vient, on ne sait pas par où il est passé, on ne sait pas qui il a fréquenté, et certains voudraient qu'on l'accueille à bras ouverts en lui faisant des « potons ! ». Trop peu pour moi. Et puis, vous imaginez les postillons qu'il pourrait projeter depuis son altière mandibule ?
En fait, disons-le clairement, Badaluc est un trouillard, un « pauruc ». Il a eu peur de se confronter au tribunal du Tataoubas dont je salue respectueusement notre vénérable et bien-aimé « Jutge Gafinaïre ». Le malotrus sait que l'administration judiciaire du Quercorb ne se laisse pas compter fleurette. Il sait aussi que les allumettes sont au sec. Il sait enfin que Mestre Refresco Barral, son avocat, est un con pétant.
Mesdames et Messieurs, j'ai choisi de prendre certaines distances sociales avec Badaluc LII. Je vous conseille d'en faire autant ».
signé Mestre Dolentizo
Gabriel, Roger, René et René
(photo archives Années 1980)