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  • Francisco García Barrera, un combattant républicain dans la guerre d'Espagne

    salvador claude garcía,éditions loubatièresPublié en langue espagnole en 2013, le livre est à présent disponible en français.

    A l’été 2013, Salvador Claude García publiait le récit historique d'une guerre antifasciste, écrit sous la plume de Francisco García Barrera, son père, décédé à Chalabre en avril 1999. Nombre d’années après avoir franchi les Pyrénées par le col des Ares et Prats-de-Mollo, le 13 février 1939, Francisco García Barrera avait redonné corps à des carnets sur lesquels il avait consigné tous les faits du quotidien d'un soldat paysan, présent sur les fronts de Màlaga, de Grenade, de Catalogne, face aux généraux factieux et à leurs troupes. Des carnets si souvent écrits, réécrits, et perdus, au fil desquels il dressait le tableau des combats qui allaient saigner l'Espagne, sans occulter la désorganisation qui régnait dans son camp, ainsi que les divisions internes.

    Cet ouvrage écrit en langue espagnole et intitulé « Recuerdos y dolores de España » pour sa première édition, « Memorias de un libertario andaluz en la guerra de España » pour la deuxième, a été traduit en langue française.

    salvador claude garcía,éditions loubatièresPublié aux Editions Loubatières sous le titre « Un combattant républicain dans la guerre d'Espagne », le livre est disponible à la Maison de la presse, rue du Capitaine-Danjou à Chalabre.

    Il existe également la possibilité de commander ou de réserver cet ouvrage, qui va au-delà du simple recueil de souvenirs personnels, « rare témoignage d'un combattant du premier au dernier jour de la guerre d'Espagne, dévoué à son idéal, militant de la dignité et de l’abnégation ». Plus de renseignements, sur le site www.loubatieres.fr ou le site de la FNAC. Vous pouvez aussi vous le procurer en contactant Salvador Claude Garcia (photo) laguinette@gmail,com

  • Vivette Maury n'est plus

    geneviève maury

    La triste nouvelle est venue de Pamiers où Madame Geneviève Maury née Biard, est décédée à l’âge de 92 ans. Les Chalabrois se souviendront de Vivette, qui avait longtemps résidé avec sa famille cours Docteur Joseph-Raynaud, face au café de la Liberté, avant de quitter Chalabre pour raisons professionnelles. De retour en pays languedocien, Vivette et son époux Jean, avaient veillé aux destinées d’enseignes de grande distribution telles que Champion et Spar, à Lavelanet d’abord, puis à Pamiers, où ils s’étaient retirés de la vie active.

    Ce jeudi 4 novembre, un dernier adieu lui a été adressé en l’église Notre-Dame du Camps à Pamiers, avant son inhumation au cimetière Saint-Jean de Pamiers. En ces tristes circonstances, sincères condoléances à son époux Jean, à ses enfants, Joëlle, Bernard et Jean-Pierre, à ses petits-enfants, à toutes les personnes attristées par ce deuil.

  • C’était hier : Frédéric Paillard, le luthier inspiré de La Bâtisse

    L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du dimanche 30 octobre 2011

    frédéric paillard,kercorb patrimoineLa harpe gauloise, une œuvre d’art, promise à la musique, et créée par Frédéric Paillard (Photos archives, octobre 2011).

    Animateur de l’association « Kercorb Patrimoine », désireux de valoriser certaines pratiques oubliées, Frédéric Paillard entretient plusieurs passions, dans la proximité des potagers du Quartier du Moulin. Ancien artisan ébéniste, Frédéric a profité de ses vacances estivales, et du bois sec entreposé dans son grenier, pour fabriquer une harpe gauloise.

    S’il veut accéder au petit atelier de La Bâtisse, le visiteur doit d’abord saluer une petite ânesse prénommée Molly, laquelle le guidera vers l’artiste, installé tel le Gepetto de notre enfance. Comment t’es venue  l’idée de créer cet instrument ? « Je joue d’une petite harpe troubadour depuis une vingtaine d’années, et à la suite d’une rencontre avec Myliane, musicienne, chanteuse et pianiste, nous avons décidé de monter un petit groupe, aidés en cela par ma fille Claire. Ma petite harpe ressemblant plutôt à un jouet, j’ai voulu m’en procurer une de plus conséquente. Après renseignement, il s’est très vite avéré que les prix d’achat étaient simplement inabordables. Et là, j’ai décidé de fabriquer mon propre instrument ». Plusieurs heures de réflexion et autant de croquis plus tard, notre luthier se mettra à l’ouvrage, en commençant par le choix du bois, ce qui n’allait pas être une mince affaire.

    frédéric paillard,kercorb patrimoineDu bois d'ici     « Grâce à mes quelques connaissances en la matière, j’ai choisi du frêne pour l’arche avant, de l’ormeau pour l’arche du haut, du cyprès pour la table d’harmonie recevant les cordes, et du cèdre pour la caisse de résonance. Des bois exclusivement collectés autour de Chalabre voilà quelques années, et séchés en planche sur liteau dans mon grenier, depuis pas moins de quinze ans. J’ai même tourné les clefs de tension dans du buis ramassé au-dessus de Puivert ».

    Une fois la harpe terminée, il restait un point crucial à résoudre, celui des cordes. « J’ai essayé plusieurs matières, le boyau, que j’ai torsadé moi-même, le nylon, le métal,… sans jamais obtenir le son espéré. L’idée m’est venue de rendre visite à Luthès-Paris, une petite entreprise installée dans le hall de l’ancienne gare de Chalabre ». Cette société commercialise depuis novembre 2004, violons, violoncelles et contrebasses, ainsi que divers instruments, comme la viole de gambe. « J’ai eu la possibilité d’essayer différentes cordes en métal, avant de découvrir que les cordes de viole de gambe, convenaient parfaitement pour les premières cordes basses ». Frédéric Paillard explique ensuite comment il sera obligé de commander en Bretagne, les cordes complémentaires pour les octaves suivantes. Une fois les cordes montées, il ne reste plus qu’à accorder la harpe.

    Cent jours pour un bon accord     Une phase délicate, car le bois travaille, tout comme les cordes. Il prend conseil auprès de Robert Wolken, facteur en piano domicilié sur le cours d’Aguesseau, qui lui explique comment il faudra accorder cent jours de suite, avant d’obtenir un son juste. Au terme des deux mois impartis, la harpe de Frédéric « tient enfin l’accord ».

    Depuis lors, Myliane, Claire et Frédéric répètent chaque dimanche après-midi, à la chapelle Notre-Dame du Val d’Amour de Bélesta (Ariège). Séances auxquelles le public est cordialement invité à assister. Pour conclure, Frédéric veut bien admettre que la création d’un tel instrument, relève de l’alchimie. Ce qui ne l’empêche pas d’envisager l’organisation de stages de fabrication de harpe, dans le cadre de l’association « Kercorb Patrimoine ».

    frédéric paillard,kercorb patrimoine