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  • C’était hier : Le Téléthon se prépare

    L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du jeudi 11 novembre 2002.

    téléthon chalabreEvelyne Garros, Jacques Brady, Olivier Serrus et Marie-Annick Serrus-Crampagne en appellent à la mobilisation des Chalabrois  (Photos archives, Novembre 2002).

    L’édition 2002 de la fête de la solidarité et de la générosité se prépare activement et le comité organisateur emmené par Mmes Marie-Annick Serrus-Crampagne et Evelyne Garros lance un appel aux bonnes volontés. Plusieurs prises de contact ont déjà permis de dresser un programme d’animations qui devrait faire la part belle à l’imagination. Fort d’un riche tissu associatif, le Kercorb devrait réussir une forte mobilisation, comme ce fut le cas l’an passé lors de la première édition mise sur pied en Pays du Chalabrais. Il s’agira de faire encore mieux cette année, une nouvelle réunion est prévue ce lundi 11 novembre à 17 h dans le locaux de la mairie, cours Sully.

  • 11 novembre

    jiel

    En cette journée du souvenir et d'hommages aux Poilus,

    deux poèmes de JIEL, pour ne pas oublier

    Quatorze

    Dans cette nuit d’été au ciel de lumière,
    Le vacarme des canons a brisé leurs tympans ;
    Les hurlements bestiaux venus des ténèbres,
    Ont changé ces hommes en fantômes rampants.

    Les rats effrayés ont regagné leur tanière ;
    Les poilus sont comme eux, gris et puants,
    Recouverts de poudre de sang de poussière,
    A peine savent-ils encore qu’ils sont vivants.

    Dans ces dernières minutes avant le chaos,
    Ils serrent sur leur coeur une photo froissée
    Ou le papier usé de mots d’amour si beaux
    D’une mère adorée ou d’une bien-aimée.

    A la première lueur de ce jour dérisoire,
    Ils bondiront hors de leur refuge misérable
    Pour aller chercher les larmes de gloire,
    D’une course éperdue, d’un destin pitoyable.

    Le silence est revenu ; l’obscurité s’éteint.
    Les yeux de ces camarades d’infortune
    Racontent leur vie prédisent leur fin,
    Les regards d’effroi, leur dernière torture.

    Ils oublient désormais la misère des jours,
    Les blessures du corps, les fêlures de l’âme ;
    La peur de la mort dans les tripes toujours,
    Demain pour certains, pour les autres le drame.

    Le soleil va bientôt pointer sur la nature absente.
    Serrés comme un seul dans des odeurs confuses
    De merde et de vinasse, dans une agitation lente,
    La baïonnette au canon quand déjà les balles fusent.

    Le sifflet retentit, les hommes devenus fauves
    Au prix de mille efforts se lancent dans la terreur
    Et courent sans penser et tombent sans cause,
    Dans une folie collective de mort et d’horreur.

         JIEL    

    Quatorze.pdf      

     

    Ma plus belle victoire

    Le sifflet a retenti dans la tranchée !
    Depuis des heures, figés dans la boue,
    Hagards, transis, incapables de flancher,
    Soldats sans âme, instruits pour rester debout.

    Dans les pensées absentes, je pressens ma fin ;
    Mon coeur de pierre, sans nul espoir, sans haine,
    Conduit ma course de loyal fantassin
    Dans cet assaut de trop, cette route vaine.

    Avec mes compagnons de combat fuyant la vie,
    Dans les barbelés acérés et le froid, je reste fort,
    Tel un homme fantôme dont la conscience survie.
    Je cours, je fonce jusqu’au bout de l’effort.

    Puis, l’explosion atroce a dévasté mon corps...

    ...Je suis mort ! Comment le croire ?
    Pourtant je suis mort, la nuit la plus noire ;
    Obscurité éternelle de vivant.

    Je suis mort ! Tout porte à le croire !
    Pourtant c’est bruyant la mort, comme à la foire ;
    Foule imaginaire de vivant.

    Je suis mort ! J’ai perdu la mémoire !
    Pourtant c’est doux la mort, mon exutoire ;
    Dérobade complaisante de vivant.

    J’entends parler les morts autour de moi,
    « Tiens bon camarade ! » lance le brancardier ;
    Une volonté obstinée de vivant.

    Je suis vivant ! Qui peut le croire ?
    En lambeaux, mais vivant !
    La vie, ma plus belle victoire...

         JIEL  

    Ma plus belle victoire.pdf

  • « Les nombres de 0 à 31 », avec Raymond Crampagne

    raymond crampagne,upek

    Les conférences de l’UPEK (Université populaire en Kercorb) sont de retour en ce mois de novembre, avec un rendez-vous fixé au samedi 12 novembre à 17 heures, salle des fêtes de Rivel. Raymond Crampagne proposera d’aller à la rencontre des nombres de 0 à 31, sur le mode « causerie au coin du feu ». Il s’agira de comprendre comment on est passé des quantités aux nombres, puis des nombres aux chiffres. Comme notre conférencier le souligne, « Il n’est pas nécessaire de posséder des connaissances particulières en mathématiques ». Il ne sera pas toutefois possible d’éluder certaines questions : « D’où viennent les nombres ? Qui a créé les nombres ? Le nombre est le produit d’un travail d’abstraction de la pensée : certaines espèces animales semblent pouvoir développer une sensibilité numérique : expériences avec les guêpes, le rossignol, les corbeaux … L’homme restera-t-il la seule espèce qui puisse proclamer : « Je compte donc je suis ! ».

    Raymond Crampagne ajoute : « Pour les originaux qui comme moi ont un certain goût pour les mathématiques, les nombres entiers réservent des surprises inépuisables. Le lecteur de ces lignes ou l’auditeur de la conférence est invité à réfléchir sur la relation entre par exemple, les nombres entiers et le corps humain ; nous pourrons en discuter et échanger nos émerveillements ».

    raymond crampagne,upekRaymond Crampagne (photo) est né à Ségura, petit village rural de l’Ariège en 1946. Grâce à l’école laïque et républicaine, il a sagement gravi les étapes, de l’examen d’entrée en sixième au doctorat d’état en sciences, en passant par son diplôme d’ingénieur Supelec. Dès 1970, il commence sa carrière universitaire et pendant vingt ans, enseignement de la théorie des circuits et des bases de l’électromagnétisme, recherche en technologie avancée et travail administratif vont être son quotidien. Il sera conseiller scientifique au CERT Onera-Toulouse, directeur du département Courants faibles à l’ESIE de Bingerville (C.I) puis directeur du département Electronique - Traitement du Signal de l’ENSEEIHT-INP à Toulouse. Nommé professeur des universités en 1990, il est atteint de sclérose en plaques lentement évolutive en 1992. Il se consacre alors au e-learning et à la création de formations d’ingénieurs par la voie de l’apprentissage.

    L’entrée est gratuite pour les adhérents, participation libre pour les non adhérents.