L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 15 décembre 1997.

Dominique Sancho goûte le bonheur d’être resté au pays (Photo archives, Décembre 1997).

Nous adressons un petit clin d’œil amical à notre sympathique concitoyen Dominique Sancho, préposé à la maintenance et à la surveillance du quai de transfert, route de Mirepoix. Sa présence aux abords de cette gare de Chalabre aujourd’hui désaffectée à valeur de symbole, puisque Dominique a toujours été attaché au patrimoine d’un Kercorb qu’il ne s’est jamais résolu à abandonner. A deux pas de l’église Saint-Pierre et de la colline du Calvaire, il poursuit ses travaux d’investigations, à la recherche de « trésors » abandonnés par des Chalabrois distraits au point de débarrasser leurs greniers de richesses insoupçonnées. Passionné par le Catharisme et les fouilles, Dominique est particulièrement au fait de tout ce qui se rapporte à l’Histoire de Chalabre et à son riche passé. Photographe dans l’âme, il collectionne et archive noir sur blanc, la mémoire du Kercorb. Quant à son nouvel emploi, il ne manque pas de rappeler avec beaucoup d’humour, qu’il ne fait que perpétuer une tradition bien établie par son géniteur, maître d’un attelage qui arpentait autrefois les petites rues chalabroises.

1960, Pedro Sancho et la mule font une halte sur le pont du Blau

En date du 15 décembre 1889, le journal le Courrier de l'Aude publiait l'annonce d'un événement sportif programmé sur les boulevards de Carcassonne.

Samedi 10 décembre et dans le cadre du marché de Noël, les jeunes pensionnaires de l’école de football du FCC ont pris part à une opération solidaire. Auparavant, « ils avaient été invités à trier leurs placards, à vider leurs coffres à jouets, afin que le bonhomme en rouge puisse remplir sa hotte avec jouets et dons ». Marie-Eve Dumons, présidente du FCC, adresse ses remerciements « aux petits footballeurs qui ont su se séparer de leurs jouets fétiches, lesquels seront reversés au Secours Populaire, pour les enfants sans Noël. ».

Côté terrain, et malgré une température en dessous de zéro, les Moins de 8 et 9 ans ont respecté le contrat en participant aux plateaux disputés samedi 10 décembre sur les pelouses de Bram. De leur côté, les seniors du FC Futsal sont restés dans les starting-blocks, vainqueurs sans jouer après le forfait du groupe des Bonshommes. Ils donnent rendez-vous à leurs supporters le vendredi 16 décembre pour une rencontre au gymnase de Chalabre (21 h 15), qui les opposera à l’AEF, l’équipe du président Pierre Micheau.

« Retournes-toi dans ta tombe, Fluris ». Pour parodier un des mille et un succès de quatre garçons dans le vent, il faut imaginer Fluris se retournant dans sa tombe au soir de ce mardi 13 décembre 2022, tandis que l’ancienne halle aux blés attend en vain la troupe des « arrossegaïres ». Car ce soir, la troupe de tireurs de traîneaux a encore oublié le rendez-vous. Cette absence répétée au fil de ces dernières années, finira-t-elle par porter le coup fatal à une tradition séculaire ? Bruyante commémoration à laquelle ont sacrifié avec bonheur et constance, des générations de Chalabroises et de Chalabrois.

Là-bas devant la halle, la stèle née à la faveur du tricentenaire de la mort de Fluris est restée de marbre, devant autant d’indifférence. « Uèi fa les ans que tuèron Fluris ! ». D’accord, et alors ? Même l’écho n’a pas daigné répondre, seul un silence retentissant a pris le relais, silence à la faveur duquel reviennent quelques mots d’en Josep : « Demain Fleury, sous les chrysanthèmes fanés d’un arrière été de la Saint-Martin, s’endormira définitivement. Il aura vécu trois cents ans, avant d’être enseveli sous une culture uniformisée, mondialisée ».

Bien sûr, le reste de la nuit a été sereine. Mais il paraît qu’au douzième coup de minuit, sur le pavé luisant des cours, la tradition s’est transformée en citrouille. « Roll over Fluris ! ».