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Ecologie - Page 3

  • C'était hier : Energie éolienne ou énergie hydraulique, le débat est ouvert

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 6 février 2012.

    2004 Mars Poterie de la Soucaille 002.jpgJadis, cette noria installée sur le Blau, alimentait la tuilerie de Pierre Arnou, le tuilier potier de la Soucaille (sur la photo, archives mars 2004, Emile Marty, Michel Alegre, Edmond Arnou).

    Le 23 janvier dernier se tenait une réunion d’information relative à l’énergie éolienne, motivée par les projets visant à l’installation de parcs éoliens sur les terres du Chalabrais et de son canton (voir blog, à la date du). Louis Calvet, ancien élu et artisan chauffagiste à la retraite souhaite revenir sur un élément du débat qui, selon lui, n’a été que trop vaguement évoqué, les économies d’énergie : « Il faut se rappeler du premier choc pétrolier, des actions engagées dans le cadre des économies d’énergie par les professionnels en chauffage et climatisation, avec la participation d’experts en génie climatique qui se traduisirent par des économies non négligeables de TEP (tonnes équivalent pétrole). Concernant notre Kercorb, et lorsque l’on parle économies d’énergie, il faut rappeler que le pays chalabrais dispose d’importantes ressources hydrauliques. Il existait sur ce secteur, sept usines (textile, chapellerie, filature, minoterie, usine électrique,…), qui ne fonctionnaient pas autrement qu’avec la force motrice de l’eau des turbines. De multiples courroies faisaient fonctionner les machines et produisaient l’électricité à la demande ».

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    Les rouages intacts de la noria de la Soucaille

    Bien que laissées à l’abandon, selon Louis Calvet « les structures existent encore. Il suffirait de remettre ces installations en état pour produire de l’énergie non polluante, d’un coût de revient estimable, issue d’un filon bien local. Ce chantier nécessite bien entendu une volonté politique, et je tiens à préciser que le coût de la remise en forme de ces installations, d’utilité publique, ne serait point supérieur à l’implantation de ces gigantesques moulins à vent. Même en période d’étiage, le rendement resterait toujours avantageux ». Une voie à creuser.

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    Ces murs abritaient l'activité de Pierre Arnou, tuilier potier

    Arnou Pierre, le tuilier potier de la Soucaille

    (texte août 2004)

    Il suffit d’entrer dans Chalabre par la vallée du Blau pour que le vieux donjon du château de Mauléon apparaisse dans son aristocratique splendeur. Mais il est alors aussi facile de frôler sans les voir les vestiges d’un four de potier construit vers la fin du XIX° siècle. Datée du 16 octobre 1875 et formulée par le sieur Pierre Arnou, une demande était parvenue à M. l’Ingénieur des Mines à Carcassonne à l’effet d’obtenir l’autorisation de construire un four à poterie. Aucune opposition n’ayant été consignée au terme de l’enquête d’usage, un avis favorable était accordé aux termes de l’arrêté suivant : « Le Sieur Arnou Pierre est autorisé à établir un four à poterie sur un terrain situé à quelques mètres de la route départementale n° 16 et à 250 m environ des maisons de la commune de Chalabre. Le four sera placé dans des conditions telles que le feu ne puisse être vu de la route départementale. Il sera surmonté d'une cheminée telle que la fumée ne puisse incommoder les voyageurs sur la route. Le permissionnaire devra avertir l’Ingénieur des Mines du jour de la mise en feu de son four » (extraits d’un arrêté officiel, recueillis par Francis Garcia dans les archives départementales de l’Aude). 

    Dans cette maison qui demeure aujourd’hui encore la propriété des Comtes de Mauléon-Narbonne et dans laquelle il vit le jour, Pierre Arnou tuilier potier de son état et arrière grand-père de Edmond allait créer une unité artisanale prospère. Grâce à beaucoup de savoir-faire et autant d’ingéniosité qui l’amèneront à ériger une noria en bordure du Blau, elle-même relayée par un canal artificiel  juché sur un muret de pierre d’environ 300 m de longueur. L’eau ainsi acheminée, le tour de notre tuilier-potier n’avait plus qu’à tourner.

     Cette activité florissante se perpétuera jusqu’au milieu du siècle suivant, avant que Auguste le fils de Pierre ne quitte le tour familial pour prendre le zinc du café du Commerce sur le Cours National, maison dans laquelle naîtrait le 3 mars 1911 le Docteur Joseph Raynaud, héros du Maquis de Meilhan.

     Après une visite récente des lieux il apparaît que le mur-aqueduc a très mal vieilli, la noria et son mécanisme plongeant à près de cinq mètres de profondeur restent en revanche parfaitement intacts. Un constat qui a amené Michel Alègre Chalabrois dans l’âme à évoquer l’intérêt que pourrait présenter une mise en valeur du site. Excellente suggestion qui vient de faire l’objet d’un débat lors d’une rencontre avec les amis de l’association «  Il était une fois Chalabre ». 

  • C'était hier : Visite d’une maison en bois sur le hameau du Cazal

    L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du jeudi 9 juin 2011.

    mp charpente chalabreMickaël Padet et Sébastien Irola ont exposé les atouts de la construction bois (Photos archives, Juin 2011).

    La fin de journée aura été particulière pour l’équipe de bâtisseurs de la société MP Charpente, qui accueillait tout dernièrement un public invité à découvrir les travaux sur une maison à ossature bois. Une construction engagée à l’initiative et sous la responsabilité de Mickaël Padet, charpentier-couvreur-zingueur d’expérience, installé en Kercorb et possédant à son actif, cinq années parmi les Compagnons du Devoir et du Tour de France. Réunies à quelques mètres d’une immense grue venue se substituer à feu la cheminée de l’usine Garrouste, les nombreuses personnes présentes ont pris connaissance des explications fournies par leur hôte, accompagné de Sébastien Irola, animateur de la Charte forestière en Chalabrais (CFC).

    mp charpente chalabre

    Après avoir présenté les avantages d’un matériau de plus en plus tendance, et les raisons ayant motivé le choix du tout bois (économique et environnementale notamment), Mickaël Padet proposait la visite guidée d’un impressionnant chantier en cours. Les pans de murs assemblés en usine à Marmande (47), par la société Gascogne Habitat Bois, sont composés de la structure dite à ossature bois, soit des planches de 5 par 14, disposées en moyenne tous les 60 cm. Un isolant en laine de bois est inséré à l’intérieur, tandis qu’un bardage bois (mélèze) est fixé à l’extérieur.

    L’ensemble, livré sur site par camion a d’abord été confié à Olivier Foursin, menuisier à Chalabre, qui a fixé ses propres menuiseries, dans les espaces aménagés à cet effet. Mickaël Padet et son équipe ont ensuite pris le relais, positionnant et raccordant les murs, aux fins de bardage et d’isolation. Le tout pourvu d’un pare-vapeur, disposé sous le bardage, afin d’éliminer les problèmes d’humidité.

    A l’heure de finaliser l’ouvrage, du moins pour ce qui concerne le gros œuvre, Mickaël Padet installera la charpente traditionnelle, qu’il a lui-même taillée, dans du bois fourni par la société Inard de Villemoustaussou. Viendra ensuite le temps des « menus » aménagements, approvisionnement en eau chaude solaire et chauffage au bois sont prévus. A terme, cette construction fera l’objet d’une labellisation « Bâtiment Basse Consommation » (BBC).

    Les visiteurs unanimes ont apprécié l’intérêt d’un rendez-vous qui s’est terminé autour d’un apéritif gracieusement offert. Pour plus de renseignements, Mickaël Padet est joignable au 06 07 57 25 85

    mp charpente chalabre

    mp charpente chalabre

    mp charpente chalabre

    mp charpente chalabre

    mp charpente chalabre

  • Il est venu le temps des coupes rases

    2020 Ecocide Tougnets 25 juillet 003.jpgCela s’est passé près de chez nous, en juillet 2020, sur les hauteurs du col des Tougnets. L’activité forestière était alors très intense sur un secteur marqué par la tragédie du 4 juillet 1998, lorsque l’hélicoptère Écureuil du Samu de Carcassonne avait heurté à pleine vitesse la ligne de crête.

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    S’il est permis de penser que les intervenants équipés l’été dernier de machines dernier cri, ont oeuvré en toute légalité, il n’en demeure pas moins que ces coupes franches et rases, dénaturent le paysage. Nuisances visuelles auxquelles il faut ajouter et c'est plus grave, les profondes cicatrices laissées en sol et sous-sol.

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    Ces travaux avaient alors pu émouvoir, comme l'indiquent des inscriptions au sommet du col des Tougnets