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... déraciné au pied du clocher de Saint-Pierre (Photos Simone Santoro).
Il se dressait à l'entrée du cimetière depuis des lustres, habitué à accompagner les cortèges emmenant nos défunts vers leur dernière demeure. Ce dimanche 8 mars à 15 heures, le majestueux robinier (faux acacia) s'est définitivement effondré, vaincu par les nombreux coups de vent qui ont balayé la cité chalabroise ces jours derniers. Il s'en est fallu de très peu, mais par chance, aucun véhicule ne stationnait à l'endroit même où son tronc imposant est venu s'abattre, assez violemment pour endommager une sépulture en contrebas du portail principal. Les services techniques municipaux ayant été aussitôt prévenus, les mesures nécessaires devraient être mises en oeuvre dès ce matin.
Lundi 9 mars, l'arbre a été débité par les services municipaux
La Fédération de pêche de l’Aude a procédé au sauvetage de la faune du lac.
Au lendemain de la crue exceptionnelle du mercredi 22 janvier dernier, qui avait provoqué le débordement du lac et la fragilisation de la digue de retenue, de nécessaires travaux ont été entrepris afin de sécuriser l’ouvrage. L’intervention des éléments de la Sécurité civile avait d’abord permis d’abaisser le niveau critique des eaux, et favorisé l’accès vers la vanne de vidange de l’ouvrage, jusqu’alors inopérante. Après sa remise en fonction, un mince filet d’eau serpente désormais dans une étendue faite de vase sur laquelle des vestiges de la crue, aussi nombreux qu’hétéroclites, offrent une image un peu triste d’un endroit il y a peu idyllique.
Ce vendredi 21 février, à l’initiative de la Fédération de pêche de l’Aude et de l’AAPPMA du Quercorb, le dernier élément de vie qui subsistait encore dans une étroite poche d’eau, a été remonté à la surface. Une mission dépêchée par la Fédération et renforcée par les pêcheurs de l’association locale, a ainsi repêché carpes, tanches, et autres espèces qui avaient résisté à la vague dévastatrice du Chalabreil.
Les superbes spécimens qui subsistaient depuis près d’un mois dans un espace vital plus que dérisoire, ont ainsi rejoint leurs congénères du lac de la Pène, l’autorisation de s’installer dans les eaux voisines du lac de Montbel ne leur ayant pas été accordée.
Jacky et Christian, deux anciens présidents à la manoeuvre
Jeudi 23 janvier, au lendemain d’une journée d’intempéries, le hameau de La Calmette s’est réveillé sous l’orage, les premiers roulements sourds du tonnerre résonnant dans la vallée du Riveillou peu avant 7 heures. Un autre grondement, moins classique, se faisait alors entendre, venu du Planal, la colline qui surplombe les maisons du hameau. Avec les premières lueurs du jour, les habitants de La Calmette ne pouvaient que constater l‘ampleur des dégâts, conséquence d’un glissement de terrain intervenu à quelques mètres des habitations.
Un imposant mouvement de terrain qui entraînera de fortes coulées de boue atteignant une première maison. Après l’intervention des sapeurs-pompiers de la caserne Jean-Cabanier de Chalabre, des travaux étaient aussitôt engagés par des engins de terrassement, afin de dévier le cours d'un ruisseau et libérer la maison de sa gangue de boue.
Comme il est permis de l’imaginer, l’inquiétude est grande et une éventuelle récidive n’est pas exclue, tant le sol semble fragilisé par les précipitations qui ont affecté le secteur ces derniers jours. Craintes fondées, qui s’accompagnent d’un questionnement légitime quant au cheminement du ruisseau incriminé. Les anciens se souvenant que le traçage des eaux souterraines au moyen de fluorescéine avait été suggéré, une proposition qui était alors restée lettre morte.
La coulée de boue est entrée dans la maison de Monique Foussarigues
Mercredi en milieu d'après-midi, les eaux du Chalabreil franchissent la digue (Photo Jean-Marie Lafitte).
Voilà bien longtemps que les trois cours d’eau baignant la cité chalabroise n’avaient atteint une telle cote d’alerte, avec un pic intervenant mercredi aux environs de 17 heures. Si l’Hers et le Blau furent par le passé les deux rivières les plus menaçantes lors d’épisodes pluvieux inhabituels, le « petit » Chalabreil aura été cette fois l’objet de toutes les attentions.
Et pour cause, ce ruisseau qui alimente le lac de Chalabre, gonflé par les eaux de ruissellement, a littéralement sauté les limites de son lit habituel, occasionnant des dégâts importants au niveau de la coopérative agricole mais aussi et surtout dans l’enceinte de l’entreprise de monuments funéraires Escande (photo ci-dessous). Un fait exceptionnel rendu possible après que les eaux du plan d’eau, situé en amont, aient franchi la digue artificielle qui depuis la fin des années 1970, date de sa construction, avait empêché toute submersion. Mercredi 22 janvier à l’heure où les eaux du lac submergeaient la digue, le volume était évalué à 90 000 m3, alors que le volume de remplissage normal se situe entre 30 et 40 000 m3.
La plaine du Pont-Neuf, en aval du plan d’eau
Photo Josiane Mesado
Aussitôt et en coordination avec les services de la mairie, des sapeurs-pompiers et de la gendarmerie, la décision était prise de mettre en sécurité l’ensemble des riverains du quartier de la Plaine du Pont-Neuf. L’évacuation intervenait aux alentours de 17 heures, d’abord vers le gymnase puis à l’école Louis-Pergaud, avant un hébergement chez l’habitant pour la nuit. Un rapport identifiant les désordres causés sur cette digue a été transmis à la DDTM et la DREAL. Ces deux services spécialisés dans l’hydraulique et les barrages définiront avec la commune de Chalabre, les mesures à mettre en oeuvre pour consolider l’ouvrage.
La rivière Chalabreil peu avant d’atteindre son embouchure
L’Hers et le Blau n’auront pas été en reste, dans une moindre mesure certes, avec des inondations au quartier du Moulin et rue du Pont-de-l’Hers, des secteurs situés au confluent des trois vallées. Mobilisés dès la première heure, les pensionnaires du centre de secours Jean-Cabanier ont procédé à de nombreuses missions de reconnaissance, à Chalabre et sur les villages voisins. Après avoir procédé à plusieurs évacuations, et alors que la décrue semble s’amorcer, les hommes du lieutenant Jean-Marie Lafitte se préparent à repartir sur le terrain, afin de procéder aux opérations de nettoyage des zones sinistrées, et à retirer autant que faire se peut, toute trace d’un phénomène climatique d’exception.
90 000 m3 d’eau poussent sur la digue du plan d’eau chalabrois (vidéo Daniel Lopez)
Jeudi 23 janvier, après une matinée sous la pluie, le soleil est enfin revenu sur le Kercorb, éclairant un Chalabre disposé à engager un rapide retour à la normale (photos ci-dessous, Chalabre 23 janvier).
La roue à aube du vieux moulin a peut-être retrouvé sa vocation
Les maisons sur le Blau, sereines dans la tourmente
La retenue du lac après une amorce de décrue
Au deuxième plan, un pan de terrain a cédé
Le déversoir roule des eaux encore bouillonnantes
Les quantités d'eaux de ruissellementrestent importantes
La colonie des canards a laissé passer la vague
Route de Limoux, les services municipaux dégagent un fossé
L'accès vers le city-stade n'est pas encore rétabli
L'extension du cimetière n'a pas été épargnée par la montée des eaux
Premiers rayons de soleil pour les jardins de l'Hers
20 h 30, douze heures après la fin de l’épisode, les travaux de pompage commencent