Depuis le mercredi 22 janvier, le lac et le paysage qui l’entoure, n’en finissent pas de se transformer, au gré des sautes d’humeur d’une météo privilégiant pluie et vent. Cette fois, un des saules pleureurs qui séparent le gouffre de la Piche du plan d’eau, a souffert à son tour, laissant une partie de lui-même se fracasser au sol, juste devant la passerelle en bois qui enjambe le Chalabreil. Un peu plus loin, c’est une ligne aérienne qui a fait les frais de la chute d’un arbre dont le coeur a lâché sous la force du vent.
Ecologie - Page 6
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Saules pleureurs en souffrance
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Un arbre est tombé...
... déraciné au pied du clocher de Saint-Pierre (Photos Simone Santoro).
Il se dressait à l'entrée du cimetière depuis des lustres, habitué à accompagner les cortèges emmenant nos défunts vers leur dernière demeure. Ce dimanche 8 mars à 15 heures, le majestueux robinier (faux acacia) s'est définitivement effondré, vaincu par les nombreux coups de vent qui ont balayé la cité chalabroise ces jours derniers. Il s'en est fallu de très peu, mais par chance, aucun véhicule ne stationnait à l'endroit même où son tronc imposant est venu s'abattre, assez violemment pour endommager une sépulture en contrebas du portail principal. Les services techniques municipaux ayant été aussitôt prévenus, les mesures nécessaires devraient être mises en oeuvre dès ce matin.
Lundi 9 mars, l'arbre a été débité par les services municipaux
Tel que notre faux acacia ne sera plus
Photo archives 1er juin 2015
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Après la crue d'exception, le lac dit adieu à ses derniers pensionnaires
La Fédération de pêche de l’Aude a procédé au sauvetage de la faune du lac.
Au lendemain de la crue exceptionnelle du mercredi 22 janvier dernier, qui avait provoqué le débordement du lac et la fragilisation de la digue de retenue, de nécessaires travaux ont été entrepris afin de sécuriser l’ouvrage. L’intervention des éléments de la Sécurité civile avait d’abord permis d’abaisser le niveau critique des eaux, et favorisé l’accès vers la vanne de vidange de l’ouvrage, jusqu’alors inopérante. Après sa remise en fonction, un mince filet d’eau serpente désormais dans une étendue faite de vase sur laquelle des vestiges de la crue, aussi nombreux qu’hétéroclites, offrent une image un peu triste d’un endroit il y a peu idyllique.
Ce vendredi 21 février, à l’initiative de la Fédération de pêche de l’Aude et de l’AAPPMA du Quercorb, le dernier élément de vie qui subsistait encore dans une étroite poche d’eau, a été remonté à la surface. Une mission dépêchée par la Fédération et renforcée par les pêcheurs de l’association locale, a ainsi repêché carpes, tanches, et autres espèces qui avaient résisté à la vague dévastatrice du Chalabreil.
Les superbes spécimens qui subsistaient depuis près d’un mois dans un espace vital plus que dérisoire, ont ainsi rejoint leurs congénères du lac de la Pène, l’autorisation de s’installer dans les eaux voisines du lac de Montbel ne leur ayant pas été accordée.
Jacky et Christian, deux anciens présidents à la manoeuvre
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Rivel : Glissement de terrain à La Calmette
Un pan entier de la colline a cédé.
Jeudi 23 janvier, au lendemain d’une journée d’intempéries, le hameau de La Calmette s’est réveillé sous l’orage, les premiers roulements sourds du tonnerre résonnant dans la vallée du Riveillou peu avant 7 heures. Un autre grondement, moins classique, se faisait alors entendre, venu du Planal, la colline qui surplombe les maisons du hameau. Avec les premières lueurs du jour, les habitants de La Calmette ne pouvaient que constater l‘ampleur des dégâts, conséquence d’un glissement de terrain intervenu à quelques mètres des habitations.
Un imposant mouvement de terrain qui entraînera de fortes coulées de boue atteignant une première maison. Après l’intervention des sapeurs-pompiers de la caserne Jean-Cabanier de Chalabre, des travaux étaient aussitôt engagés par des engins de terrassement, afin de dévier le cours d'un ruisseau et libérer la maison de sa gangue de boue.
Comme il est permis de l’imaginer, l’inquiétude est grande et une éventuelle récidive n’est pas exclue, tant le sol semble fragilisé par les précipitations qui ont affecté le secteur ces derniers jours. Craintes fondées, qui s’accompagnent d’un questionnement légitime quant au cheminement du ruisseau incriminé. Les anciens se souvenant que le traçage des eaux souterraines au moyen de fluorescéine avait été suggéré, une proposition qui était alors restée lettre morte.La coulée de boue est entrée dans la maison de Monique Foussarigues
(Photo Christophe Gabriel)