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Jeudi 23 janvier, au lendemain d’une journée d’intempéries, le hameau de La Calmette s’est réveillé sous l’orage, les premiers roulements sourds du tonnerre résonnant dans la vallée du Riveillou peu avant 7 heures. Un autre grondement, moins classique, se faisait alors entendre, venu du Planal, la colline qui surplombe les maisons du hameau. Avec les premières lueurs du jour, les habitants de La Calmette ne pouvaient que constater l‘ampleur des dégâts, conséquence d’un glissement de terrain intervenu à quelques mètres des habitations.
Un imposant mouvement de terrain qui entraînera de fortes coulées de boue atteignant une première maison. Après l’intervention des sapeurs-pompiers de la caserne Jean-Cabanier de Chalabre, des travaux étaient aussitôt engagés par des engins de terrassement, afin de dévier le cours d'un ruisseau et libérer la maison de sa gangue de boue.
Comme il est permis de l’imaginer, l’inquiétude est grande et une éventuelle récidive n’est pas exclue, tant le sol semble fragilisé par les précipitations qui ont affecté le secteur ces derniers jours. Craintes fondées, qui s’accompagnent d’un questionnement légitime quant au cheminement du ruisseau incriminé. Les anciens se souvenant que le traçage des eaux souterraines au moyen de fluorescéine avait été suggéré, une proposition qui était alors restée lettre morte.
La coulée de boue est entrée dans la maison de Monique Foussarigues
Mercredi en milieu d'après-midi, les eaux du Chalabreil franchissent la digue (Photo Jean-Marie Lafitte).
Voilà bien longtemps que les trois cours d’eau baignant la cité chalabroise n’avaient atteint une telle cote d’alerte, avec un pic intervenant mercredi aux environs de 17 heures. Si l’Hers et le Blau furent par le passé les deux rivières les plus menaçantes lors d’épisodes pluvieux inhabituels, le « petit » Chalabreil aura été cette fois l’objet de toutes les attentions.
Et pour cause, ce ruisseau qui alimente le lac de Chalabre, gonflé par les eaux de ruissellement, a littéralement sauté les limites de son lit habituel, occasionnant des dégâts importants au niveau de la coopérative agricole mais aussi et surtout dans l’enceinte de l’entreprise de monuments funéraires Escande (photo ci-dessous). Un fait exceptionnel rendu possible après que les eaux du plan d’eau, situé en amont, aient franchi la digue artificielle qui depuis la fin des années 1970, date de sa construction, avait empêché toute submersion. Mercredi 22 janvier à l’heure où les eaux du lac submergeaient la digue, le volume était évalué à 90 000 m3, alors que le volume de remplissage normal se situe entre 30 et 40 000 m3.
La plaine du Pont-Neuf, en aval du plan d’eau
Photo Josiane Mesado
Aussitôt et en coordination avec les services de la mairie, des sapeurs-pompiers et de la gendarmerie, la décision était prise de mettre en sécurité l’ensemble des riverains du quartier de la Plaine du Pont-Neuf. L’évacuation intervenait aux alentours de 17 heures, d’abord vers le gymnase puis à l’école Louis-Pergaud, avant un hébergement chez l’habitant pour la nuit. Un rapport identifiant les désordres causés sur cette digue a été transmis à la DDTM et la DREAL. Ces deux services spécialisés dans l’hydraulique et les barrages définiront avec la commune de Chalabre, les mesures à mettre en oeuvre pour consolider l’ouvrage.
La rivière Chalabreil peu avant d’atteindre son embouchure
L’Hers et le Blau n’auront pas été en reste, dans une moindre mesure certes, avec des inondations au quartier du Moulin et rue du Pont-de-l’Hers, des secteurs situés au confluent des trois vallées. Mobilisés dès la première heure, les pensionnaires du centre de secours Jean-Cabanier ont procédé à de nombreuses missions de reconnaissance, à Chalabre et sur les villages voisins. Après avoir procédé à plusieurs évacuations, et alors que la décrue semble s’amorcer, les hommes du lieutenant Jean-Marie Lafitte se préparent à repartir sur le terrain, afin de procéder aux opérations de nettoyage des zones sinistrées, et à retirer autant que faire se peut, toute trace d’un phénomène climatique d’exception.
90 000 m3 d’eau poussent sur la digue du plan d’eau chalabrois (vidéo Daniel Lopez)
Jeudi 23 janvier, après une matinée sous la pluie, le soleil est enfin revenu sur le Kercorb, éclairant un Chalabre disposé à engager un rapide retour à la normale (photos ci-dessous, Chalabre 23 janvier).
La roue à aube du vieux moulin a peut-être retrouvé sa vocation
Les maisons sur le Blau, sereines dans la tourmente
La retenue du lac après une amorce de décrue
Au deuxième plan, un pan de terrain a cédé
Le déversoir roule des eaux encore bouillonnantes
Les quantités d'eaux de ruissellementrestent importantes
La colonie des canards a laissé passer la vague
Route de Limoux, les services municipaux dégagent un fossé
L'accès vers le city-stade n'est pas encore rétabli
L'extension du cimetière n'a pas été épargnée par la montée des eaux
Premiers rayons de soleil pour les jardins de l'Hers
20 h 30, douze heures après la fin de l’épisode, les travaux de pompage commencent
En quelques images, la journée du mercredi 22 janvier, avec deux quartiers sous les eaux, une montée exceptionnelle du niveau du lac et des trois cours d'eau traversant Chalabre. Jeudi 23 janvier, les précipitations restent importantes sur le Chalabrais.
La mise en jauge des arbres s’effectue sur l’ancien quai des voyageurs.
Comme en 2018, l’association Atout Fruit propose à la vente des fruitiers racines nues, pour replanter des variétés anciennes dans les jardins et vergers de la région. Les arbres fruitiers sont arrivés et désormais disponibles en achat direct à la gare de Chalabre, les mercredis de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h. Les personnes ayant passé commande peuvent venir retirer leurs arbres.
Ces derniers sont produits selon les principes de l’agriculture biologique et reçoivent un minimum d’irrigation, ce qui leur confère un beau développement racinaire. Il s’agit de scions d’un an à racines nues. Atout Fruit s’efforce de proposer un choix cohérent avec la démarche de sauvegarde des variétés anciennes et locales qui est la sienne. Elle se tient à votre disposition pour vous accompagner dans vos choix.
N’hésitez pas à appeler ou à rendre une visite directement à Chalabre. La vente de ces arbres contribue au financement du conservatoire fruitier ouvert de la Voie Verte. Le catalogue est toujours accessible sur le lien :