Voilà quelques jours, juin cédait la place à juillet, à l’insouciance, au repos. Juste après avoir permis de remémorer le temps des sacrifices.
Comme le dit JIEL, « Elle est belle notre liberté ! ».
Larmes de sang
Seul sur cette plage de sable mouillé,
Flâne le voyageur perdu à l’âme âcre ;
De ce magnifique paysage dépouillé,
Il ne voit rien de cette côte de Nacre.
... Ce matin là ! Dans une houle diabolique,
Sous un ciel noir, la nature pressentait le deuil.
Transis et ballotés dans leurs barges métalliques,
Avec la mer rougie de colère, pour unique linceul.
En ces lieux empreints de triste mémoire,
Les vagues ramènent les souvenirs égarés,
Ceux que l’Histoire a su colorer de gloire,
Que seuls les vents du large osent murmurer.
... Ce matin là ! Sautant des rampes des péniches,
Dans un vacarme insupportable de feu et de fer,
Des maisons de béton campées sur la corniche,
La mitraille crache la mort et sauve de l’enfer.
Dans les dunes fleuries , sur les belles plages,
Le voyageur au coeur meurtri est amer,
Dans sa quête du passé, son pèlerinage,
Le soleil à nouveau illumine la mer.
... Pourtant ces matins là ! Des bords de la Volga
Aux confins des rivages du Soleil Levant désertés,
Des côtes d’Afrique, de Provence, au charnier d’Omaha,
Dans la douleur renaissait enfin la chère, si chère Liberté.
JIEL